samedi 17 mai 2014

Nouvelles de la Résistance : la démocratie à la française ou le viol permanent des libertés

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Non ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour
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"La preuve que le gouvernement peut, à volonté, accorder ou refuser la liberté d'écrire sur des matières d'ordre public, est qu'il exerce les mêmes droits sur la liberté de parler en public, qui est absolument de même nature ; ainsi il nomme et paie des professeurs de droit public, de droit naturel, de droit civil, qui font des cours publics sur ces matières, et il ne permettrait pas à tout autre orateur de les traiter devant un nombreux auditoire assemblé sur la place publique. Les Anglais, plus conséquents que nous, ont laissé à l'une et à l'autre liberté tout son essor. Chez eux tout écrivain peut écrire sur tout ; tout orateur en plein vent peut parler sur tout et attrouper cinquante mille personnes autour de ses tréteaux, indiquer à l'avance le jour et l'heure du spectacle, et l'autorité le laissera faire, sauf à surveiller l'auditoire par ses constables, ou à le dissiper par ses soldats."

In Mélanges littéraires, politiques et philosophiques par M. le vicomte de BONNALD, Tome second, page 356.
Librairie d'Adrien Le Clere, Paris, 1854.
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2. Commentaires.
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En lisant ce passage, je pensais à la manière dont l'actuel gouvernement traite les Veilleurs. Il n'accorde pas aux citoyens la liberté de traiter en plein vent de sujets politiques puisque il fait constamment surveiller ces rassemblements par ses sbires, qui les encerclent et empêchent les participants de quitter les lieux qu'ils occupaient, lorsque la veillée à pris fin, quand il ne fait pas illégalement embarquer ceux d'entre eux qui ont le malheur d'être dans le dernier carré des partants. Certes, BONNALD note bien que des constables surveillent les orateurs qui peuplent Hyde Park à LONDRES, et qu'il a loisir d'utiliser la troupe pour disperser des attroupements qu'il jugerait dangereux, mais, pour autant que je le sache, il n'a jamais utilisé cette facilité, et l'on peut entendre aujourd'hui à LONDRES des prêches enflammés contres les impies clamés par des imams musulmans, sans que le premier ministre britannique ou la reine ne semble en être troublés dans leur sommeil ou leur digestion.
Chez nous, un peintre isolé qui installe son chevalet et son modèle, place Vendôme, est immédiatement entouré par des gendarmes ou des CRS, un homme qui se promène à vélo avec sa fille autour du jardin du Luxembourg et qui porte un drapeau de La Manif Pour Tous est plaqué au sol et coffré. Un humoriste sans doute contestable se voit interdit de spectacle ; un site réputé - le Salon beige - est traîné devant les tribunaux pour de très obscures raisons ; l'auteur d'un photomontage humoristique qui met en cause l'irritable MENTON POINTU et l'utilisation avéré de gaz lacrymogènes par ses forces de l'ordre contre des manifestants pacifiques est convoqué par un service spécial de la police, questionné, inquiété ; une étudiant d'origine russe se voit offrir un marché ignoble : elle dénonce les participants de La Manif Pour Tous, et on lui facilitera sa naturalisation, sinon... Il ne semble pas que ces atteintes répétées aux libertés individuelles et au droit de chaque citoyen d'exprimer ses opinions inquiètent les belles consciences de "gôôôche" ni celles de "drouate" non plus. Tout se passe comme si ces responsables politiques n'avaient en vue que le pouvoir, que son exercice sans limite, et que la jouissance d'écraser des opposants désarmés.
Il faut bien comprendre une chose : l'essence de la pensée politique française est dictatoriale. Est permis, légitime, et contraignant ce que les politiciens au pouvoir conçoivent, décident, ordonnent, non pas en vue du bien commun, mais dans le but de servir ce qu'ils appellent "l'intérêt général" qui est en vérité celui d'intérêts très particuliers : le clan, les copains, les amis politiques, les initiés de la franc-maçonnerie. Pas la moindre référence aux sujets de chair et de sang que sont leurs concitoyens ; une génuflexion automatique devant leurs idoles. Tout cela n'aura qu'un temps.. J'espère simplement, sans en être certain, que l'issue de ce combat entre la force injuste des lois iniques et les consciences de sujets qui s'efforcent de penser ne finira pas mal.
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3. Infos menues, petites, minuscules mais signifiantes.
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21 mai : manifestation contre le gender à Lyon (via le Salon beige).

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Témoignage de la personne mise en cause par monsieur VALLS pour un photomontage (via le salon beige).
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"[...]. J’ai eu cette semaine la surprise d’être convoquée à la Sureté départementale pour y être auditionnée dans le cadre d'uneplainte pour diffamation. Déposée par Mr Valls lui-même, elle fait suite à la mise en ligne par "les Enfants des terreaux" d’unphotomontage humoristique détournant le logo d’une célèbre marque d’eau minérale au lendemain de la "manif pour tous » du 24 mars 2013. Les forces de l’ordre, alors sous les ordres de M. Valls, avaient en la circonstance fait usage de bombes et grenades lacrymogènes sur les manifestants, dont de nombreux enfants et personnes âgées. Mon audition "libre" avait pour but d’établir les liens que j'entretiendrais avec ce groupe ainsi que la part éventuelle que j'aurais prise à la conception et à la mise en ligne de ce visuel.
Au delà des tentatives d’intimidations que la police a exercé sur l’élue et la candidate aux Européennes que je suis (convocation à domicile, menaces de perquisition, de garde à vue, etc.), qui sont autant de manœuvres indignes au moment où la campagne électorale bat son plein, il me semble que cet épisode nous éclaire un peu plus et sur la personne de notre 1er ministre et sur l’usage qu’il fait des services de l’État.
On peut regretter que, malgré des postures de « fier-à-bras », M. Valls fasse montre d’une sensibilité de jeune fille : sa réaction laisse penser que notre 1er ministre est, au mieux, hermétique à la tradition d'impertinence que tant d’esprit Français ont incarné, de Montaigne au professeur Choron en passant par Beaumarchais ou Honoré Daumier, ou qu'il est au pire dangereusement prompt à restreindre la liberté d’expression… [...].
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Olivier Ciappa et Anne Hidalgo seront samedi à 12h15 place de la République (via le salon beige).

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"Les socialistes poursuivent leurs provocations en offrant à Olivier Ciappa, auteur du timbre Femen, une nouvelle occasion de montrer ses photographies. Olivier Ciappa nous apprend que Anne Hidalgo sera samedi à 12h15 pour son inauguration.
Plusieurs de nos lecteurs nous indiquent qu'ils y seront aussi."
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La journée de la jupe à NANTES : vidéo (via les Nouvelles de France).
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http://www.youtube.com/watch?v=b59U7aML-P8


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