mardi 8 juillet 2014

8 juillet 2014. Nouvelles de la Résistance : pour la Présidente du Syndicat de la magistrature. Premier billet de ce jour

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Quand on est la Présidente d'un Syndicat qui se vante de disposer d'un "mur des cons" dans ses locaux (en fait des locaux mis à sa disposition par les pouvoirs publics), et qu'ainsi on contribue à discréditer l'institution judiciaire à laquelle on appartient, on a la pudeur de se taire, madame, et de ne pas produire, comme vous l'avez fait vendredi dernier, dans le journal gratuit 20 minutes, un flot de réponses pour le moins alambiquées au questions de monsieur Vincent VANTIGHEM, le journaliste qui a bien voulu vous  les poser.
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Vous osez dire que l'Institution judiciaire est gravement mise en danger par les propos de monsieur SARKOZY lors de son interview télévisée, alors que ce sont vos manières de faire et d'agir vis-à-vis des justiciables en accord avec vos opinions dites de "gôôôôche" qui ont commencé à lézarder, depuis la création de votre syndicat, un édifice qui aurait dû être un pilier d'impartialité et de neutralité. Avez-vous jamais manifesté de la sympathie pour l'une de vos cibles, le général SCHMITT dont la fille a été assassinée dans le RER par un repris de justice libéré prématurément par des juges d'exécution des peines relevant de votre mouvance ? Pas le moins du monde puisqu'il figure en bonne place sur votre mur. Vous savez à quoi vous fait penser votre mur des cons ? Aux piloris de la honte dressés par les nazis pour stigmatiser les écrivains dégénérés, et notamment les écrivains juifs.
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J'aimerais bien, madame, que vous fussiez jugée par un juge soutenant le front national pour répondre en tant que responsable de votre syndicat, de la plainte déposée contre lui par plusieurs de vos cibles. Comment trouveriez-vous la chose. Vous diriez encore que l'on a le droit d'avoir les opinions de ce parti et que ce n'est pas un motif pour le récuser ? Je n'en suis pas sûr. 
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Dans une démocratie un juge applique la loi indépendamment de ses opinions politiques, et il instruit à charge et à décharge. Vous avez le droit d'avoir des opinions de gôôôche ; personne vous le conteste ; vous avez le devoir de les garder par devers vous, si vous voulez que l'on ait confiance dans la justice. Mais votre corporation est sans doute une des plus ancrées dans ses certitudes, celle notamment de ne jamais se tromper. Il n'y a, hélas, pas d'exception, et monsieur Jean-Louis DEBRE, le Président d'un Conseil Constitutionnel qui vient de faire un coup de force (voir le billet d'hier en section 3), un chiraquien de toujours, s'est permis une remarque déplacée sur la prestation du Président SARKOZY envers qui il nourrit une hostilité rancie depuis que celui-ci a soutenu monsieur BALLADUR contre contre son maître.
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Alors, comme toujours avec les idéologues, vous jouez sur les mots, en prétendant que monsieur SARKOZY confond neutralité et impartialité. Vous n'êtes pas neutre madame, ça on le savait et pas davantage impartiale ; la preuve en est avec vos réponses. La seule attitude digne d'un vrai magistrat eût été le silence. Vous osez dire que ce n'est pas parce qu'on est engagés qu'on tombe dans la partialité ? Mais vous vous moquez du monde. Ou alors il aurait fallu que vous eussiez l'honnêteté de dire qu'en dépit des efforts d'impartialité qu'il est amené à faire, un juge reste marqué par ses choix idéologiques. Ce qui me semble être la bonne réponse. C'est votre certitude d'être dans le juste, votre absence d'interrogations sur vos pratiques, l'insensibilité des membres de votre syndicat pour les victimes qui vous rendent insupportable vous et vos semblables.
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Il me semblait que le symbole de la justice était celui d'une balance tenue en équilibre par une jeune femme aux yeux bandés. Vous avez les yeux bien ouverts et vous tenez effectivement une balance, mais l'un de ses plateaux pend à gauche. La preuve en est donnée par votre intervention dans les médias.
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