dimanche 3 mai 2015

03 mai 2015. Nouvelles de la Résistance. Cette vérité : tu es cela...

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Comme je l'ai promis dans mon dernier billet, et après une longue absence, je reprends comme je peux mon babil quotidien, non sans vous rappeler ceci qui est essentiel :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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Les citations du jour.
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(a) "Le réel n’est pas rationnel mais religieux, c’est ce que nous disent les Évangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul. En cela, nous en sommes revenus à la conversion de Paul, à cette parole qui vient soudain le transir : « Pourquoi me persécutes-tu ? » La radicalité paulinienne convient très bien à notre temps. C’est moins le héros qui « monte » vers la sainteté, que le persécuteur qui se retourne et tombe à terre."
In
René GIRARD,
Achever Clausewitz. Entretiens avec Benoît Chantre.
Carnets nord, Paris, 2007.

(b) "Cette vérité : tu es cela ! C'est elle en fin de compte que nous invoquons quand nous faisons appel à la douceur, à la charité, quand nous demandons grâce plutôt que justice : car alors nous ramenons notre auditeur à ce point de vue, d'où tous les êtres apparaissent fondus en un seul." 
In
A. SCHOPENHAUER.
Le fondement de la morale. Traduction française d'Auguste BURDEAU.
Le Livre de Poche, Paris, 1991. (Cité par Jeremy RIFKIN. Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie. Editions Les liens qui libèrent, sans mention de lieu, 2011.)
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2. Commentaires.
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(a) Si nous avions, dans notre république moribonde, des hommes politiques capables de regarder le réel bien en face, plutôt que de consulter leur cerveau et les fiches idéologiques qui inspirent leurs décisions, nous n'aurions pas une telle exacerbation d'un laïcisme laïcardo-socialo-maçonnique, qui fait exclure d'un collège une jeune fille au motif qu'elle porte une jupe trop longue, (signe religieux manifeste d'une adhésion publique à l'islam d'après le Principal), nous n'aurions pas ces imbéciles décisions d'un Tribunal administratif de RENNES qui, saisi par la Libre (!!!) Pensée du MORBIHAN ordonne le démontage de la statue de Jean-Paul II (sauf à éliminer la croix qui orne cette magnifique statue de bronze de 9 m de haut) érigée à PLOERMEL, et nous n'aurions pas davantage une affirmation identitaire de plus en plus forte qui fait virer au radicalisme un nombre croissant de musulmans, offensés par la négation politique de la dimension sociétale de leur religion. C'est que le réel, ce qui fait que l'homme est ce qu'il est, est le désir d'infinitude et de transcendance  qui habite son coeur. Vous noterez, du reste, que plus on est placé en haut de l'échelle sociale, et plus on a tendance à nier le caractère "réel" de la religion. Ivres du pouvoir qu'ils détiennent pourtant du peuple, nos hommes politiques, nos journalistes vedettes, nos hauts fonctionnaires ont construit un système parfaitement imaginaire, utopique, irréel, qui ignore délibérément les aspirations profondes de leurs concitoyens. Il ne faut pas s'étonner, dès lors, que le Dieu de vérité soit chassé par des idoles qui ont nom argent, sexe, drogue, jeux de toutes sortes, partis politiques, ou, plus anodines mais tout aussi idolâtres les addictions aux sports, aux jeux vidéos, à l'alcool, pauvres substituts au vrai Dieu.

(b) La citation de SCHOPENHAUER vient utilement compléter celle de René GIRARD. C'est bien parce que l'autre est l'autre et que telle est la vérité, que nous pouvons comprendre la règle d'or solennellement annoncée par JESUS. "Fais à autrui ce que tu voudrais qu'il te fasse". Je n'ai pas le temps de développer l'argumentation imparable de SCHOPENAUER qui démontre que le fondement de la morale n'est ni la raison, ni le psychisme, mais le processus empathique, et par voie de conséquence (sans que le philosophe l'ait clairement exprimé), nous pouvons comprendre qu'en acceptant librement de mourir ignominieusement sur la croix, l'Innocent, le Saint, le Juste par excellence ait pris sur lui la totalité de la douleur des hommes, de leurs péchés, de leurs limites, de leur nature mortelle.
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3. Informations diverses.
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16 mai, marche pour la famille à ANVERS.


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Souvenons-nous des douceurs policières qui relativisent les violences du service d'ordre du FN vis-à-vis des Femen (merci au Salon beige).



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