jeudi 9 juillet 2015

09 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : le foie de Prométhée et le tonneau des Danaïdes...

Plus que jamais, il convient de redire aux imbéciles ceci qui n’a pas pris une ride :

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.

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1. La citation du jour.
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Merci à mon amie Edith qui m’a envoyé cette version PDF du chapitre VII de La Grèce contemporaine, un ouvrage rédigé par Edmond ABOUT, dont la troisième édition a été publiée en 1858, chez L. Hachette e Cie, à Paris. On y lit ceci :

"Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au nôtre, que je crois nécessaire, avant d’entrer dans les détails du budget, de placer ici quelques observations générales.
            La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.
            Tous les budgets depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit.
            Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.
            Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur.
            Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays ; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer.
            Aujourd’hui, elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer, la Grèce ne s’en trouverait pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas couvertes par ses ressources.
[…]."
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2. Commentaires.
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PROMÉTHÉE voulut jadis dérober aux dieux le feu. Pour cette audace insensée, il fut condamné à être enchaîné sur un rocher, exposé à des rapaces qui viendraient lui manger le foie.
Les gouvernements grecs ont voulu rentrer dans la cour des « grands » (ou déclarés tels), en s’engouffrant dans le système de l’euro, après avoir fait certifié l’authenticité des comptes publics de leur patrie par une banque américaine complice (laquelle, si ma mémoire est exactes, a été gravement impliquée dans la crise des subprimes). Il faut croire que nos "élites" européennes n’avaient point lu monsieur ABOUT, lequel n’était économiste, mais plutôt écrivain de salon, mais en honnête homme, sans internet, sans CAC40, avait décelé l’infirmité congénitale de cette nation renaissante.
On s’étonne aujourd’hui que les créanciers, eux aussi rapace mais surtout inconséquents, veuillent dévorer le foie toujours exposé du peuple grec ?

Les DANAIDES, au séjour des morts, furent condamnées à remplir un tonneau sans fond. Elles avaient (sauf une des cinquante) tué leurs maris, de très roches parents, car elles jugeaient contre nature cette union.
Il me semble que, depuis des années, les prêteurs ont versé de l’argent à la Grèce, comme ils eussent versé de l’eau dans un tonneau sans fond. La France a une créance de 48 milliards d’euros sur la Grèce, l’Allemagne plus de 56 milliards. Il s’agit d’argent public, versé aux banques (et non au peuple grec) pour assurer les liquidités.

            Le peuple grec vient de nous donner une grande leçon de démocratie ; mais il faut qu’il assume le prix de sa liberté. Quelle que soit la solution adoptée, il lui faudra cesser de servir les mythes auquel ses ancêtres ont donné naissance : ni PROMÉTHÉE ni filles de DANAOS. En vérité, il ne fallait pas que la GRECE rentre dans l’Euroland dont les responsables SAVAIENT l’état réel des finances. Tout le monde est coupable et personne ne veut l’admettre.

            J’aime la GRECE, son histoire, son peuple. Et j’espère qu’un jour les caciques de BRUXELLES viendront fouetter avec des chaines la mer ionienne qui n’aura pas sur porter leurs vaisseaux, comme jadis XERXES après SALAMINE. 

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3. Informations diverses.



Le tonneau des Danaïdes par J. WATERHOUSE.


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