lundi 9 juin 2014

9 juin 2014. Nouvelles de la Résistance : aurait-on la mémoire courte à Clermont-Ferrand ?

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Non (je ne cesserai de le répéter), ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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La citation de ce jour sera empruntée à un ouvrage d'Augustin COCHIN dont je ne vous ai point encore parlé : La Révolution et la libre pensée. La socialisation de la pensée (1750-1789). La socialisation de la personne (1789-1792). La socialisation des biens (1793-1794). (Librairie Plon,Les Petits-fils de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Editeurs, Paris, 1924.) (Je précise que je possède ce livre comme tous ceux que je cite du reste.)

"[Les philosophes du XVIIe siècle] se sont demandé pourquoi l'homme ne serait pas comme Dieu ? Il possède une nature bonne, une conscience absolue, une science générale : il est donc libre ; il demanderait la force à la nature ; l'obligation à la conscience ; la loi à la raison. Or la conscience nous donne l'obligation absolue, mais ni la nature ne nous donne une force infinie, ni la raison une loi certaine et parfaite.
Et pourquoi ne pas identifier l'impulsion de la conscience avec l'objet de l'expérience, le monde ? rattacher à la loi générale de la science l'obligation de la conscience ? L'impulsion de la conscience n'est-elle pas absolue ? sans doute ; mais le monde n'est pas infini : il est seulement le plus grand que je connaisse. Le devoir est absolu ; le droit est relatif, puisque l'être que je connais et auquel je l'appliquerai est fini.
Ainsi nous sommes en présence d'une obligation absolue, mais d'une loi imparfaite ; nous sentons la nécessité d'obéir et nous ne trouvons pas en notre connaissance de règle assurée. De là le caractères des morales et des lois humaines, absolues et unes quant à l'obligation ; relatives et diverses quant à la forme ; une conscience, mille morales.
Pour que la loi morale absolue fût fondée, il fallait qu'une intelligence adéquate à l'Etre nous la donnât : c'est le fondement de la loi de l'Eglise sur laquelle le monde vivant depuis deux mille ans, [...]."
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2. Commentaires.
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Ecrit au début du XXe siècle (Augustin COCHIN est mort en 1916, sur le front), ce constat est pénétrant et toujours actuel ; je ne vois pas comment il est possible d'échapper à la question qu'il pose avec tant de pertinence : est-il exacte que l'obligation que nous fait la conscience peut se monnayer en mille morales qui toutes se valent et auxquelles le citoyen doive se soumettre en vertu de l'obligation que lui ferait sa conscience d'obéir aux lois ? 

Il faut bien comprendre ceci : pour que les hommes actuellement au pouvoir s'y maintiennent et parviennent à la domination universelle avec leurs "frères" à laquelle leur affiliation maçonnique les appellent, il est nécessaire, en effet, de lier solidement la loi à l'obligation de conscience. C'est ainsi que monsieur MELANCHON a pu déclarer : "Si les maires ne sont pas d'accord avec la loi sur le mariage pour personnes de même sexe, ils n'ont qu'à démissionner". C'est ainsi que le Conseil constitutionnel et son triste président ont pu rejeter l'examen de la clause de conscience réclamée par les maires. C'est ainsi que les opposants à l'avortement commettent un délit s'ils expriment publiquement leur opposition à ce geste.

En vérité, le règne de la loi prétendue rationnelle est celui de la violence faite à la pensée, à la conscience et à la liberté. Les Français commencent à comprendre l'enjeu des modifications que ces gens veulent imposer à notre société. Les vues de ces imbéciles sont tellement courtes, leurs tentatives tellement naïves, que l'on se demande comment il est encore possible de les trouver séduisantes. Ils ne règnent que parce qu'ils ont placé aux endroits stratégiques (armée, magistrature, police, culture), des hommes à eux qui agissent dans l'ombre et le secret et détiennent tout pouvoir de décision et d'interprétation.

Je dis qu'il est grand temps de secouer le joug si nous voulons encore vivre debout.

Je voudrais illustrer ce propos par une remarque. Je rentre de CLERMONT-FERRAND. Nous y tenions la rencontre annuelle des anciens professeurs de microbiologie qui ont cessé leur activité professionnelle. Bernard et Suzanne, les merveilleux organisateurs de ces journées, nous avaient ménagé une visite guidée de Notre-Dame du Port  et de la Cathédrale. La guide, érudite, diserte, amicale, nous disait l'effroi que lui inspirent la Révolution et les destructions qu'elle a perpétrées contre les églises. Il est vrai, en effet, que les statues du porche de Notre-Dame du Port ont été décapités, que les statues qui ornaient les niches des portails de la cathédrale ont été détruites, pour ne citer que ces deux cas. Il est non moins vrai que la maison de Blaise PASCAL - un génie, sans doute le plus grand qu'ait connu notre patrie - a été détruite au début du XXe siècle pour agrandir la Place donnant accès à la Cathédrale. Après tout, il était trop chrétien, et sa mystique décisive risquait de rayonner de cet édifice. Exit PASCAL (on ne parle à CLERMONT que de ses expériences sur la pression atmosphérique, et pas du tout de la nuit de feu). Croyez-vous qu'on aurait démoli la maison d'un COUTHON ou d'un ROBESPIERRE ? Notre guide nous disait en effet le sentiment de révolte que lui inspirait l'attribution du nom de Georges COUTHON à un Centre culturel. Il s'est trouvé en effet des responsables municipaux pour désirer que ce monstre soit l'éponyme de cet édifice. COUTHON a été membre du Comité de Salut Public, il fut l'ami de ROBESPIERRE, il a participé à l'élaboration des lois de la Terreur, et il a fini, avec SAINT-JUST et ROBESPIERRE, sur l'échafaud. Il était infirme, il est vrai, et le bourreau a dû le placer sur le flanc pour pouvoir lui couper la tête. Mais COUTHON avait un plus. Il avait été initié maçon à l'Orient de CLERMONT, et ceci explique probablement cela (il était originaire d'ORCET, un bourg voisin de CLERMONT-FERRAND).

Pour aller dans le sens de mon cher Augustin COCHIN, je signalerai aussi que, rentré de LYON où, quoiqu'en disent WIKIPEDIA et autres sources, il avait exercé "toutes sortes de vexations et de cruautés"*, il se rendit à une séance du club des Jacobins et excita cette société à dresser l'acte d'accusation de tous les rois, et proposa "de l'envoyer au tribunal de l'opinion publique, afin qu'aucun tyran ne pût trouver un ciel qui voulut l'éclairer, et une terre qui voulût le porter"*. Rien que ça. Bravo les imbéciles ! (*Source : Petite biographie conventionnelle ou tableau moral et raisonné. Sans nom d'auteur. Chez Alexis Eymery, Paris, 1815 ; je possède ce livre.)
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3. Infos menues et marginales.
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Un mufle au pouvoir ? (Via le site des Nouvelles de France.)
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Hollande_reine_angleterre_goujat

"Rien n’est trop ridicule pour notre « président ». Après avoir dîné deux fois dans la même soirée, il se retrouve devant la Reine d’Angleterre, lui tend la main, puis s’assoie avant elle…  Notez qu’il en est de même pour les autres socialistes : toujours plus royalistes que la Reine. Alors que la Reine d’Angleterre porte elle-même son parapluie, madame Hidalgo a, elle, un fonctionnaire pour le lui tenir… …"

1 commentaire:

tippel a dit…

Celui qui ne fait rien, trouve toujours une excuse, celui qui à peur trouve toujours une raison .