mercredi 29 juillet 2015

29 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Agir en conscience une obligation pour celui qui veut être un être humain

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Qu'on se le dise, sur les places et dans les rues, sur les boulevards et dans les avenues !

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Nous n’avons pas à nous créer de conscience. Nous l’avons en naissant, et quoi que nous fassions pour l’ignorer, nous ne pouvons faire taire l’insistance avec laquelle elle nous pousse à faire le bien et à éviter le mal. Quelle que soit la vigueur avec laquelle nous nions notre liberté et notre responsabilité morale, notre âme demande à grands cris une moralité et une liberté intellectuelle sans lesquelles elle sait ne pouvoir être heureuse. Le premier devoir de chaque homme est de chercher la lumière et la discipline sans lesquelles sa conscience ne peut résoudre les problèmes de la vie. [...]."
In
Thomas MERTON.
Nul n’est une île. Traduit de l’américain par Marie TADIÉ (Collection «Points», série Sagesses, N° Sa64.)
Éditions du Seuil, Paris, 1993 (date du dépôt légal).
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2. Commentaires.
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Je n'ai pu, comme je l'avais dit, exposer hier soir le raisons de mon dégoût pour l'ignoble dessin du sieur DELUCQ. Je le fais donc ce matin. Allez le voir ce dessin abject et jugez du concentré de mépris pour tous ceux qui ne pensent pas comme "l'humoriste", si on peut donner le nom d'humoriste à un homme qui, singeant le drapeau de La Manif Pour Tous, et à propos de l'affaire Vincent LAMBERT ose dessiner la silhouette d'un homme, d'une femme et d'une carotte, en mettant en suscription : "Un papa, une maman et un légume".
Voilà donc un homme des médias qui gagne sa pitance en vendant des dessins offensant pour une partie de ses frères en humanité. Pour lui, Vincent LAMBERT est un légume. Vous entendez bien, un légume ! 
Je ne puis pas imaginer un seul instant que DELUCQ ait interrogé sa conscience avant de produire cette ignominie. S'il l'avait fait, il aurait sans doute jugé qu'il agissait mal. Mais l'enjeu n'était ni le bien ni le mal ; l'enjeu était la célébration de son ego et sa participation volontaire et automatique à une opération de nature purement idéologique. Il croit sans doute que nous ne sommes pas libres, que l'existence d'un principe spirituel en l'homme est une chimère (ce que contredit la neurophysiologie)...
Le même principe qui m'a fait juger offensant pour l'humanité tout entière et madame TAUBIRA en particulier le dessin qui la comparait à un singe, me fait juger tout aussi offensant un dessin qui compare un être dépourvu de paroles et de moyens de défense relationnel à un légume.
Jusqu'à quel point d'abaissement politique, une telle négation du respect que l'on doit à tout être humain va-t-elle nous conduire ? Quand on nie l'humanité de l'homme souffrant, vulnérable, muet, on ne vaut pas mieux que ces médecins nazis qui tuaient sans regret les handicapés au motif qu'ils n'avaient rien d'humain.
Comprendrez-vous donc dans quel engrenage infernal vous avez mis le doigt, vous qui plaidez pour la mort d'un homme sans défense ?  JOFFRIN comme DELUCQ ne posent pas la vraie question ; ils préfèrent attaquer les "fascistes intégristes", "les réactionnaires" qui défendent la vie, c'est-à-dire asséner sans fondement autre que politique, que la  mort de Vincent LAMBERT est justifiée, que les lois de la "République" (la République ? Mon oeil !) sont au-dessus des droits de la conscience. Que diront-ils le jour où, se fondant sur un raisonnement analogue, des "penseurs" jugeront que les infirmes moteurs cérébraux ne méritent pas de vivre et qu'il convient de le supprimer ? Allez ! Qu'ils expliquent la différence entre un IMC et Vincent ? Qu'ils aillent jusqu'au bout de leur raisonnement, s'ils le peuvent !
Et qu'ils n'oublient pas : la conscience ne se confond pas avec les manifestations électriques qui naissent dans le cerveau consécutivement à son exercice. Autrement dit, on peut être conscient sans que cet état soit cliniquement ou électrophysiologiquement détectable.
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3. Informations diverses.
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A propos des éleveurs.

La remarque est personnelle. Mais il me semble parfaitement justifié que le pénible travail des agriculteurs et des éleveurs soit correctement rétribué. La concurrence acharnée, la rengaine de la compétitivité, que sais-je encore, ne doit pas nous faire oublier ceci : le travail doit être justement rétribué. Ce qui est vrai des salariés est vrai aussi pour des non salariés qui n'ont que le fruit de leurs efforts pour vivre. Tout le reste est de la littérature.
Non à  cette civilisation du profit, non à la prétendue compétitivité, Non à la prolétarisation croissante des hommes pour le seul profit des banques et des grands groupes financiers...
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Manifestation profamille au Mexique (via le Salon beige).

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La Manif Pour Tous en Finlande.



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