lundi 19 janvier 2015

19 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance : à propos de l'islam, nos propres errements !

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La citation du jour conforte et illustre plus que jamais notre devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.

Mon ami Marcel va me dire que je suis trop long ! Lisez quand même !
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1. Les citations du jour.
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(a) "Le mot de «religion» est déjà trompeur en soi. Notre idée d'une religion est calquée, même chez le bouffeur de curés le plus recuit, sur celle que nous nous faisons du christianisme. Nous allons donc dire: dans l'islam, il y a du religieux (les prières, le jeûne, le pèlerinage, etc.) et du non-religieux, la charia, dont les règles vestimentaires, alimentaires, etc. Et nous avons le culot de dire aux musulmans: renoncez à la charia et nous acceptons votre religion! Mais ils ne voient pas les choses comme nous; pour eux, la charia sous ses différentes formes, et avec toutes ses règles, fait partie intégrante de la religion. La mystique, elle, est certes permise, mais facultative. Tout le système de l'islam, si l'on peut dire, repose sur la révélation faite à Mahomet. Attaquer le Prophète, c'est mettre en danger tout l'édifice. Allah est de toute façon bien au-dessus de tous les blasphèmes, c'est pourquoi le nier est presque moins grave…
La violence, inhérente à une religion? Il faut distinguer les adhérents à une religion qui ont pu se laisser aller à des violences. Ils ont même pu les justifier au nom de leur religion. Ainsi Charlemagne convertissant de force les Saxons ou, bien sûr, ceux dont on parle toujours, les croisés et les inquisiteurs. Mais aussi les généraux japonais de la Seconde Guerre, bouddhistes zen. Ou Tamerlan, qui s'appuya au début sur les soufis de la confrérie des naqchbandis, dont les massacres, au XIVe siècle, surpassèrent ceux de Gengis Khan. Et rappelons que le plus grand pogrom antichrétien de notre siècle, en 2008, à Kandhamal (Odisha), a été le fait d'hindouistes, qui ne sont pas tendres envers les musulmans non plus.
Ceci dit, reste à se demander si l'on peut attribuer des actes de violence au fondateur d'une religion, à celui qui en reste le modèle et à son enseignement. Pour Jésus et Bouddha, on a du mal. Or, malheureusement, nous avons les recueils de déclarations attribuées à Mahomet (le hadith) et ses biographies anciennes, et avant tout celle d'Ibn Ishaq-Ibn Hicham (vers 830). Il faut la lire et se méfier des adaptations romancées et édulcorées. Or, ce qu'on y raconte comme hauts faits du Prophète et de ses compagnons ressemble beaucoup à ce que l'on a vu chez nous et à ce qui se passe à une bien plus grande échelle au Nigeria, sur le territoire de l'État islamique, ou ailleurs. Mahomet a en effet fait décapiter quelques centaines de prisonniers, torturer le trésorier d'une tribu juive vaincue pour lui faire avouer où est caché le magot (on pense au sort d'Ilan Halimi) et, ce qui ressemble fort à notre affaire, commandité les assassinats de trois chansonniers qui s'étaient moqués de lui. Il ne sert de rien de répéter «contextualiser! contextualiser!» Un crime reste un crime."

Interview de Rémi BRAGUE à FigaroVox. Je pense que le journal ne m'en voudra pas de l'avoir pillé. Rémi BRAGUE dit excellemment ce que je me suis forcé de dire depuis plusieurs billets.

(b) Rémi  BRAGUE cite d'abord VIGNY

 "S'il est vrai qu'au Jardin sacré des Écritures
Le Fils de l'homme ait dit ce qu'on voit rapporté ;
Muet, aveugle et sourd au cri des créatures,
Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté,
Le juste opposera le dédain à l'absence
Et ne répondra plus que par un froid silence
Au silence éternel de la divinité."


Et il le commente par la réponse que voici :

"On connaît moins la réponse cinglante de Simone WEIL : VIGNY ""n'avait pas le droit de dire quelle est la réponse du juste à ce silence, car il n'était pas un juste. Le juste aime. Celui qui est capable non seulement d'écouter mais aussi d'aimer entend ce silence comme la parole de Dieu'""."


In
Rémi BRAGUE.
Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres. («Champs essais»).
Éditions Flammarion, Champs, Paris, 2009.
(Dans ce livre, Rémi BRAGUE montre très finement la différence entre le Dieu de Jésus-Christ et le dieu des Musulmans pour lesquels, soit-dit en passant, il manifeste du respect et desquels il a une connaissance très profonde.)
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2. Commentaires.
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La réponse de nos gouvernants à la crise que traverse notre pays est d'une affligeante bêtise. Pour s'opposer à l'expression violente de croyants offensés dans leur foi, ils ne trouvent qu'une solution : renforcer la laïcité. C'est strictement ne rien comprendre à ce qui se passe.
La laïcité de la prétendue et soi-disant République française n'est que la traduction abstraite d'une haine viscérale du christianisme en général et du catholicisme en particulier, une haine qui règne chez nous depuis plus de deux siècles. C'est en assimilant l'Islam à une forme de religion analogue au christianisme, que les imbéciles pensent en réduire l'influence ou en limiter l'expression publique. Rémi BRAGUE explique fort bien que l'Islam ne peut être vécu en morceau choisi : les formes de piété d'un côté, la charia de l'autre, les premières étant acceptables, la seconde haïssable. Mais cette disjonction n'est opérée que par quelques musulmans rompus à la réflexion et à la distance d'avec les textes. Pour la plupart des autres, il est impossible de l'opérer, même s'ils prennent leurs aises avec certaines obligations juridiques de ladite charia. C'est ce qui explique la réaction violente des musulmans dans un nombre croissant de pays se réclamant de MAHOMET. Elle n'est pas une réaction islamiste, elle est une réaction musulmane. Tant que l'on aura pas compris cela, on n'aura rien compris au problème qui se pose à notre patrie.
Le Coran ne peut être lu par les musulmans que dans la langue arabe. Il serait impie de le proposer à la lecture des fidèles dans une autre langue. Les catholiques, pendant longtemps, n'ont entendu à la messe que des textes bredouillés en latin par l'officiant. Fort heureusement, il a été mis fin à cette situation ubuesque par l'utilisation de langues vernaculaires. Le latin reste la langue de référence. Mais on ne demande pas aux catholiques de l'utiliser et de le parler comme CICERON. Ainsi en est-il sans doute de nombreux musulmans qui n'ont pas l'arabe comme langue maternelle. On peut inférer que nombre d'entre eux lisent et récitent les sourates du Coran, sans comprendre vraiment leur signification. Il faut donc proposer aux musulmans des traductions en langues vernaculaires, approuvées par leurs imams.
Nous n'avons pas le droit de nous plaindre du silence de Dieu devant les horreurs qui nous ont sidérés. VIGNY s'est vu remis en place par une Simone WEIL au regard et au jugement affûtés. Car nous ne pouvons affirmer que nous sommes des justes, d'une part, et nous ne pouvons pas nous plaindre qu'il se taise alors que nous faisons tout et avons tout fait pour le chasser de nos esprits, de notre enseignement, de notre culture et de notre vie publique. Nous n'avons pas mis l'amour au centre de notre vie sociale, mais la fraternité à la sauce des loges; mais la fraternité n'a d'existence concrète et réelle que dans notre statut d'enfants de Dieu (pour les baptisés) ou de voulus par Dieu (pour ceux qui ne le sont pas). Sans l'acceptation de notre statut ontologique, il n'y a aucune fraternité possible.
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3. Informations diverses.
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Elles ne sont pas seulement folles ; elles sont aussi criminelles.

La presse aux ordres ne s'est pas répandue sur cette information. Une femen a osé brûler un Coran. Sans doute une grande manifestation de tolérance et de fraternité. Par ce geste, elle met en péril la vie de nos compatriotes qui vivent en pays musulmans, et la sécurité des Français sur notre propre sol. C'est un geste irresponsable. C'est un geste inutile. C'est un geste honteux. C'est un geste haineux, inacceptable, et qui devrait être poursuivi devant les tribunaux. Mais en France on a le droit de tout dire et de tout faire, si la transgression va dans le bon sens, celui du politiquement correct.
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Vendredi 23 janvier, Christiane Taubira sera à Saumur

A 14h15, pour l'audience solennelle de rentrée du Tribunal de grande instance de Saumur (place St Michel - 49000 Saumur).
Pour ceux qui voudraient lui préparer un petit accueil et éventuellement lui demander comment Coulibaly a pu se retrouver si vite hors de prison, rendez-vous sur place à partir de 13h30. ONLR !
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Un imbécile de plus : monsieur BARTOLONE et la religion de la République (via le Salon beige).

Voici une des réponse de Claude BARTOLONE à une interview faite par Jérôme CHAPUIS. Elle illustre parfaitement mon commentaire. CHAPUIS le questionnait sur l'attitude à prendre devant les réactions hostiles des musulmans à l'étranger et en France. C'est la réponse d'un imbécile, sans aucun doute :
"Intraitable sur les valeurs de la République ! Intraitable ! Le jour où l'on affaiblit ce socle nous sommes renvoyés les uns et les autres à notre communauté ou à notre religion et c'est le vivre-ensemble qui est menacé ; d'ailleurs ces terroristes, ces assassins, c’est ce qu'ils ont essayé de faire comme première victime : le vivre-ensemble. Moi je veux que l'on réussisse même si cela prend un peu de temps. Regardez le temps qu'il a fallu pour faire accepter à la religion Catholique le fait qu'il y a une religion suprême pour chacun d'entre nous : c'est la religion de la République."
En vérité, la seule réponse adaptée à ce problème serait d'encourager les musulmans à faire sur le Coran et l'histoire la même réflexion historico-critique que les chrétiens sur la Bible. Ensuite, elle serait d'encourager l'évangélisation des musulmans qui - on ne le sait pas assez - à la lecture de l'Evangile sont bouleversés et embrasent le christianisme. Il faut, par exemple, encourager le Pasteur SAID et sa casbah de l'Evangile (à BELLEVILLE, je crois). Il faut que nous développions un véritable regard d'accueil et d'amour pour nos compatriotes musulmans, mais aussi une capacité dépourvue de concessions à leur montrer les contradictions et les violences contenues de leur doctrine. 
Pour les excités et les violents, il faut modifier le code de la nationalité. Il faut déchoir de la nationalité française ceux qui haïssent la patrie qui les a accueillis. Il faut être intraitable avec les incivilités des "jeunes de banlieues" qui profitent de notre lâcheté pour mettre en avant leur ressentiment en taxant ceux qui ne les supportent pas de "racistes". Il ne s'agit pas là de réactions anti-religieuses ou islamophobes, mais de réactions juridiques adaptées.

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