vendredi 5 septembre 2014

05 septembre 2014. Nouvelles de la Résistance : anniversaires terribles !

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Je changerai  un peu pour aujourd'hui notre devise :

En ce moment, ce n'est pas la lâcheté qui nous empêche de devenir vrai, c'est le manque de mémoire.

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1. Les citations du jour.
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(a) En ce jour centenaire de la mort de Charles PEGUY, voici un extrait de son immense tapisserie poétique, son grand poème Eve. Encore une fois, merci au Salon beige d'avoir diffusé cet extrait.

Vous nous voyez debout parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour la terre charnelle.
Ne déposerons-nous sur la table éternelle
Que des cœurs pleins de guerre et de séditions.

Vous nous voyez marcher parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour quatre coins de terre.
Ne mettrons-nous jamais sur la table de guerre
Que des cœurs pleins de morgue et de rébellions.

Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu,
Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.

Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles.
Car elles sont le corps de la cité de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis murs et les blés moissonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et l'argile plastique.
Heureux ceux qui sont morts dans une guerre antique.
Heureux les vases purs, et les rois couronnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce premier terreau nourri de leur dépouille,
Dans ce premier caveau, dans la tourbe et la houille.
Heureux les grands vaincus, les rois désabusés.

Heureux les grands vainqueurs. Paix aux hommes de guerre.
Qu'ils soient ensevelis dans un dernier silence.
Que Dieu mette avec eux dans la juste balance
Un peu de ce terreau d'ordure et de poussière.

Que Dieu mette avec eux dans le juste plateau
Ce qu'ils ont tant aimé, quelques grammes de terre.
Un peu de cette vigne, un peu de ce coteau,
Un peu de ce ravin sauvage et solitaire.

Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme on pèse un esprit.
Qu'ils soient plutôt jugés comme on juge un proscrit
Qui rentre en se cachant par des chemins perdus.
   
Mère voici vos fils et leur immense armée.
Qu'ils ne soient pas jugés sur leur seule misère.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre
Qui les a tant perdus et qu'ils ont tant aimée.

Il y a un siècle, ma propre grand-mère, fuyant l'avance allemande sur LAON, ville au nord de laquelle elle habitait, longeait le front, les routes de PARIS étant encombrées par les troupes, avait vu la cathédrale de REIMS brûler, et arrivait, en compagnie d'une amie, et de ma propre maman, à VILLENEUVE-L'ARCHEVEQUE dans l'Yonne. 
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(b) Il y a 212 ans, la Terreur s'abattait sur PARIS, et plus de 1500 prêtres, évêques et religieux étaient massacrés à PARIS.

"Les bandits rassemblés se ruèrent dans le jardin. Ils étaient armés de fusils, de piques, de sabres, de bâtons. Près du bassin était l’abbé GIRAULT, toujours absorbé dans sa prière. De son sabre un des brigands lui fendit la tête. Un autre prêtre, l’abbé SALINS, accourut, espérant encore conjurer le crime. D’un coup de fusil, il fut abattu. Puis les meurtriers s’enfoncèrent dans les allées, en criant : L’archevêque d’Arles ! L’archevêque d’Arles ! L’archevêque était odieux par sa dignité et aussi par les menées qu’on lui attribuait : car la cité d’Arles, sa ville métropolitaine, avait été l’un des principaux centres de la résistance contre-révolutionnaire. Ayant découvert le prélat non loin de l’oratoire, l’un des sicaires l’interpella : « C’est donc toi, scélérat qui es l’archevêque d’Arles ? – Oui, messieurs, c’est moi. – C’est toi qui as fait verser dans ARLES la sang des patriotes – Je n’ai jamais fait de mal à personne – Eh bien, moi, je vais t’en faire, dit l’un des assassins. » De deux coups de sa sabre il lui fendit le crâne ; on l’acheva à coups de pique. […]"

In Pierre de LAGORCE.
Les massacres de prêtres sous la Révolution.1792-1793.

Flammarion, Paris, 1934.
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2. Commentaires.
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Il faut croire que les maires qui se sont succédé en bonne la ville d'ARLES depuis quelques décennies ont pauvre mémoire ! J'ai d'excellentes raisons de vous parler de cette ville superbe et du manque de mémoire des Arlésiens, entretenus par des laïcards sans culture et sans coeur. En cette bonne ville donc, où je viens de passer quatre jours, merveilleux du reste, on trouve une Place de la Laïcité, on trouve stèle à la mémoire de feu monsieur MITTERRAND en l'honneur duquel on a planté des arbres, on observe que de très nombreuses rues ont changé de nom : celles qui portaient un nom de saints, ou encore la rue du Baptême. Mais les boulevard Gambetta, Clémenceau, Emile Combes (vous vous rendez compte : Emile Combes !), Jean Jaurès, Léon Blum, Marx Dormoy, sans compter toutes les rues qui maintenant portent le nom d'un "résistant" sont là pour entonner de force que la véritable histoire de la très antique cité commence avec les socialistes, la laïcité, et tout le saint frusquin mensonger qui accompagne la manipulation municipale. 
Je ne résiste pas au plaisir de vous donner un exemple réjouissant de ce phénomène. L'actuelle rue de la Rotonde portait jadis, tenez-vous bien le nom de "Rue de la Convalescence des hommes". Cette rue était-elle vouée à permettre aux meurtriers, délateurs, brigands révolutionnaires avinés qui dénonçaient les prêtres ou les prétendus ennemis de la patrie afin qu'ils soient tués, de purger leur conscience des atrocités dont ils s'étaient rendus responsables ? A-t-elle été débaptisées pour lutter contre le sexisme et combattre la fumeuse théorie du genre ?


Notule marginale et subalterne : je parlerai du livre de madame TRIEWEILER quand je l'aurai lu. Pas avant.
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3. Informations diverses.

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Sentinelles/Veilleurs debout devant le ministère du soi-disant l'Education nationale.

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Accueil de monsieur MACRON à l'usine ACOME (Manche).

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Une vidéo : la LMPT sur l'Autoroute A12.

http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e201b8d061b95c970c-800wi
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Sentinelles/Veilleurs debout devant l'Ecole Normale Supérieure de Lyon.



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