jeudi 8 octobre 2015

08 octobre 2015. Nouvelles de la Résistance : sagesse africaine contre la mémoire courte

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est parfois l’oubli.

Avis aux amnésiques !
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1. L’histoire du jour.
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Le premier billet de ce jour a une structure un peu différente de sa structure habituelle, comme vous l’allez voir. Voici un petit récit intéressant à bien des égards. Je certifie l’absolue authenticité des propos que je rapporte, puisque j’en étais le destinataire.
Je me trouvais hier matin à 8 h 30 à l’arrêt La Tourelle du bus 72, route de la Reine. J’avais à faire à PARIS. Le panneau annonçait une attente de 7 minutes avant l’arrivée du prochain bus, délai suffisant pour que j’aille m’asseoir sur le banc de l’abri, à côté d’un africain qui lisait le Parisien. On y relatait dans les pages intérieures la fusillade de Saint-Ouen et l’agression dont a été victime le DRH d’Air France. L’homme s’adresse alors à moi, et il me dit : "Les noirs sont des sauvages, dites-vous. Mais les sauvages ce sont les blancs. Jamais en Afrique on aurait traité ainsi un chef. On le respecte, comme on respecte les vieux. On discute, on parle. Les sauvages, ce sont les blancs. La France est un grand pays, et l’on traite ainsi comme un responsable, on le gifle comme un gamin. Les sauvages, ce sont les blancs.
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2. Commentaires.
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Ce récit appelle plusieurs commentaires. En tout premier lieu, cet homme, un noir, ne renie aucunement son appartenance à un peuple noir. Il n’en fait pas une infériorité, mais simplement une différence. Et sa réflexion apporte de l’eau au moulin de madame MORANO, puisque en parlant de ce grand pays où il habite et qu’il aime, il semble reconnaître qu’il est peuplé majoritairement de blancs.
En second lieu, il manifeste un grand amour pour son pays d’accueil. Il le traite de "grand" et il se désole de voir que cette grandeur est atteinte par l’action violente de quelques irresponsables. Il ne parvient pas à comprendre comment ces actions de sauvages ont pu avoir lieu. Et il exprime une des spécificités remarquables de la civilisation africaine, l’art du palabre et de la discussion, jusqu’à l’accord final.

Pour bien vous indiquer combien les tartuffes de "gôôôche" et de "drouate" semblent frappés d’amnésie, et tout spécialement ceux qui se réclament de la franc-maçonnerie, voici quelques rappels historiques. Je n’ai pu noter toutes les références de ces rappels, et vous prie de m’en excuser.

Le premier point a trait à l’implication des armateurs francs-maçons dans la Traite des noirs. Qu’ils aient été dieppois, hâvrais, nantais (les plus nombreux), rochellais ou bordelais, ils étaient quasiment tous des initiés. Le second, à la promotion d'un colonialisme insupportablement arrogant par des gens de gauche.

(a) Premier point : francs-maçons et Traite des noirs. 

La scène se passe à Nantes dans les années 1845, dans l’immeuble de la rue de Gigant, où la loge Mars et les Arts se réunit deux fois par mois, dans le Temple du premier étage.

Confession d’un ancien capitaine négrier.

"Oui, Vénérable Maître et vous tous mes Frères, moi, Yves Le Meur, Maître maçon de longue date, j’ai commandé plusieurs navires négriers… Oh ! Je n’étais pas le premier. Nous avions tous entendu parler du capitaine rochelais Crassous, qui avait été initié en 1765 à L’Union Parfaite de la Rochelle, ce qui ne l’a pas empêché de se conduire comme un sauvage puisque il marquait lui-même au fer rouge de ses initiales les esclaves qu’il embarquait sur la côte… (Il s’arrête à nouveau, sort un grand mouchoir à carreaux de la poche de sa redingote, se mouche bruyamment avant de s’essuyer discrètement les yeux). Je n’ai quand même jamais fait ça ! Je vous demande pardon, Vénérable Maître, mais l’émotion m’étreint au souvenir de ce que j’ai vécu…"

A tous péchés miséricorde…

La franc-maçonnerie de ROCHEFORT et la Traite des noirs (cf. Christophe CADIOU-QUELLA.)

"Dans le même ordre d’idées, la franc-maçonnerie rochefortaise regroupe de nombreux négriers ou hommes intéressés à la traite. En 1775, c’est CHEVALLIE qui occupe la fonction de Vénérable de la loge L'Aimable Concorde. À ses côtés figurent entre 1775 et 1804 Pierre André HEBRE de SAINT-CLEMENT, FAURES, GACHINARD, GUERIN l’Aîné. Le négociant et armateur CHARRIER l’Aîné en est membre également, et est le correspondant du négrier rochelais GARESCHE à plusieurs reprises. On mesure la diffusion des idées esclavagistes au sein des notabilités rochefortaises, censées représenter l’opinion éclairée de la ville."

(b) second point.

Les grandes âmes de gauche et le racisme ordinaire.

"Ce ne fut pas un homme de droite, mais Jean Jaurès, cette grande icône républicaine qui déclara: "la France a autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain" (Discours de Clemenceau devant la Chambre des députés en 1903 cité in Girardet, L'idée coloniale, op. cit., p. 108,). La gauche coloniale établissait donc une hiérarchie entre les "races" et les civilisations.
Ne s'embarrassant pas davantage de nuances, vingt-deux ans plus tard, le 9 juillet 1925, Léon Blum ne craignit pas d'affirmer devant les députés: "Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie".
Albert Bayet, président de la Ligue des droits de l'Homme alla encore plus loin. Lors du Congrès du mouvement qui se tint à Vichy en 1931, il ne craignit pas de déclarer que la colonisation française était légitime puisqu'elle était porteuse du message des "grands ancêtres de 1789". Dans ces conditions: « Faire connaître aux peuples les droits de l'Homme, ce n'est pas une besogne d'impérialisme, c'est une tâche de fraternité »."

Et ce sont les héritiers des Loges qui vont faire la morale à Nadine MORANO. Mais ils ont la mémoire courte, le cerveau léger, et l’impudence en bandoulière.

La FRANCE n’est plus un pays peuplé seulement de sujets de race blanche. C’est un fait, et nous le devons à ces gens qui viennent nous faire la leçon après que leurs ancêtres en maçonnerie ont honteusement traité les noirs d’Afrique ou promu le colonialisme et l'exploitation de l'Afrique. Et je trouve bien de mes compatriotes d’origine africaine plus amoureux de leur patrie que cette brochette d’incapables. La France n’est plus un pays judéo-chrétien, puisque 65 % des Français se disent athées, et qu’en termes d’athéisme, notre patrie arrive au QUATRIEME RANG mondial ; par ailleurs, l’Islam tend à prendre une place très importante de l’espace religieux. L’erreur de madame MORANO est d’avoir laissé entendre que la France EST un pays peuplé de blancs et judéo-chrétien. Cela fut vrai, cela n’est plus. Et nous devons justement prendre conscience de cet état de fait.

Quant à l’éviction de madame MORANO, je la trouve lamentable, et jamais je ne donnerai plus jamais ma voix à un homme ou à un parti qui préfère le pouvoir à la vérité. Cette décision d’exclusion a été prise à la suite d’une intervention de monsieur Philippe RICHERT, l’actuel président de la Région Alsace, qui brigue la présidence de la future grande région Alsace-Lorraine-Champagne. Je connais un peu monsieur RICHERT pour avoir fait sa connaissance au Conseil d’Administration de l’Université Louis Pasteur où il siégeait comme membre extérieur désigné.
J’ai très bien connu son prédécesseur, Adrien ZELLER qui m’honorait de son amitié et de son affection. C’était un homme droit, intègre et désintéressé, un homme rare. Je salue avec émotion sa mémoire.
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Merci à Brigitte qui m'a transmis ce clin d'oeil humoristique.

Bonjour ! Je suis François Ier, le pape des pauvres.
Enchanté ! Je suis François HOLLANDE, l'un de vos fournisseurs;




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