samedi 11 juillet 2015

10 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Une norme n'est pas forcément éthique.

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Et d'abord redisons avec allégresse cette belle devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"L’instance qui pose la norme peut être une autorité politique, mais elle eut être aussi de nature purement morale, voire charismatique. Dans tous les cas, du moment que la norme ne tient sa validité que de l’autorité qui l’assume, quelle que puisse être la légitimité qui lui est reconnue, on ne se trouve plus vraiment dans la sphère éthique, même si la décision qui est prise est reconnue comme raisonnable. Le décisionnisme relève encore de la raison pratique, mais la figure de la raison pratique dont il relève n’est plus de façon directe, celle de la conscience éthique, inspirée par la vision de la ‘’vie bonne‘’, mais celle d’une sagesse de compromis qui, ne pouvant s’appuyer sur une intuition, a recours a une procédure, en essayant de lui donner un minimum de justification."
Jean LADRIERE,
L’éthique déstabilisée par la science
In
Trois essais sur l’éthique économique et sociale. (Conférences-débats organisé par le groupe Ethos de l.’INRA, Le CROISIS, 26-29 octobre 1999.)
INRA Éditions, Paris, 2001.
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2. Commentaires.
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Dans cette conférence, à tous égards magistrale, mais d’accès difficile, Jean LADRIERE montre que l’éthique est inséparable du sens de l’existence dans ses trois dimensions de corporéité, de temporalité et d’altérité. Il analyse avec une extraordinaire finesse ce qu’il appelle la dimension normative du projet scientifique lequel, par les contraintes mêmes imposées par la méthode scientifique et sa supposée objectivité, tend à effacer le rôle de l’intuition dans l’éthique et plonge les hommes dans l’indétermination éthique
Il s’est donc trouvé des juges français pour imposer l’inscription à l’Etat Civil d’enfants achetés à l’étranger après qu’ils ont été portés par une femme qui n’est pas leur mère biologique. C’est très exactement la situation qu’analyse Jean LADRIERE. Il est normal qu’en cette matière, en raison même du côté artificiel de la gestation pour autrui, il y ait une indétermination éthique qui suspend le mouvement du jugement tant qu’une réflexion approfondie n’a pas permis de lever le doute. Il y a des éléments juridiques qui auraient dû obliger les juges à ne pas prononcer cet arrêt, puisque la GPA reste interdite en FRANCE, ce qui revient à la légitimer lorsqu’elle a lieu à l’étranger.
Il y a une deuxième raison, juridique encore, qui est celle de l’indisponibilité du corps. Nous ne pouvons pas le vendre, que ce soit en totalité (ce qui revient à se vendre pour devenir un esclave), ni en pièces détachées (je ne puis vendre un de mes reins pour m’acheter une voiture, ou un morceau de mon foie, pour payer mon loyer, ou mon sang ; je puis les donner dans des conditions qui respecte les trois dimensions de la corporéité, de la temporalité et de l’altérité : ici, maintenant, pour le service ou le secours à autrui.
Et il y a une troisième raison, celle qui relève de l’intuition et non du décisionnisme. Les enfants nés de mères porteuses à l’étranger ont un père et une mère biologique. C’est dans cette filiation qu’ils doivent être inscrits à l’état civil, quitte à être ensuite légalement adoptés par ceux qui les ont achetés. Mais ce moindre mal n’efface pas le honteux procédé qui consiste à acheter le ventre de pauvres femmes pour leur prendre l’enfant qu’elles ont porté, très souvent pour le compte de couples masculins homosexuels. Toutes sortes de cas de figure se présentent en ce qui concerne l’origine des gamètes mâles ; ils peuvent provenir de l’un des membres du couple, ou bien d’une banque de sperme ; on a même vu aux Amériques des homosexuels utiliser un mélange de leur semence pour garder le doute quant à l’origine paternel de l’enfant. Mais dans tous les cas, il faut un ovule, et celui-ci provient toujours d’une femme étrangère au couple.
Ainsi, se trouvent violés tous les principes qui fondent la nature éthique (je préférerais morale) d’un choix : la corporéité (puisque l’on nie la nature biologique dans laquelle s’inscrit la filiation), la temporalité (puisque l’on peut congeler dans l’azote liquide et pour des siècles des embryons humains fabriqués dans un tube à essai, et que, très souvent on a recours à cette congélation a cas où une implantation n’aurait pas été efficace ), et l’altérité, puisque l’enfant n’est plus le tiers fruit,  mais le fruit narcissique et égotique d’un désir qui n’a aucun autre fondement que celui de nier sa propre différence.
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3. Informations diverses.
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Une résolution pro-famille votée à l'ONU (Site du Salon beige)
Une résolution pro-famille a été adoptée par le Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme à Genève, grâce à une coalition des pays d'Afrique et d'autres pays en développement, la Chine et la Russie et un groupe d'ONG. Sharon Slater, chef de Family Watch International, a déclaré :
"Cela est sans précédent, une grande victoire pour la famille". "C'est la première fois dans l'histoire des Nations Unies qu'est adoptée une résolution globale appelant à la protection de la famille en tant que cellule fondamentale de la société, reconnaissant le droit des parents d'éduquer leurs enfants, et appelant les nations à créer des politiques en faveur de la famille et reconnaître leurs obligations en vertu du traité visant à protéger la famille".
Le vote de la résolution sur la «protection de la famille" a été adopté par 27 voix pour et 14 contre. Les opposants à la motion sont notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Irlande et d'autres pays d'Europe occidentale. Les quatre membres du conseil qui se sont abstenus (Brésil, Mexique, Argentine et  Macédoine) ont probablement été forcés de le faire par les pays riches opposés au projet de loi.
"Les pays développés mettent probablement une énorme pression sur les autres en menaçant de suspendre l'aide étrangère". "Nous félicitons ceux qui ont pu se tenir debout pour la famille, et nous demandons aux gens de leur écrire pour les remercier."
Austin Ruse du Centre pour la famille et les droits de l'homme (C-FAM), a qualifié la résolution de "grande victoire pour le monde pro-famille» et de défaite pour le groupe petit mais puissant des anti-famille soutenu par les pays développés et les États Unis.
Plusieurs tentatives ont été faites par les groupes féministes et pro-LGBT pour insérer les «droits reproductifs», et en remplaçant «la famille» par «familles».
Ruse a dit que
"Le monde entier est avec nous sur cette résolution. Seul un petit nombre de pays a soutenu l'agenda LGBT. Vous pouvez être certain que les Etats-Unis ont fait pression avec une grande énergie contre cette résolution. Appuyer le programme LGBT est un objectif principal de la politique étrangère américaine".



















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