mercredi 30 avril 2014

Nouvelle de la Résistance : le "Tu" de l'Evangile...

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Non ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"L'Evangile se décline à la deuxième personne du singulier, et attache à chaque être autant d'importance qu'à tous les autres pris ensemble, conformément à la mathématique divine qui ne sait compter que jusqu'à un ; le socialisme conséquent abolit la personne au bénéfice de la collectivité : le chrétien se doit de l'aider quand il réclame la justice, et de le combattre quand il réclame le pouvoir, car sa pente naturelle mène au totalitarisme ; [...]."
In André FROSSARD. Le parti de Dieu. Lettre aux évêques. Paris, Fayard, 1992.
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2. Commentaires.
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Ceux de mes lecteurs qui lisent mes billets très régulièrement pourront le confirmer ; j'ai toujours affirmé, depuis l'ouverture de ce Blog, que les biens de la terre avaient une destination universelle, mais que la justice était inséparable de l'amour, et que l'irréductible unicité de la personne, sa liberté intérieure, était opposable à toute tentative de manipulation ou de viol de la pensée, à la contrainte morale imposée par les pouvoirs publics, par les politiciens ou par les médias.
André FROSSARD résume admirablement le mystère qu'est l'amour de Dieu, "manifesté en Jésus-Christ" dira Paul de TARSE. Ce n'est pas au nom de l'idéologie politique qu'il faut privilégier les pauvres ; c'est au nom de JESUS que s'impose cette exigence. Et les pauvres ne forment pas un groupe abstrait, à part, étudié par de savants sociologues. Des pauvres, si nous sommes attentifs, nous pouvons leur donner un nom. (Vous notez que j'utilise un article partitif "DES" et non pas l'article indéfini "LES".) Il y a PASCAL, par exemple, qui loge souvent à la Station Michel-Ange Auteuil, ou MOULOUD qui ne boit pas que de l'eau minérale et roule sa bosse autour du petit jardin de la Porte de Saint-Cloud. Ils sont concrets, charnels, uniques. Ils sont fraternels, comme l'a été avec moi, hier, FATIMA : elle est bien âgée, perd un peu la tête, parle à peine français, et vient régulièrement à la Banque alimentaire. Dès qu'elle m'a vu prendre le passage protégé, elle m'a fait un grand signe de la main, en souriant de son pauvre visage ridé comme une pomme.
Il ne faut pas tomber dans l'orgueil et vouloir sauver l'humanité entière, avec des mots enflammés. Il ne faut pas davantage tomber dans le pharisaïsme en ayant "ses pauvres à soi". Et toujours avoir en tête qu'un disciple, fidèle en peu de chose, sa main gauche ignorant ce que sa main droite a donné, n'a jamais fini d'aimer.
Je vous jure que ce n'est pas facile : entre le contentement de soi et la culpabilité, il y a une place, celle de l'instant présent qui nous permet de décocher un sourire, d'adresser une PAROLE, voire, si nous sommes en fond, de donner une pièce. Les grandes têtes politiques diront que ça ne règle pas la question de la pauvreté. Mais depuis qu'ils en parlent, ils ne l'ont jamais réglée. Tandis que ces petits gestes quotidiens relèvent Pascal Fatima ou Mouloud, tous hommes et femmes concrets, superbememt ignorés par les Traités d'économie politique.
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3. Quelques infos !
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A ROME, on ne lâche rien ! (Via le salon beige).







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