jeudi 5 mars 2015

06 mars 2015. Nouvelles de la Résistance. Liberté, libertés

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Avec un peu de retard, ce dont je prie mes lecteurs habituels de m'excuser, j'ose crier très fort :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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"Je sais bien maintenant qu’être libre ne peut être posséder toutes les libertés imaginables et inimaginables : l’absurde énumération, toujours par nature incomplète, de toutes les libertés exigibles par chacun est aussi vaine que l’était l’absurde description du bonheur objectif à atteindre, jamais satisfaisant puisque déjà décrit. Je sais bien que ce n’est pas le seul combat pour une conquête des libertés, soigneusement étiquetées et enfermées dans leurs spécialités, qui fera de moi un homme libre. Je sais bien que ce n’est pas l’amoncellement de libertés fondamentales qui fera de moi un homme libre : la liberté n’est pas un capital de libertés épargnées ou gagnées, comme les oppresseurs veulent me le faire accroire. 
Dans le combat de tous ceux qui luttent pour la liberté, il ne s’agit pas d’obtenir une mythique liberté en transformant les dictateurs en généreux donateurs, il s’agit d’obtenir au cœur même de chaque situation particulière les conditions de l’action libre de chaque homme, parce que chaque homme est liberté. C’est parce que je suis liberté  que j’ai des droits, libertés au pluriel, pas le contraire, et ils sont imposteurs ceux qui prétendent m’offrir la liberté en m’octroyant des libertés. Ils sont imposteurs ceux qui prétendent que la liberté est au bout de la conquête des libertés, ceux qui prétendent fonder la liberté sur le droit. La défense des libertés, petits bouchons indépendants, flottant sur l’humanité est une formidable imposture si elle se fonde sur autre chose que sur l’existence de la personne. Ce ne sont pas les libertés accumulées qui me donneront la liberté. C’est parce que je suis liberté que je peux exiger des libertés, mes droits."

Jean-Marie DUTHILLEUL,
In
Anne CHOPINET, Jean-Marie DUTHILLEUL, Henri-Marie MANTEAU-BONAMY.
On n’arrête pas la liberté.
Collection « Axiales ».
P. Lethielleux, Paris, 1985.
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2. Commentaires.
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Ce texte a été lu à la dernière soirée organisée par les Veilleurs devant le Panthéon. Il me semble résumer parfaitement les contradictions dans lesquelles s'empêtrent le monde politique en général, et en particulier nos gouvernants.
Ils ne croient pas à la LIBERTE. Du reste, de très nombreux règlements, des lois, des décrets, viennent chaque jour délimiter nos possibilités d'action quand elles risquent de gêner les Princes. Charlie Hebdo peut se moquer des chrétiens, parfois de l'islam, mais jamais il ne le fera des juifs ou des noirs (je reprends là des expressions trouvées dans la presse). Mais la justice interdit la diffusion d'un disque de DIEUDONNE.
Comme ils n'ont rien d'autre à faire, nos ministres dissertent doctement sur le statut juridique qu'il convient de donner à la fessée, comme si le droit de correction reconnu aux parents n'avait aucune justification, mais les services de protection de l'enfance n'ont pas empêché le martyr de la petite Marina ni n'empêchent les violences commises chaque jour contre les enfants.
Mais pendant ce temps, des textes résolument liberticides vont permettre aux pouvoirs publics de limiter la liberté d'expression en contrôlant les réseaux sociaux.
Ils  forcent les enfants à voir ou à écouter des vidéos ou des livres qui promeuvent une théorie qui paraît-il n'existe pas, contre l'avis des parents, et ils s'apprêtent à inculper Farida BELGHOUL qui a courageusement lancé la journée de retrait de l'école.
Ils sont tyranniques, ils pensent à notre place, eux seuls ont la définition du bien et du mal. Ils nous gonflent sérieusement la bouffigue par leur arrogance, leurs prétentions, leurs remarques sentencieuses. Voilà qui les dispense de faire enseigner la vertu par les enseignants de la déséducation nationale. Cela n'empêche pas madame TAUBIRA de tirer une salve ignoble contre monsieur Gérald DARMANIN qui l'a accusée d'être "un tract ambulant pour le FN" ;  elle souligne son inculture, et son indigence ("c'est un déchet de la pensée humaine" dit-elle). C'est vrai, monsieur DARMANIN n'est pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche. Sa maman était femme de ménage. Comme le dit je ne sais plus quel journaliste, madame TAUBIRA pratique le tri sélectif. Et si la remarque du premier était peut-être déplacée, ce dont je ne suis pas sûr, la réaction de la seconde est indigne d'un ministre ; elle est d'une rare bassesse et elle ne blesse que son auteur.
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3. Informations.
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A l'intention de François-Normal Ier l'Aveugle (article du site des Nouvelles de France).

Voici le décryptage de la vidéo qui montre la décapitation de 21 chrétiens par des islamistes en LIBYE, ces chrétiens que monsieur HOLLANDE appelle des Egyptiens. Si l'honneur et la bonne foi avaient encore un sens pour lui, il admettrait que ces jeunes gens ont été tués parce qu'ils étaient chrétiens et non pas Egyptiens. Monsieur HOLLANDE rejoint la cohorte des Michèle DELAUNAY et autres imbéciles qui croient aux cimetières juifs et aux carrés musulmans mais réduisent les cimetières chrétiens à des cimetières communaux. Nos frères coptes martyrs ont-ils été enterrés dans un cimetière municipal de LIBYE ? Tous ces politicaillons qui ne pensent qu'au pouvoir avant de défendre la vérité me dégoûtent. Mais nos frères chrétiens coptes ont montré ce qu'était la LIBERTE, eux.

"Le calme des hommes coptes a beaucoup frappé. Ont-ils été drogués ? Ont-ils dû répéter la scène ? Leur attitude est ferme face à la mort. On les voit prier, la caméra s’arrête sur un homme les yeux fermés et dont les lèvres récitent une prière.
Puis sur la vidéo apparaît cette accusation : يذكرون معبودهم ويموتون على شركهم, traduite de manière simultanée par « They supplicate what they worship and die upon their paganism ».
La traduction n’est pas tout à fait exacte, les islamistes utilisent en arabe non le mot « paganisme » mais le mot shirk. En français : « Ils implorent ce qu’ils adorent et meurent dans leur associationnisme ».
L’islam accuse les chrétiens de commettre le seul péché impardonnable par Allah, à savoir l’associationnisme (shirk) en raison du dogme de la Trinité. Le Coran dit : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. Il pardonne à qui Il veut les autres péchés. Mais quiconque donne à Allah quelque associé commet un péché d’une exceptionnelle gravité» (sourate 4 verset 48). « Sont de véritables mécréants ceux qui disent : «Allah, c’est le Messie, fils de Marie.» Le Messie n’a-t-il pas dit lui-même : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Dieu qui est mon Seigneur et le Vôtre. » Quiconque donne des associés à Allah, Allah lui interdira l’entrée du Paradis et lui réservera l’Enfer pour séjour, les injustes ne bénéficieront d’aucun secours » (sourate 5 verset 72). De même, le verset 3 sourate 112, les versets 116 et 117 sourate 23, etc. condamnent la Trinité et nient la divinité de Jésus.
La vidéo laisse entendre les dernières paroles des condamnés, rapportés dans la presse arabe, par exemple :
« يارب يا يسوع » « Ô, Seigneur Jésus »
« يا يسوع انقذنا » « Jésus, sauve-nous »
« يا يسوع يا يسوع« . « Ô Jésus, ô Jésus »
Il n’est pas systématique que les membres de l’État islamique montrent le moment précis des décapitations. Ils l’ont fait ici car les dernières prières à Jésus faites par les Coptes prouvent qu’ils sont morts dans la foi chrétienne. Pour les islamistes, ces 21 Coptes sont condamnés à l’enfer car pour eux, cette croyance en Jésus Christ Fils de Dieu est blasphématoire.
Cependant ils n’ont pas vu que l’effet produit était largement contre-productif.
Les islamistes ne connaissent pas ce qu’est le martyre chrétien. Le mot martyr signifie témoin dans la Bible (en Grec martus) et dans le Coran (en arabe sahid). Mais à l’opposé de la vision islamique du martyr comme celui qui est tué en combattant pour Allah, la tradition chrétienne désigne celui qui accepte d’être tué à cause de sa foi.
Le fait de filmer leur mort a permis d’attester de leur martyre et d’accélérer leur cause en canonisation (par l’Église orthodoxe, désormais dans le Synaxaire le 15 février).
Les réactions des familles témoignent aussi de cette joie malgré la douleur de la perte d’un proche. D’abord il y a eu le choc, les gémissements, la peine de perdre un ami, un frère, un cousin, un fils, un mari (deux bébés sont nés durant la captivité de leurs pères)… Le prêtre du village d’Al Our [village d’origine de 14 des martyrs, dont le nom est désormais celui de “Village des Martyrs”] raconte que trois jours après la sortie de la vidéo, les gens se sont rassemblés dans l’église, mais cette fois les femmes se congratulaient entre elle, dans la joie de savoir leurs proches morts martyrs.
Dans une interview en arabe, Kamel affirme être fier de ses deux frères dont le martyre est « un badge d’honneur pour le christianisme » et remercie l’État islamique pour avoir inclus dans la vidéo leur profession de foi. Ainsi, « ISIS [État islamique en Irak et au Levant] nous a aidé à renforcer notre foi ». Puis il a invité à prier pour les bourreaux de ses frères.
L’article donne également la liste, mise à jour, des martyrs. La voici :
Milad Makeen Zaky, Abanub Ayad Atiya, Maged Soliman Shehata, Youssef Shukry Younan, Kirollos Boshra Fawzy, Bishoy Astafanous Kamel, Samuel Astafanous Kamel, Malak Ibrahim Sinyout, Tawadros Youssef Tawadros, Gerges Milad Sinyout, Mina Fayez Aziz, Hany Abdel Mesih Salib, Samuel Alham Wilson, Ezzat Boshra Naseef, Luka Nagaty Anis, Gaber Mounir Adly, Essam Baddar Samir, Malak Farag Abrahim, Sameh Salah Farouk, Gerges Samir Megally, Mathew Ayairga (du Ghana)."

La photo est prise sur le site de l'Observatoire de la christianophobie.



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