jeudi 8 mai 2014

Déjà Juvénal...

Pas de billet classique aujourd'hui, mais cette traduction en vers d'un passage de la troisième satire de JUVENAL :

L’engeance que nos grands aiment par-dessus tout, 
Je le déclare, moi, je l’évite partout, 
Je l’évite! Romains, je ne puis voir sans haine 
Rome pleine de Grecs... Cette lie achéenne 
Dans ces flots d’étrangers est pourtant comme rien. 
Depuis longtemps déjà l’Oronte syrien 
Coule au Tibre, et transmet à Rome ses coutumes, 
Sa langue, ses chanteurs aux bizarres costumes, 
Sa lyre à corde oblique, et ses rauques tambours, 
Et la prostituée en vente aux carrefours. 
Accourez vers le cirque, ô vous qu’enflamme et tente 
Une louve barbare et sa mitre éclatante!

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Chacun de mes lecteurs reste libre d'interpréter ce passage comme il l'entend. Simplement dans ce passage, traduit et versifié par Jules LACROIX, Firmin Didot, Paris, 1846, il apparaît que JUVENAL entend bien défendre ROME contre la dénaturation de son histoire et de son génie par un afflux trop important d'éléments extérieurs. Il vise ici les Grecs surtout, mais il parle bien de flots d'étrangers... Il y a matière à réflexion, non ?



1 commentaire:

tippel a dit…

« En temps de crise pour prévenir les conflits entre chômeurs français et travailleurs étrangers, toute immigration supplémentaire doit être suspendue. »

Une citation de la famille Le Pen ?


Et bien non ! C’est une déclaration du socialiste Léon Blum, faite dans le journal « Le populaire » suite à l’adoption le 10 août 1932 de la loi Salengro sur la préférence nationale.

Roger Salengro, élu et dirigeant de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière qui deviendra le Parti socialiste en 1969) considérait qu’un pays avec 300 000 chômeurs devait protéger son marché du travail et n’avait pas besoin de travailleurs immigrés.


En abrogeant la loi Salengro, la gauche a abandonné la défense des travailleurs français au profit d’une immigration non maîtrisée pesant sur les comptes de la Nation.

Curieusement, pas un seul de nos brillants humanistes de droite, du centre et de gauche n’est horrifié à la vue de ces rues qui portent encore aujourd’hui les noms de Léon Blum et Roger Salengro.