vendredi 31 octobre 2014

31 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Depuis Baboeuf, rien n'a changé !

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Plus que jamais, il nous faut nous souvenir que

ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Je crois le gouvernement actuel usurpateur de l'autorité, violateur de tous les droits du peuple qu'il a réduit au plus déplorable esclavage. C'est l'affreux système du bonheur du petit nombre, fondé sur l'oppression de la masse. Le peuple est tellement emmuselé, tellement environné de chaînes par ce gouvernement aristocratique, qu'il lui devient plus difficile que jamais de les briser."

Interrogatoire de Gracchus BABOEUF, juin 1796.

BABOEUF, ennemi juré du Directoire, fut condamné à mort en 1797. Soutenu par une fraction du peuple parisien qui avait tenté de le libérer de sa prison, il fut jugé, par sécurité, à VENDOME, et guillotiné. On considère qu'il est le père de l'anarchisme et même du communisme. (Je pense que j'ai dû déjà faire un billet là-dessus).
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2. Commentaires.
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En lisant cette réponse que BABOEUF fit à ses juges, je me demande si le système démocratique français ne reproduit pas, à chaque élection, ce que le tribun dénonça avec panache en son temps.
Nous apprenons, par exemple, que les conseillers ministériels touchent entre 10 000 et 12 000 euros par mois (les voilà les aristocrates), pour inspirer des lois et des mesures de prétendue portée générale, mais qui ne visent en réalité que les ennemis du pouvoir en place. Il a fallu l'opiniâtreté d'un député de l'Aisne, monsieur DOSIERE, exclu du PS pour avoir dénoncé les abus du pouvoir, et triomphalement réélu contre le candidat investi officiellement par ce parti, pour prendre connaissance de ces pratiques. Pendant ce temps, on rabote les allocations familiales, on taxe les dividendes versés par les SA et les SAS (ce qui revient à prélever 60 % de la somme, laquelle est cependant redevable de l'impôt sur les revenus), on désigne l'ennemi, les riches (ce qui n'empêche pas monsieur HOLLANDE de traiter les pauvres de "sans dents") (et l'on s'étonne de les voir fuir un pays si ingrat). Nous sommes gouvernés par des incompétents, des démagogues de bas-étages, qui n'ont même pas le courage de prendre les indispensables mesures de salut public qui doivent frapper tous les citoyens, à due proportion de leurs ressources et qui ne font aucune réforme de structure, des réformes qui devraient commencer par la suppression de tous les privilèges. La réglementation, les contrôles, les amendes de toutes sortes, nous réduisent en effet en esclavage, tandis qu'un petit nombre d'individus (politiciens, journalistes, artistes, hauts fonctionnaires) jouissent de tous les délices du pouvoir. Il est normal qu'en raison de leurs responsabilités ou de leurs talents, ils aient des revenus confortables ; il n'est pas normal qu'ils aient des avantages léonins. Monsieur THEVENOUD est toujours député. Monsieur CAHUZAC a été condamné sans aucune sanction à la clé (si j'ai bien interprété les informations que j'ai reçues d'ici ou là). Quant à l'ignoble monsieur FILOCHE (qui se vantait d'avoir donné son sperme à une femme - je crois me souvenir qu'il s'agissait d'une lesbienne - pour qu'elle puisse avoir un enfant), il tient sur feu monsieur de MARGERIE, mort dans un stupide accident d'avion, des propos qui mériteraient d'être sanctionnés pénalement.
Décidément, il y a quelque chose de pourri au "pseudo-royaume" de France. Et la pourriture est assez bien géolocalisée !  
La question qui se pose est donc la suivante : comment briser nos chaînes ? Faudra-t-il aller jusqu'à la désobéissance civique ?
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3. Infos diverses.
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Réjouissante nouvelle (via le salon beige).

Le PS a enregistré une baisse de 60% des recettes de cotisation par rapport aux prévisions. Dans le budget prévisionnel du parti, il était prévu que les cotisations des adhérents permettent une recette de 2 300 000 euros. Or, au 31 juillet, la recette était de … 530 369 euros, soit une baisse de 60% des adhésions.
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Accueil de madame TAUBIRA à MONTPELLIER (vidéo).











jeudi 30 octobre 2014

30 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance... Un quasi-citoyen helvétique parle de la France !

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Avant toutes choses, je voudrais remercier ici même Pierre-Henri THOREUX dont je recommande vivement le Blog Liberty lovers. Il a fait un très gentil commentaire de mon dernier billet lequel exhalait une douce odeur de résignation et un petit parfum d'amertume. Il est exact qu'on ne peut mesurer l'impact des propos que l'on tient en se fondant sur le nombre de commentaires.  Il n'empêche que parfois j'ai l'impression de parler dans le vide ! Mais Pierre-Henri m'a redonné du tonus.
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Et pour commencer, une nouveauté :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.

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1. La citation du jour.
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Voici comment un citoyen (provisoire, puisqu'il était en vérité Français) de la République de Genève voyait la nation française des années 1400-1500, en l’année 1780. Il n’y va pas avec le dos de la cuillère, le brave Guillaume-Thomas RAYNAL, comme vous l’allez voir (je respecte l’orthographe de l’époque) :

"La nation [française] avait alors ce caractère d’inconséquence, qu’elle a eu depuis  & qu’aura toujours un peuple dont les mœurs et les manières ne seront pas d’accord avec les loix. Les conseils du prince y donnaient des édits sans nombre, & souvent contradictoires ; mais le prince dispensait aisément d’obéir. Ce caractère de facilité dans les souverains, a été souvent le remède à la légèreté avec laquelle les ministres de France ont donné & multiplié les loix."

In
Guillaume-Thomas RAYNAL.
Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce européen dans les deux Indes. (Tome premier, Livre I, page 34.)
Chez Jean-Léonard PELLET, Imprimeur de la Ville & amp; de l’Académie, Genève, 1780. [Il y a dix volumes, que je possède, et un atlas, que je ne possède pas, hélas !]
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2. Commentaires.
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Ce Guillaume Thomas RAYNAL se présente, dans l'introduction à son monumental ouvrage, comme un spectateur absolument objectif de la scène du monde. En réalité, il apparaît être un déiste, familier de Jean-Jacques ROUSSEAU, un déiste un tantinet protestant, et très violemment anticatholique, ce qui ne laisse pas d'étonner, puisqu'il était prêtre catholique, un prêtre un tantinet simoniaque. Un ténébreux produit des Lumières mais un fervent antiesclavagiste et, comme le dit Pierre-Henri THOREUX dans son commentaire, un amoureux de la liberté..
Est-ce à dire que son observation sur le caractère de la nation française est dénuée de valeur ? Hélas, je ne le crois pas, et ce qui était déjà la plaie de notre patrie au temps de la défunte monarchie, est devenu depuis plus de 200 ans, sa lèpre et son cancer. La maladie a galopé dès le début de la Révolution ; savez-vous qu'entre le 1er juillet 1791 et le 26 octobre 1796, nos "représentants" ont pondu 15 479 lois ?
En principe, nous naissons tous égaux devant la loi. Les Conseils du Prince le pressent de raboter les allocations familiales versées aux familles déclarées "riches" (ah ! l'affreux mot ! Il suscite le ressentiment, la jalousie, la gluante envie, mais en aucun cas ceux qu'agitent ces bassesses ne sont prêts à consentir aux efforts qui leur permettraient d'accéder à une position plus enviable que celle qu'ils occupent présentement). L'Assemblée vote le rabotage imaginé par les Conseils du Prince. Mais le Prince ne touche pas au Supplément Familial de Traitement qui inonde de sa douce chaleur les fonctionnaires (3 % du traitement tout de même) et qui leur fut attribué du temps qu'ils ne touchaient pas d'allocations familiales. 
En principe, nous sommes tous égaux devant la loi. Mais les régimes spéciaux de retraite n'ont pas été modifiés, ni les rabais consentis aux employés d'EDF sur leur note d'électricité.
Bref, ils passent leur temps à nous accélérer le transit par des lois stupides qu'ils se gardent bien de s'appliquer à eux-mêmes ou d'appliquer à leur clientèle. C'est une clientèle captive ; et une clientèle captive, ressemble fort à une clientèle d'esclave !
Ne parlons pas de l'inconséquence dont j'ai été moi-même le témoin stupéfait et qui a vu monsieur REBSAMEN, le douloureux ministre du travail déclarer sur BFMTV qu'il ne savait pas ce que voulait dire "Contrat de Travail Unique", alors que son patron, monsieur VALLS envisageait deux jours avant de le mettre en oeuvre. Inconséquence ! Incompétence ! Impéritie ! Décidément, le moins mauvais de tous ces nuls pourrait bien être Manuel VALLS dit MENTON-POINTU. 

mardi 21 octobre 2014

21 octobre 2014. Quelques réflexions avant de m'absenter pendant 8 jours...

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Personne n'y peut quoi que ce soit :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour et son commentaire.
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Juste avant de partir pour quelques jours, aussi bien et d'abord pour me reposer, et ensuite pour travailler, j'ai envie de dire à ceux qui me font l'honneur de lire mes billets ceci que disait NIETZSCHE :

"Attendre un écho, ne recevoir que des éloges !"

C'est l'impression que je ressens en constatant qu'il n'y a pas de commentaires à mes billets ou qu'il y en a de rarissimes. En revanche, je reçois relativement régulièrement des courriels d'approbation et de félicitation. Mon désir était d'instaurer un débat autour de quelques idées forces : personne contre individu, communautés humaines contre collectivités anonymes, tyrannie de l'Etat soi-disant démocratique qui, par le jeu du droit positif peut imposer (c'est le cas de le dire) tout ce qu'il veut aux citoyens, y compris ce qui heurte la conscience, suppression de la notion de transmission par la suppression de l'enseignement de l'histoire, mémoricide des horreurs de la Révolution, erreurs anthropologiques du socialisme et de ses divers avatars, etc.

Je pensais naïvement que ces thèmes étaient de nature à susciter des échanges approfondis entre mes lecteurs. Tristement, je constate qu'il n'en est rien, de sorte que je m'interroge sur la nécessité de poursuivre l'entretien de ce Blog, un entretien qui me coûte beaucoup de temps et d'effort.

Oui, attendre un écho, et ne recevoir que des éloges ! Voilà qui est bien triste pour celui qui veut un débat et non point de l'encens. 
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2. Informations diverses.
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Devant la Maison Blanche !


A PARIS.


Sur les plages de France.


Reprise des billets le 30 octobre.

lundi 20 octobre 2014

20 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Corruption des élites !

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Je ne me lasserai jamais de vous rappeler ceci :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.

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1. La citation du jour.
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"[...]. Quand les classes dirigeantes, sourdes à la voix de leur devoir, sont averties par la révolte des peuples, c'est que la corruption s'est infiltrée jusque dans les ultimes profondeurs de l'organisme social : l'avertissement part de la lisière du néant.
Comme un dyspeptique qui immole chaque jour sa gourmandise aux exigences douloureuses de son estomac, ainsi les vieilles élites déchues, mais encore cramponnées au pouvoir et à la fortune, essaient de calmer et de séduire par des concessions un peuple infecté par l'esprit révolutionnaire. [...]."

De mon cher Gustave THIBON
In
Diagnostics. Essais de physiologie sociale.
Librairie Médicis, Paris, 1942.
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2. Commentaires.
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Je vois d'ici la scène. On va crier au populisme parce que je critique les élites dirigeantes. Et l'on va aussi me rétorquer que le Peuple français n'est pas en l'état actuel des choses en Révolution.
Faut-il revenir sur les honteux avantages que s'octroient (pour ne citer qu'eux) les Sénateurs ? Faut-il passer sous silence les questions que l'on se pose à propos des traitements faramineux que s'attribuent les dirigeants des grands groupes industriels ou des banques ? Faut-il ignorer les va-et-vient des énarques entre la fonction publique (pour laquelle ils ont été formés avec le concours de nos impôts) et les activités privées dans lesquelles ils sont accueillis à bras ouverts (avec des primes dites d'accueil qui peuvent atteindre, avant tous services rendus, des centaines de milliers d'euros) ? Peut-on accepter que des ministres en exercice aient été condamnés par la justice ? Que des indélicats qui n'ont payé ni leurs impôts, ni leur loyer, ni leur électricité, ni leur soignant (j'utilise ici un pluriel par nécessité de style, mais tout le monde voit de qui je veux parler) siègent comme député à l'Assemblée Nationale ? Que des juges s'octroient le droit d'ériger un "mur des cons" (monsieur WEIL-REYNAL qui a heureusement révélé cette odieuse affaire a été sanctionné par son employeur !) au motif qu'il y a des têtes qui ne leur reviennent pas parce qu'elles sont portées par des gens qui ne pensent pas comme eux ? Tout cela n'est-il pas le signe d'une intense corruption du haut du corps social ?
Alors on fait des concessions. Pour satisfaire le ressentiment et l'envie des moins bien lotis vis-à-vis des "riches", on transforme les allocations familiales, à vocation universelle, en prestations sociales sous conditions de ressources, on marie les personnes de même sexe, on subventionne la construction des mosquées, on accueille sans discernement toute la misère du monde, on caresse dans le sens du poil des "artistes" contemporains dont les oeuvres sont une offense à la beauté (cf. le plug anal de monsieur McCARTHY, heureusement abattu il y a quelques jours au grand dam de madame HIDALGO), mais on se garde bien de faire contribuer les artistes les mieux payés (qui sont aussi des intermittents) au-delà d'une somme plafond et l'on fait retomber sur les moins bien honoré le soin de consolider le régime de chômage des intermittents (comme je l'ai appris à AVIGNON, lors du festival, au cours duquel j'ai animé sur le parvis de l'Eglise Saint-Didier des "cafés théologiques" (c'est que les très payés sont proches du pouvoir : par exemple Pierre ARDITI, Josiane BALASKO, Yannick NOAH, etc.), on intervient chez Air France pour obtenir de sa direction qu'elle abandonne un projet indispensable au développement de la compagnie pour faire plaisir à des pilotes qui protègent égoïstement leur pré carré. Tout cela est l'indice d'une corruption de tout le haut du corps social. Et la pourriture se propage...
Gustave THIBON est certainement un des très grands penseurs du XXe siècle. Notez qu'il a fait paraître son livre à PARIS, en 1942, alors qu'il avait recueilli chez lui Simone WEIL, au risque de quelques ennuis avec le Département français des affaires juives. C'était, lui, un véritable membre de la véritable élite : celle du coeur, de la culture, et de la simplicité.
Je pense, et je l'ai dit, que nous sommes dans une situation pré-révolutionnaire. Les grèves, les manifestations de toutes sortes, les insatisfactions, les frustrations sont en train de fermenter aussi bien dans les banlieues pudiquement qualifiées de "sensibles" que chez les salariés captivés par les charmes du communisme, que chez les classes moyennes, excédées de devoir payer de plus en plus d'impôts sans voir le moins du monde le résultat de leurs efforts. Je ne parle pas des familles ; elles sont restées admirablement calmes et pacifiques.
En vérité, c'est non seulement le système socialistes qui est détestable mais encore la manière dont presque tous les hommes politiques envisagent leur fonction, c'est aussi la faillite de l'éducation nationale qui à force de glorifier la Révolution a fini par infuser dans l'esprit des jeunes qu'il n'est d'autre salut que dans la violence. Nous récoltons ce que nos ancêtres ont semé depuis deux cents ans (et quelques) sous la houlette un tantinet mystico-gélatino-démocratique des loges et des radicaux-cassoulets. 
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3. Infos diverses.
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Interview d'Alexey KOMOV (via le Salon beige).

"Avant de commencer à travailler sur des projets à l’international, j’étais dans le management et le conseil en immobilier. Durant plusieurs années j’ai ensuite travaillé au Département des relations ecclésiastiques extérieures de l’Eglise orthodoxe russe, en tant que responsable des relations avec les institutions de la société civile à l’étranger, m’exprimant entre autres lors de différentes conférences internationales. Aujourd’hui dans ce domaine, je continue à coordonner les activités internationales de la Commission patriarcale pour la Famille, la protection de la maternité et de l’enfance sous la direction de mon père spirituel, l’archiprêtre Dimitri Smirnov, chef de ce ministère de l’Eglise (au même titre que Mgr Paglia l’est au Vatican).
Le père Dimitri Smirnov a été le premier à lever la voix contre l’avortement et pour la défense des valeurs de la famille en Russie, et ce, même à l’époque de l’Union Soviétique, il y a de cela 25 ans. Il est en quelque sorte le parrain du mouvement pro-vie et pro-famille russe, et l’un des prédicateurs les plus populaires de l’Eglise orthodoxe russe. Il y a quatre ans il m’a béni d’avoir établi des contacts avec le reste des chrétiens de l’ouest,résistant aujourd’hui aux idéologies athées néo-libérales du Genre et aux droits des LGBT. Depuis lors, de nombreux contacts ont été développés au sein de 80 pays et, du 10 au 12 septembre dernier, se tenait ainsi à Moscou, un grand forum international sur le thème « Famille nombreuse et avenir de l’humanité », au cœur même du Kremlin et à la principale cathédrale de Russie, la cathédrale Saint Sauveur.


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La Manif Pour Tous à STUTTGART (via le salon beige).









dimanche 19 octobre 2014

19 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Anciens sages de la Chine et politique française contemporaine.

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Plus que jamais, en ces jours à la fois sombres et remplis d'espérance, redisons nous !

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

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1. Les citations du jour.
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"Il faut savoir entendre ce qui n’est pas dit
 Et discerner ce qui n’est pas montré."
Histoire des HAN.
                                            
"Quiconque veut s’emparer du monde et s’en servir court à l’échec."
LAOZI.

"Quand on veut connaître quelqu’un,
 On considère d’abord ses actes."
WANG ANSHI.

Cité et illustré par
François CHENG.
Et le souffle devient signe. Portrait d’une âme à l’encre de Chine.
L’iconoclaste, Paris, 2010.
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2. Commentaires.
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Faudrait-il que je commentasse l'évidence et les raisons pour lesquelles le Peuple, dans sa sagesse, se détourne de la politique et des politiciens ?
Les gens simples, je veux dire ceux qui ne se torturent pas l'esprit en essayant de trouver des raisons obscures et des explications tordues aux comportements de nos hommes politiques, pensent comme les anciens et très sages Chinois. Si l'on veut connaître tel ou tel président, premier ministre ou ministre, député ou sénateur, il suffit de regarder ce qu'il fait ; exemples : monsieur CAHUZAC, monsieur THEVENOUD, monsieur HOLLANDE, mais aussi monsieur JUPPE, monsieur BALKANY, monsieur SARKOZY. Tout ce qu'ils ont fait n'est pas forcément blâmable, mais il y a des degrés dans l'approbation et l'improbation de leur action politique. Et personnellement je vois une très grande différence entre un ministre qui combat officiellement la fraude fiscale mais planque son magot dans une banque étrangère et un président qui fête sa victoire au Fouquet's. Ces actes révèlent les personnalités, et font connaître ce qu'elles sont. Les socialistes, qui méprisent, disent-ils, l'argent, ont beaucoup d'indulgence pour l'un, mais sont remplis de jalousie et de ressentiment pour l'autre.
A quoi sert de gagner le monde si l'on en vient à perdre sa vie ? LAOZI reprend, à sa manière, les paroles de JESUS. Ils ont voulu le pouvoir, ils ont voulu conquérir le monde, en fait notre patrie, et  rendre celle-ci  à leurs raisons, ils sont en train de la perdre, dans tous les sens du terme.
Enfin, il faut savoir discerner à travers les silences (ceux de monsieur SARKOZY sur le mariage des personnes homosexuelles ; ceux des socialistes sur la famille par exemple) les véritables intentions des silencieux, détenteurs du pouvoir ou susceptibles de l'accaparer.
Certes, il n'y a pas de réponses tranchées à ces questions. La complexité de l'âme humaine est considérable. Seule celle des saints est simple, pure et unifiée.
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3. Informations diverses.
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Monsieur THEVENOUD est revenu siéger à l'Assemblée nationale.

Il me semble que cette information est suffisante pour nous indiquer le degré de corruption dans lequel est tombé l'esprit public.





samedi 18 octobre 2014

18 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Foutez la paix à nos enfants (bis)

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Ce n'est pas l'ignorance, non ce n'est pas elle qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.

Avant de délivrer la citation du jour, je prie mes lecteurs d'excuser mon retard à produire mon billet quotidien. Je n'ai pas d'autres excuses que celle de la fatigue dont j''expliquerai dans les informations l'origine.
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1. La citation du jour.
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"Il est clair qu'en essayant d'instaurer un monde propre aux enfants, l'éducation moderne détruit les conditions nécessaires de leur développement et de leur croissance. Il est pour le moins étrangement frappant que cette éducation fasse tant de mal à l'enfant, elle qui ne prétendait avoir d'autre but que de le servir et qui rejetait les méthodes du passé comme ne tenant pas assez compte de sa nature profonde et de des besoins. Le Siècle de l'enfant, comme on peut s'en souvenir devait émanciper l'enfant et le libérer des normes tirées du monde des adultes. Mais comment a-t-on pu négliger, ou simplement ne pas reconnaître les conditions de vie les plus élémentaires nécessaires à la croissance et au développement de l'enfant ? Comment a-t-on pu exposer l'enfant à ce qui plus que tout autre chose caractérise le monde des adultes, c'est-à-dire à la vie publique, alors que l'on venait de s'apercevoir que l'erreur de toute les anciennes méthodes avait été de considérer l'enfant comme un petit adulte ?
[...]
[...], la particularité de la vie moderne est de considérer la vie, c'est-à-dire la vie terrestre de l'individu aussi bien que celle de la famille, comme le plus grand des biens ; et c'est pour cette raison qu'à la différence de tous les siècles précédents la société moderne a affranchi cette vie ainsi que toutes les activités qui la préservent et l'enrichissent DE L'INTIMITE POUR L'EXPOSER A LA LUMIERE DU MONDE PUBLIC. [...].
[...]
[...]. Plus la société moderne supprime la différence entre ce qui est privé et ce qui est public, autrement dit plus la société intercale entre le public et le privé une sphère sociale où le privé est rendu public et vice versa, plus elle rend les choses difficiles à ses enfants qui par nature ont besoin d'un abri sûr pour grandir sans être dérangés."
In 
Hannah ARENDT.
La crise de la culture. (Collection Folio, série essais, N°113.)
Gallimard, Paris, 1972.
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2. Commentaires.
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La destruction de la famille, pensée, voulue et exécutée par ce pouvoir est bien en train de projeter dans l'espace public ceux qui par nature devraient rester dans l'espace privée, celui de la famille. Il semble que certains juges du Conseil d'Etat aient pris conscience de la gravité de ces tentatives ; ils ont réussi à faire retirer le soutien à la ligne Azur que le sinistre PEILLON et ses non moins sinistres successeurs (du latin sinister : situé à gauche) avaient exigé des Recteurs.
Les enfants n'ont pas à être soumis à la tyrannie du politique, comme ils le sont depuis le sinistre Jules FERRY, [le père de la politique coloniale française, le raciste le plus répugnant dans sa condescendante arrogance vis-à-vis des "races inférieures" (ce sont ses propres paroles)] et jusqu'à l'incompétente, carnassière quoique jolie (et bien pourvue de dents) Najat VALLAUD-BELKACEM.
Les lois n'ont pas à se préoccuper de ce qui concerne la sphère privée. Elles doivent organiser la vie dans l'espace public.
Je vois d'ici l'objection : "un enfant maltraité par sa famille doit-il être laissé en de telles conditions" ? Certes non, mais je pourrais répondre que l'existence des assistantes sociales ou de la PMI ou des éducateurs n'a pas empêché le martyr de la petite Marina, ni le viol et le meurtre d'une élève du Lycée cévenol par un adolescent connu pour ses violences et prétendument suivi par la puissance juridique publique.
En ces domaines, l'Etat et les politiques sont impuissants quoi qu'ils fassent.
L'état doit se contenter de donner aux parents les conditions de vie, matérielles et spirituelles, qui leur permettent d'éduquer leurs enfants. Ce n'est pas en ratiboisant les allocations familiales, en rabotant le quotient familial, en modifiant indûment le dispositif du congé parental qu'il y parviendra. Il faudrait simplement que les hommes politiques donnent en ces domaines de meilleurs exemples. Le général de GAULLE, qui avait une fille gravement handicapée, l'a donné en s'occupant d'elle jusqu'à ses derniers instants et en entretenant sa mémoire parmi les siens. Monsieur HOLLANDE a plaqué la compagne qui lui avait donné quatre enfants pour vivre avec une femme qu'il congédiait publiquement sept ans plus tard, et la tromper en se rendant nuitamment, casqué, mais hélas pas comme MINERVE, chez madame GAYET.
Les responsables socialistes sont obsédés par le sexe. Ayons le bon goût de glisser sur les frasques de DSK. Considérons seulement les initiatives des uns en faveur du "chèque contraception" (madame ROYAL) ou du soutien à l'exposition intitulé le "Zi sexuel" qui n'est pas piquée des hannetons.
Foutez la paix à nos enfants, disons-nous. Foutez leur la paix, et occupez vous des chômeurs, des violences ethniques qui se développent dans les banlieues "sensibles", des trafiquants de drogue, des sans-abris. Tout le reste est de la poudre aux yeux, et vos prétendues "mesure de justice" ne sont que de très légers voiles, des voiles transparents hélas, jetés sur la nudité impudique de votre politique.
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3. Informations.
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La machine à couacs : une vidéo (merci à Yann).

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/couacs/2014/10/17/25005-20141017ARTFIG00161-executif-29-mois-au-pouvoir-et-autant-de-couacs.php 
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La Sculpture de monsieur McCARTHY (infos tirées du site du salon beige).

Le maire de Paris a donc subventionné l'érection de la structure gonflable géante simulant un sex toy. Que l'on puisse présenter cela comme de l'art est le signe le plus évident de la décadence non seulement des moeurs mais encore du goût. Cette "sculpture" a été traitée de la manière qui convient : dégonflée, désarrimée de son support, elle gisait flasque et bestiale. Pour vous situer ce monsieur McCARTHY dont la Monnaie de Paris présente quelques oeuvres, voici ce qu'en dit les responsables de l'exposition.


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Ma soirée avec les jeunes d'ANNUNCIO.

Je suis rentré fort tard hier soir, car j'ai passé ma soirée avec les jeunes du mouvement Annuncio qui lancent régulièrement des équipes d'évangélisation de rue. J'ai vue des dizaines de jeunes gens et de jeunes fillesen adoration, à genoux, prier avec une ferveur qui fait honte à ma tiédeur. J'ai vu ces jeunes, bien formés, audacieux, respectueux, aimants et ouverts, aborder délicatement les passants sur la Place Saint-Michel. Pour ma part, en compagnie de Benoît, une jeune lycéen qui vient à l'aumônerie ou je suis animateur, l'expérience a été une bénédiction. Benoît avait apporté son violon. Il joue admirablement bien (il est élève au Conservatoire) et il a attiré par la beauté de sa musique des jeunes et des moins jeunes. Je note que les plus ouverts au dialogue ont été Mohamed, d'une part, et Majdi de l'autre, deux jeunes musulmans.
que dire d'autre ? Rien ! Que de l'action de grâce.

vendredi 17 octobre 2014

17 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. A méditer par les derniers adeptes de monsieur Hollande

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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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De Benjamin CONSTANT, ces diverses pensées.

"S’il n’y a que l’intérêt dans le cœur de l’homme, il suffit à la tyrannie de l’effrayer ou de le séduire pour le dominer."

"Pour connaître les hommes, il ne suffit pas de les mépriser." 

Il n’existe que deux  "systèmes" dit Benjamin CONSTANT. "L’un nous assigne l’intérêt pour guide, et le bien-être pour but. L’autre nous propose pour but le perfectionnement, et pour guide le sentiment intime, l’abnégation de nous-mêmes et la faculté de sacrifice. " 
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2. Commentaires.
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Tous ces constats s'appliquent à un monsieur HOLLANDE qui se transforme de jour en jour en ectoplasme. Je n'ajouterai rien, d'autant que j'ai le plus grand mal à enregistrer mes billets.
Et il n'y aura pas aujourd'hui d'informations diverses, pour cette raison.


jeudi 16 octobre 2014

16 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Pourquoi avons-nous chassé le Dieu de la paix ?

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Je vais vous faire une confidence ; ne la répétez surtout point !

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

Alors, qu'en dites-vous ?
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1. La citation du mois.
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Je l'emprunterai encore à Marcel GAUCHET, qui parle ainsi du Dieu de Jésus-Christ.

"[…]. Le dieu de paix est un dieu d’ailleurs. Un dieu individualiste, qui veut la concorde des personnes là où règne la dissension des communautés. Mais aussi, de ce fait, un dieu qui rayonne dans l’universel sans le besoin d’un pouvoir ou d’un peuple pour étendre sa domination. Un dieu sans empire : voilà ce qui sépare le Dieu chrétien du Dieu terrible d’Israël, tout à la victoire de ses fidèles, ou du Dieu de Mahomet et du devoir qu’il fait aux vrais croyants d’élargir par les armes le règne de la vraie foi. Non certes que la tentation de l’expansion religieuse soit absente du continent chrétien. Pas plus sur ce terrain que sur les autres, son développement historique ne répond à une ligne univoque. Mais il y a justement équivoque, et c’est cela qui fait toute la différence. Des croisades à l’entreprise missionnaire qui accompagne la conquête européenne du monde à compter du XVIe siècle, il y a les guerres de la foi et la poussée d’un prosélytisme plus ou moins armé — encore en faudrait-il en spécifier soi-même les modalités, en comparaison par exemple de la dynamique idéale de l’Islam : elles témoignent de parlants embarras (le trouble étant à son comble, en matière de légitimation théologiques des soldats de Dieu, lors desdites « Guerres de Religions ». Mais il y a en même temps, au centre d’un système de civilisation dominé par les valeurs guerrières, valorisation religieuse, directe ou diffuse, des activités qui détournent de la confrontation des hommes. Sans pour autant qu’il s’agisse à proprement parler de non-violence, entendue dans son acception radicale de désengagement pur des liens d’homme à homme et d’indifférence au monde. On retombe ici sur un trait déjà longuement analysé de la religion du dieu autre : elle ne s’accommode pas du renoncement intégral et de l’absence à la réalité de l’ici-bas ; elle y requiert au contraire présence, elle appelle sa prise en compte. De sorte que la paix chrétienne, ce sera non pas le retrait bienveillant ou désespéré tant vis-à-vis des êtres que vis-à-vis des choses, mais la confluence et le mariage indéfectible de l’indépendance conciliante à l’égard des autres et de la possession du monde. D’un côté la prohibition de la lutte des hommes, au nom de l’autonomie de l’homme intérieur et du refus spirituel de la dette de sang inhérente à l’obligation collective ; et de l’autre côté la mobilisation en vue de la complétude du visible que suscite l’absolu retrait de Dieu dans l’invisible. 
[...]."

In
Marcel GAUCHET.
Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion. (Collection Folio. Série Essais. No466.), page 185.
Gallimard, Paris, 2007 (date du dépôt légal de cette édition).
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2. Commentaires.
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Il suffit de regarder les événements contemporains pour comprendre que Marcel GAUCHET exprime une vérité volontairement ignorée de nos contemporains mais bien réelle. Que ce soit l'Etat islamique au Levant et ses atrocités, que ce soit la volonté ou d'ISRAEL de récupérer toutes les terres qui ont fait partie du Royaume de Salomon, par la guerre ou la colonisation, cette volonté impériale est manifeste. Je ne vois pas de coalition chrétienne qui cherche à imposer son empire par la force. GAUCHET souligne bien l'embarras théologique qui accompagna les Guerres dites de Religion, lesquelles n'étaient qu'une forme déguisée de prise de pouvoir et de volonté de jouissance des avantages qu'il procure. La fidélité au Maître nous impose la douceur et l'exemple.
Rien ne légitime la violence. Rien ne légitime le mensonge. Rien ne légitime la contrainte des consciences par la loi.
Que tous les Maîtres du Monde se le disent.
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3. Informations diverses.
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La Manif Pour Tous du 5 octobre : vidéo officielle.

http://www.youtube.com/watch?v=93e_tEYYBwQ
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Accueil de madame Pascale BOISTARD à RENNES. Sa réaction.




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Le Conseil d'Etat sanctionne le Ministère de l'Education Nationale qui avait recommandé aux recteurs que l'on promût la Ligne Azur dans les écoles (site du journal Le Parisien).

"La plus haute juridiction administrative a annulé pour «non-respect de la neutralité du service public» une décision du ministère de l'Education invitant les recteurs à relayer auprès des élèves la campagne de Ligne Azur.
C'est en juillet 2013 que la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) a saisi le Conseil d'Etat pour lui demander d'annuler la circulaire ministérielle. Et une petite inspection du site  de Ligne Azur, vers lequel la campagne d'information renvoyait, a débusqué quelques lignes qui ont fait tousser.
Un texte «présentait l'usage de drogues comme susceptible de faire tomber les inhibitions et comme purement associé à des moments festifs sans mentionner l'illégalité de cette pratique», relève le Conseil d'Etat.

Une information qui doit être adaptée à l'âge des enfants

En outre, les magistrats indiquent que le site «définissait la pédophilie comme une attirance sexuelle pour les enfants sans faire état du caractère pénalement répréhensible des atteintes ou agressions sur mineurs», et renvoyait à une brochure, intitulée «Tomber la culotte», qui «incitait à pratiquer l'insémination artificielle selon des modalités interdites par l'article 511-12 du code pénal».
Autant d'éléments qui auraient dû conduire à plus de prudence en amont de la campagne. «Il incombe au ministre de l'Education nationale de s'assurer, avant le lancement d'une telle campagne, que les éléments d'information qui seront diffusés sont bien conformes (aux) principes (…) de neutralité du service public et de liberté de conscience des élèves», juge le Conseil d'Etat. En outre, «l'information aux élèves à qui elle est destinée, notamment en fonction de leur âge» doit être «adaptée».
Des remarques qui concernent le ministre de l'Education nationale de l'époque, Vincent Peillon. C'est lui qui, le 4 janvier 2013, en plein débat autour du mariage homosexuel, enjoignait les recteurs de lutter contre l'homophobie et de «relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la Ligne Azur, ligne d'écoute pour les jeunes en questionnement à l'égard de leur orientation ou de leur identité sexuelle».

«Un avertissement adressé à l'Education nationale»

Néanmoins, le ministère n'avait pas tout faux. Le Conseil d'Etat «confirme la légalité de l'organisation, en milieu scolaire, de campagnes de lutte contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle».
L' de la Confédération nationale des associations familiales catholiques s'est dit satisfait de ce rappel à la règle. «Derrière cette victoire hautement symbolique, il y a un avertissement adressé à l'Education nationale pour qu'elle se penche avec davantage de sérieux sur la légitimité et le contenu des interventions faites à l'école par des personnes et organismes extérieurs», a déclaré l'avocat de la CNAFC, Henri de Beauregard. Et il rappelle que les parents «doivent aussi être attentifs» au contenu des interventions extérieures."

Je continue de saluer amicalement les censeurs qui s'efforcent par tous les moyens de m'empêcher de publier mes billets.

mercredi 15 octobre 2014

15 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. L'intolérance des lois et la bêtise idéologique

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Ne cessons pas de nous le redire :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Les lois humaines ne sont que des déclarations publiques d'intolérance ; et, soit qu'elles prescrivent ou défendent, elles ne laissent rien à nos caprices, et règlent toutes nos actions civiles, sous des peines dont la plus légère est la nullité des actes que nous faisons sans les consulter. Leur importune prévoyance s'étend même jusque sur nos dernières intentions, qu'elles respectent qu'autant qu'elles s'accordent avec leurs volontés; et après avoir vécu sous leur domination, il faut, pour ainsi dire, mourir dans leur intolérance.

Les moeurs sont encore moins tolérantes que les lois ; et ce que les lois ne sauraient atteindre, les moeurs le soumettent à leur juridiction. Elles ne punissent pas, il est vrai, par des supplices, mais elles flétrissent par le blâme, elles frappent de ridicule tout ce qui s'écarte de ce qu'elles ont réglé comme honnête, décent  ou seulement convenable [...]"

In
Oeuvres de monsieur de BONALD.
Mélanges littéraires, politiques et philosophique. quatrième édition. Tome I, page 131 (Chapitre intitulé Réflexions philosophiques sur la tolérance des opinions, daté de juin 1806.)
Librairie Adrien Le Clère et Cie, Paris, 1858.

[Je possède ce livre dans ma bibliothèque. J'ai eu l'occasion de dire déjà que je partage pas toutes les opinions du vicomte, mais que nombre de ses analyses me semblent assez bien fondées et qu'en outre il use d'une langue d'une grande pureté.]
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2. Commentaires.
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J'ai compris que les lois étaient une des formes suprêmes d'intolérance, le jour où un certain François MITTERRAND a parlé de leur "force injuste", à propos du statut juridique de la Nouvelle Calédonie dont il appelait de ses voeux le changement, sans aucun égard pour l'avis de nos compatriotes dont les familles vivent là-bas de puis des générations, et dans l'unique souci de conformer ses opinions à l'idéologie qu'il avait officiellement adoptée pour prendre le pouvoir. J'ajoute, pour être fidèle à ce que je crois juste, que l'opinion d'une partie des populations canaques devaient également être prise en compte ainsi que l'aspiration par elle revendiquée à régler les affaires qui la regardaient selon sa coutume et sa culture. Ce qui rendait la chose impossible ou presque était justement cette frénésie de tout régler par la loi qui est la règle de fer de notre pays. Révolution oblige ! Mais on n'oblige pas les consciences par les lois, même pas le Conseil Constitutionnel qui a perdu tout crédit mais hélas pas tout pouvoir après ses calamiteuses décisions.

Bien sûr qu'il nous faut des lois, bien sûr. Mais il en faut peu, et toute tournées vers un seul but : l'harmonie sociale laquelle laisse chaque personne libre de ses choix de vie dans la sphère privée, mais l'empêche de nuire aux autres dans l'espace public. Elles doivent se borner à cela, à cela seul. L'harmonie sociale n'exige pas que l'on marie des personnes de même sexe, et qu'on leur accorde le droit d'acheter des enfants à des mères porteuses ou du sperme à des donneurs anonymes pour satisfaire un désir qui ne peut trouver d'accomplissement par le seul jeu de la nature. C'est bien ici les moeurs et leur intolérance (le politiquement correct, le médiatiquement correct, le maçonniquement correct) qui ont poussé nos imbéciles bernanosiens à faire voter, par pure idéologie, des dispositions qui vont à l'encontre de l'harmonie sociale, de l'ordre public, sans parler du bon sens.

Ces lois qui n'étaient pas nécessaires au maintien de l'harmonie sociale, mais était la récompense promise à une minorité agissante et fortunée qui avait fait l'élection de monsieur HOLLANDE.
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3. Informations diverses.
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Note de l'Académie Française, qui remet les pendules à l'heure et ridiculise avec élégance madame MAZETIER.

On se souvient que cette dame, présidant une séance de l'Assemblée, a fait sanctionner un député de l'opposition qui persistait à l'appeler madame le Président. Voici ce que dit ce propos une mise au point de l'Académie Française. On voit où se trouve l'intolérance, et la bêtise de madame le Président MAZETIER éclate au grand jour. Mais les Français peuvent dormis sur leur deux oreilles : madame MAZETIER veille sur le dogme du féminisme (dont on voit plus bien la légitimité depuis que les thèses sur le genre se multiplient). C'est grâce à des femmes comme madame MAZETIER que les chômeurs vont retrouver du travail, les sans-abris un toit, les familles de la justice fiscale, et la France de la compétitivité !

"[...] Il convient par ailleurs de distinguer des noms de métiers les termes désignant des fonctions officielles et les titres correspondants. Dans ce cas, les particularités de la personne ne doivent pas empiéter sur le caractère abstrait de la fonction dont elle est investie, mais au contraire s’effacer derrière lui : c’est ce que mettait en lumière un rapport remis, à sa demande, au Premier ministre en octobre 1998 par la Commission générale de terminologie et de néologie, qui déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions officielles, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin s’impose naturellement dans l’usage. Ce texte marquait une grande convergence de vues avec l’Académie française et complétait utilement les déclarations sur cette question que la Compagnie avait elle-même rendues publiques. [...]
La Commission générale rappelle que, si l’usage féminise aisément les métiers, « il résiste cependant à étendre cette féminisation aux fonctions qui sont des mandats publics ou des rôles sociaux distincts de leurs titulaires et accessibles aux hommes et aux femmes à égalité, sans considération de leur spécificité. […] Pour nommer le sujet de droit, indifférent par nature au sexe de l’individu qu’il désigne, il faut se résoudre à utiliser le masculin, le français ne disposant pas de neutre ». Elle ajoute que « cette indifférence juridique et politique doit être préservée dans la règlementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions ». Elle affirme « son opposition à la féminisation des noms de fonction dans les textes juridiques en général, pour lesquels seule la dénomination statutaire de la personne doit être utilisée. » Elle « estime que les textes règlementaires doivent respecter strictement la règle de neutralité des fonctions. L’usage générique du masculin est une règle simple à laquelle il ne doit pas être dérogé » dans les décrets, les instructions, les arrêtés et les avis de concours.Les fonctions n’appartiennent pas en effet à l’intéressé : elles définissent une charge dont il s’acquitte, un rôle qu’il assume, une mission qu’il accomplit. Ainsi ce n’est pas en effet Madame X qui signe une circulaire, mais le ministre, qui se trouve être pour un temps une personne de sexe féminin ; mais la circulaire restera en vigueur alors que Madame X ne sera plus titulaire de ce portefeuille ministériel. [...]
Cependant, la Commission générale de terminologie et de néologie considère – et l’Académie française a fait siennes ces conclusions – que cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas »."
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Les académiciens ne sont pas nés de la dernière pluie. Le dernier paragraphe de la note ruine les prétentions des adepte du genre en mettant en adéquation l'appellation et le sexe biologique. Les gens qui nous gouvernent seraient-ils des drogués du sexe ?

Ah ! J'en profite pour saluer amicalement les censeurs qui me mettent des bâtons dans les roues et rendent l'enregistrement de mes billets aussi problématique qu'aléatoire !

14 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. (Avec retard). Et le pire, c'est qu'ils croient à leurs mensonges...

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Ce n'est pas l'ignorance, ne cesserai-je de le répéter, qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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«L'incapacité de voir qu'un mensonge est un mensonge ne tient aucunement à un défaut de la vision  le mensonge n'est pas vu comme un mensonge pour la simple raison qu'il est cru, car il procure trop de sécurité, de réconfort et de pouvoir à celui qui le croit, pour que son caractère trompeur soit démasqué.» 

In
Arthur KATZ et Paul VOLK.
L'esprit de vérité. Un message prophétique (2e édition).

Éditions Emmaüs, Saint-Légier (Suisse), 2008.
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2. Commentaires.
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Arthur KATZ et Paul VOLK sont aussi les auteurs de la devise que je ne cesse de mettre en tête de mes billets depuis des semaines et des semaines, en fait depuis que le mensonge est au pouvoir. Me direz-vous, celui qui précéda monsieur HOLLANDE, ne mentait-il point ? Sans doute, il mentait. Mais son son mensonge n'était pas anthropologique comme l'est celui de nos princes et de nos princesses. Ce mensonge anthropologique se double, chez eux, d'un mensonge politique. En effet, tandis que nombre de Français, (raillés par Le Monde, Libération ou le Petit Journal de l'imbécile bernanosien de service qu'est monsieur Yann BARTHES) battent le pavé non point pour défendre leurs propres intérêts matériels ou leurs avantages (comme si souvent chez nous) mais pour défendre l'enfant et la famille, ils fricotent dans l'ombre, détricotent ce que des siècles et des siècles et des millénaires ont lentement fait mûrir dans le coeur des civilisations, et surtout, détournant l'attention de leur concitoyens, ils masquent leur incapacité à changer quoi que ce soit à la situation catastrophique dans laquelle est embourbée notre patrie avec leur bienveillant concours.
Ebola, Mariage pour tous, GPA, PMA, Immigration incontrôlée, tout cela fait un écran de fumée qui cache la dure réalité. Ils ne font aucun effort d'économie, les socialistes, ils continuent de chouchouter les relais politiques que sont les responsables des syndicats d'enseignants, certains syndicats de la magistrature (devinez !), à dépenser à tout va dans des recrutements absolument inutiles de la fonction publique territoriale afin de se créer une clientèle. Il n'y a rien de plus contraire à la dignité humaine, de plus offensant pour la liberté que leurs initiatives de "redistribution", d'égalitarisation des conditions de vie. Ce sont des ultralibéraux non seulement dans leurs moeurs et la manière dont ils entendent les régenter par la loi, mais aussi par cette complaisance vis-à-vis des lois d'airain de la mondialisation.
Soyons clairs ! Il n'y a pas d'espoir de redressement sans un effort consenti par tous les Français, sans une prise de conscience des réalités économiques (comment distribuer des biens qui n'ont pas été produits ?), et sans une claire vision de ce qu'est l'homme. 
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3. Informations diverses.
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Manuel Valls sera à Chambéry le 17 octobre.

Le 30e congrès national de l’ANEM (Association nationale des élus de la montagne) se tiendra les 16 et 17 octobre à Chambéry. Manuel Valls a annoncé qu’il viendrait conclure les travaux le 17 octobre. On suppose que pour l'occasion, la ville sera pavoisée de bleu-blanc-rose.
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Monsieur Hollande sera aujourd'hui a à Clichy

Après Angoulême la semaine dernière, le chef de l'État sera mardi matin à Clichy, pour rencontrer des associations et faire un bilan de son plan de lutte contre la pauvreté. Bain de foule bleu-blanc-rose ?
9h accueil de François Hollande à l’agence du don en nature 14 Boulevard de Douaumont à Clichy.
Puis à 11h à l’Institut du Monde Arabe Paris 5e.
A noter aussi jeudi 16 octobre à 9h accueil de François Hollande au Cnit au 2 place de la Défense à La Défense pour le 1er congrès de l’Ordre des médecins.
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Accueil courtois de Christiane TAUBIRA à la Réunion.
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La secrétaire d'Etat aux droits des femmes en visite à Rennes et Chartres-de-Bretagne mercredi.

Qu'on se le dise !

lundi 13 octobre 2014

13 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Que la Résistance aux nazis est une modèle pour nous...

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Nous n'y pouvons rien, et c'est pourquoi j'insiste :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.

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1. La citation du jour.
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La citation du jour est empruntée à la préface qu'Hannah ARENDT écrivit pour ce livre remarquable qu'est La crise de la Culture (un ensemble de ses articles regroupés en un ordre logique) (Folio Essais N°113), Gallimard, Paris, 1972 (date de la première édition en français).

Hannah ARENDT commente la phrase mélancolique que René CHAR écrivait en envisageant la fin de cette période où il vivait la Résistance à l'oppression nazie : "Si j'en réchappe, je sais que je devrai rompre avec l'arôme de ces années essentielles, rejeter (non refouler) silencieusement loin de moi mon trésor."

"Quel était ce trésor, dit-elle ? Tel qu'eux-mêmes [i.e. les résistants, note du transcripteur] le comprenaient, il semble qu'il ait consisté, pour ainsi dire, en deux parts étroitement liées : ils s'étaient aperçus que celui qui a épousé la Résistance a découvert sa vérité, qu'il cessait de se chercher sans jamais accéder à la prouesse, dans une insatisfaction nue, qu'il ne se soupçonnait plus lui-même d'insincérité, d'être un acteur de sa vie frondeur et soupçonneux, qu'il pouvait se permettre d'aller nu. Dans cette nudité, dépouillés de tous les masques - de ceux que la société fait porter à ses membres aussi bien que ceux que l'individu fabrique pour lui-même dans ses réactions psychologiques contre la société - ils [les résistants] avaient été visités pour la, première fois dans leurs vies par une apparition de la liberté, non certes, parce qu'ils agissaient contre la tyrannie et contre des choses pires que la tyrannie - cela était vrai pour chaque soldat des armées alliées - mais parce qu'ils étaient devenus des challengers, qu'ils avaient pris l'initiative en main et par conséquent sans le savoir ni même le remarquer, AVAIENT COMMENCE A CREER CET ESPACE PUBLIC ENTRE EUX OU LA LIBERTE POUVAIT APPARAITRE [majuscules de votre serviteur]. A tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide mais le couvert reste mis. 
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2. Commentaires.
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Je crois que ce texte est fondamental pour comprendre la montée en puissance d'un mouvement comme La Manif Pour Tous, ou comme celui des Veilleurs.
Il ne manque pas d'imbéciles patentés pour parler du premier en tentant de le ringardiser, de le renvoyer dans les cordes d'une prétendue extrême-droite, d'une bourgeoisie catho et réactionnaire. Tous ces mots sont des jugements, en aucun cas une analyse en profondeur d'un ébranlement qui étonne même les sociologues. Bien entendu, les TAUBIRA,les BELKACEM, les CAZENEUVE et les grands dignitaires des Loges, abondent dans le sens de ces misérables contempteurs. Mais contre la liberté recouvrée, vécue, savourée, contre la résistance à l'oppression exercée par minorité déconnectée du réel, ils ne peuvent rien, ils sont impuissants et de ce fait incapables d'engendrer quoi que ce soit d'utile à la société.
Il ne manque pas d'imbéciles pour railler le second mouvement, celui des Veilleurs. Du reste, en Italie, des excités (voir ci-dessous) agressent périodiquement les Sentinelles/Veilleurs debout. Mais leur violence n'aura jamais raison de la LIBERTE QUI APPARAÎT DANS L'ESPACE PUBLIC. Depuis deux siècles, la prétendue démocratie s'arroge le droit d'organiser cet espace à sa convenance, en renvoyant à l'espace privé l'expression de la liberté. Enfin, les Français se réveillent et comprennent que l'espace public leur appartient et qu'il n'est pas le monopole de la Police, des Forces du désordre et des fonctionnaires couchés aux pieds de monsieur CAZENEUVE, de madame TAUBIRA ou de monsieur VALLS dit MENTON POINTU.
Cet espace public, nous entendons bien l'investir car il est le bien commun de tous les Français, nous entendons l'investir dans le calme, la non-violence, le respect des biens et des personnes, ainsi que celui des lois non liberticides.
Ils sont beaucoup de souci à se faire ; nous avons seulement à craindre leurs représailles et leurs zélés serviteurs, j'ai nommé les juges du Syndicat de la Magistrature.
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3. Informations diverses.
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Discours du cardinal archevêque de MADRID, Mgr VARELA, lors de son départ pour raison d'âge (Blog de Jeanne SMITS).

« Il n’est pas nécessaire d’avoir un quelconque don de prophétie pour entrevoir que dans l’avenir proche – l’avenir de notre Patrie, de notre Communauté autonome et de notre Ville – seront mises à l’épreuve la fermeté et la clarté de notre foi au Christ, l’unique Sauveur de l’homme, la force de notre espérance et la volonté de suivre et d’accomplir fidèlement le commandement évangélique de l’amour. Nous ne devons pas nous effrayer, ni reculer dans notre mission qui est d’être des témoins vaillants de Jésus-Christ (…). Et évidemment, en cette heure de l’histoire difficile et complexe, il va falloir prier, prier beaucoup, pour l’Eglise et ses pasteurs, pour les religieux et les religieuses, pour les familles, pour les jeunes et pour les enfants… afin que nous sachions continuer d’être “la lumière” et “le sel” de la terre nouvelle, c’est-à-dire témoins de l’espérance véritable pour tous ceux qui souffrent dans leur âme et dans leur corps : pour toute notre société si vacillante, sceptique et déprimée. »

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Des Sentinelles/Veilleurs debout agressés par des membres du mouvement LGBT en Italie (Site de la Repubblica).






Voir la vidéo

http://www.repstatic.it/content/localirep/img/rep-torino/2014/10/05/180247020-f349a921-1de5-4bb9-a24d-3f6de567dd3e-th.jpg
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La Manif pour tous en Slovaquie (via le site du Salon beige) : une vidéo.

http://www.repstatic.it/content/localirep/img/rep-torino/2014/10/05/180247020-f349a921-1de5-4bb9-a24d-3f6de567dd3e-th.jpg




dimanche 12 octobre 2014

12 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Ils continuent à ne rien voir, à ne rien entendre

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Finalement, je ne suis pas parti et vous aurez donc le droit d'être accablé par un nouveau billet dont l'en tête restera cependant assez antique :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai.
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1. La citation du jour.
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Elle est extraite d'un discours d'Alexis de TOCQUEVILLE à la Chambre des Députés, le 27 janvier 1848.

"Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l'état actuel des choses, l'état actuel de l'opinion, l'état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans, j'éprouve une certaine crainte pour l'avenir ; et ce qui me prouve que j'ai raison, c'est que cette impression ne m'est pas particulière : je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m'écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu'ils représentent, une impression analogue subsiste ; qu'un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits ; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l'instinct de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays. [...]"
Si je jette, messieurs, un regard attentif sur la classe qui gouverne, sur la classe qui a des droits et sur celle qui est gouvernée, ce qui s'y passe m'effraie et m'inquiète. Et pour parler d'abord de ce que j'ai appelé la classe qui gouverne, et remarquez bien que je ne compose pas cette classe de ce qu'on a appelé improprement de nos jours la classe moyenne mais de tous ceux qui, dans quelque position qu'ils soient, qui usent des droits et s'en servent, prenant ces mots dans l'acception la plus générale, je dis que ce qui existe dans cette classe m'inquiète et m'effraye. Ce que j'y vois, messieurs, je puis l'exprimer par un mot : les moeurs publiques s'y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées ; elles s'y altèrent de plus en plus tous les jours ; de plus en plus aux opinions, aux sentiments aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l'intérêt privés.
[...].
Or, qu'est-ce que tout cela, sinon une dégradation successive et profonde, une dépravation de plus en plus complète des moeurs publiques ? Et si, passant de la vie publique à la vie privée, je considère ce qui se passe, si je fais attention à tout ce dont vous avez été témoins, particulièrement depuis un an, à tous ces scandales éclatants, à tous ces crimes, à toutes ces fautes, à tous ces délits, à tous ces vices extraordinaires que chaque circonstance a semblé faire apparaître de toutes parts, que chaque instance judiciaire révèle ; si je fais attention à tout cela, n'ai-je pas lieu d'être effrayé ? N'ai-je pas raison de dire que ce ne sont pas seulement chez nous les moeurs publiques qui s'altèrent, mais que ce sont les moeurs privées qui se dépravent ? 
[...].
[...] ; je crois que nous nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan (Réclamations.) ; j'en suis profondément convaincu. 
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2. Commentaires.
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Il est fort simple, mon commentaire. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le discours de TOCQUEVILLE, dont je ne donne que quelques extraits, est absolument prémonitoire. Il voit bien que la dégradation des moeurs publiques entraîne inévitablement celle des moeurs privées et il développera cette idée dans la suite de ce remarquable discours (qui fit date, et fut applaudi par la gauche de l'époque ; aujourd'hui, il semble que cette gôôôôche n'ait rien d'autre à faire que de créer un comité anti-Front-National, puéril, ridicule et vain. Moi j'aimerais qu'elle crée un Comité anti-pauvreté... Ce serait plus utile.
La seule question qui se pose au peuple français me semble bien être la suivante : comment pouvons-nous nous débarrasser de ces parasites qui voyant ce qui détruit notre pays, n'ont pas le courage de prendre les mesures qu'impose le bon sens et dont le Peuple voit la nécessité et la pertinence.
La violence ne mène à rien. Il nous faut continuer l'opération JERICHO, et à l'aide de nos silencieuses trompettes, celles  des Veilleurs (qui n'applaudissent pas), celles des Sentinelles qui ne parlent pas, celle de la foule non plus anonyme mais souriante qui défile dans diverses manifestations, continuer à circuler autour de cette citadelle morte qu'est devenu le pouvoir, le gouvernement, les institutions, les Chambres, qu'elles soient basse ou haute.
N'en doutez pas. Quelque chose est en train de changer dans l'esprit public. Quelque chose dont nous ne mesurons pas encore la portée, mais qui portera ses fruits, car ce changement est portée par une merveilleuse jeunesse.
Courage, espoir, et - comme me le disait cette famille venue de TOURS manifester dimanche dernier - prière pour nos gouvernants.
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3. Informations diverses.
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Accueil de ministres : 4 d'un coup (via le Salon beige).

Stéphane Le Foll (agriculture), Ségolène Royal (écologie), Sylvia Pinel (logement, ruralité) et Carole Delga (commerce, artisanat) seront dans l'Aude le 14 novembreà l'occasion de la tenue de l'une des sessions des Assises de la ruralité, qui vont être organisées en prélude à la future réforme territoriale.
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Appel des Sentinelles/Veilleurs debout (via le Salon, beige).
"Les cohortes de la Manif pour Tous ont battu le pavé parisien, dans la joie et le bruit, témoignant du refus des politiques mises en œuvre par le pouvoir en place. Vous êtes indignés depuis ces premières levées de bouclier de 2012, mais que ferez-vous d'ici la prochaine manifestation ?
Une poignée de sentinelles parisiennes veulent vous suggérer quelque chose.
Les sentinelles veillent silencieuses et pacifiques, debout face aux lieux de pouvoir pour interpeller la conscience de ceux qui nous gouvernent. Elles veulent chaque jour leur reprocher leurs politiques, leurs lois, leurs idéologies, et leur façon brutale de les imposer au pays.
Presque tous les jours depuis le 24 juin 2013, des sentinelles sont venues veiller Place Vendôme ou ailleurs à Paris. Dans d'autres villes des sentinelles veillent régulièrement. Leur détermination a eu raison des intempéries, du froid, de la lassitude et de la police.
Vous pouvez les rejoindre et consacrer une partie votre temps à veiller, debout, en silence, pacifiquement, sans slogan ni signe distinctif, devant un lieu de pouvoir. Veiller de 10 minutes à 3 heures ou plus. Veiller en lisant un livre, ou en jouant sur votre smartphone. Veiller avec de la musique dans votre casque ou en écoutant les bruits de votre ville. Veiller sans se lasser d'être bienveillant, même avec le passant qui vous insulte ou le policier qui tente de vous intimider. Veiller en province, en banlieue ou à Paris. Veiller sans se soucier d'obtenir un résultat immédiat, tangible et palpable. Veiller un jour et revenir un autre jour, et recommencer encore et encore. Veiller malgré la météo. Veiller en répondant aux passants sur le sens de cette lutte. Veiller sous le regard condescendant de ceux qui imaginent que vous avez perdu, et dont vous aimeriez éveiller les consciences.
Vous êtes les bienvenus chez les sentinelles.
Que les poignées deviennent des armées."
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Le Père Daniel-Ange répond à Mgr PONTIER (lequel a pris officiellement et assez durement ses distances avec La Manif Pour Tous) : une vidéo (via le site Riposte catholique).

http://www.youtube.com/watch?v=E3QGa4CpLKI