vendredi 25 septembre 2015

25 septembre 2015. Deuxième billet de ce jour : demande d'entraide pour un étudiant irakien yézidi

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Il y a trois ans, j'ai eu l'occasion de corriger le mémoire de master de Shivan D..., un étudiant irakien de confession yézidie, à la demande d'une collègue dont j'avais fait la connaissance au Collège de France. Shivan, dans ce mémoire, s'était intéressé aux voyageurs français qui depuis plusieurs siècles avaient visité la région du mont SINJAR laquelle abrite le sanctuaire sacré des fidèles de cette religion. Et depuis cette première rencontre, j'étais resté en relation amicale (et électronique !) avec lui . Je viens de le quitter, après l'avoir vu en début d'après-midi pour prendre un café.
Retourné près de DOHOUK, à KHANIK très exactement, Shivan s'est marié là-bas. Son épouse, sous l'effet de la peur provoquée par les attaques et les atrocités de DAESH a perdu le bébé qu'elle attendait. Shivan, arrivé le 16 septembre 2015, a pu obtenir de rester pour 40 jours en France et il a pu s'inscrire à l'EHESS, Boulevard Raspail. Mais son épouse, dont le village natal est occupé aujourd'hui par les islamistes, est restée à KHANIK (la ville héberge un camp de 50 000 refugiés yézidis). La guerre est toujours aux portes de cette région peuplée de Kurdes yézidis, persécutés non seulement par l'EI, mais aussi par leurs frères de race, les Kurdes sunnites, qui ne manqueraient pas de les anéantir s'ils parvenaient au pouvoir dans cette région.
La venue de Shivan en France relève de l'épopée. Il a pu gagner en voiture la ville de MERDIN, puis aller à SILOPE (SLOPI) en TURQUIE et de là prendre l'avion pour ISTAMBUL, d'où un autre avion l'a conduit à PARIS.
Plusieurs choses sont importantes : la première consiste à aider Shivan à obtenir le statut de réfugié, en tant que membre d'une minorité affreusement persécutée, et à faire venir sa femme en FRANCE. Pour cela, il est nécessaire de solliciter le Consul Général de France à ERBIL. La seconde consiste à trouver pour lui et son épouse, un logement. Bien qu'il ne soit pas riche, il peut payer un loyer modique. Il parle arabe, kurde (le dialecte kurmandji qui est sa langue maternelle, mais aussi le dialecte sorali), et très correctement le français. Il pourrait, par exemple, donner des répétitions de kurde à l'INALCO
Ceux d'entre vous qui connaissent mon adresse de courriel et qui ont des pistes sérieuses de logement, peuvent me contacter par cette voie. Si, parmi mes lecteurs, il y en a qui ont des suggestions, qu'ils les fassent (je laisse ce message sur Facebook) en commentant ce message ; ils peuvent le faire aussi en appuyant sur le bouton commentaire en bas du billet.
Ne laissons pas ce jeune dans la détresse dans son désarroi. Je me porte garant pour lui, et de sa bonne foi et de son amour pour notre patrie.
Merci pour lui.








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