mercredi 16 décembre 2015

16 décembre 2015. Nouvelles de la Résistance où l'on parle des journalistes, des journaux et de la ploutocratie

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Allons, un peu de courage, car

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. Les citations du jour.
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(a) Cités par LIU Xiaobo dans La philosophie du porc, voici comment deux courageux journalistes chinois, ZHAI Minglai et LIU Chufang ont répliqué aux tripatouillages du PDG de leur journal ZHANG Dongmin (le Nanfang Zhoumo  était considéré comme un journal relativement propre, jusqu'au revirement de M. ZHANG), par une profession de foi concernant la profession de journaliste et le journalisme.

"1°. Il existe certes des vérités que l'on ne peut pas dire, mais il est absolument inadmissible de dire des mensonges, ou de faire des reportages scélérats pour flatter tel ou tel.
2°. Quand on est le porte-parole des gens ordinaires et un lieu d'expression pour les intellectuels de la tendance libérale [il s'agit ici, je le précise, de la tendance démocratique en faveur de la liberté d'expression], on se doit d'être extrêmement vigilant à l'égard du pouvoir et du marché.
3°Les journalistes peuvent accepter le silence, mais pas le mensonge. [...]. Nous détestons les fausses informations publiées dans ce cadre."

Et ZHAI Minglai de dire : "J'aime passionnément mon emploi de journaliste au Nanfang Zhoumo et je n'oublie pas un seul instant ma responsabilité professionnelle, mais je ne peux pas continuer à travailler dans cette situation où la réputation du journal est souillée." Tandis que, de son côté LIU Chufang proclame : "Il y a peut-être des gens qui pensent que les journalistes peuvent dire des mensonges, mais je ne puis l'accepter. Je refuse absolument de mentir et tiens à assumer la responsabilité de mes reportages."

Les deux journalistes ont démissionné.

(b) Comme c'est le mois de CHESTERTON, je n'hésite pas non plus à éclairer les dires de ces journalistes chinois par ce que pense ce grand auteur de la presse (anglaise certes, mais aussi européenne).

"La seule question qui se pose à présent, c'est de savoir combien de temps la fiction supportera que des journalistes de ce type [CHESTERTON parlent d'un certain PEARSON, qui a acheté un journal appelé Standard] représentent l'opinion publique. [...] Tout ce qu'on peut en déduire, c'est que pour les besoins de l'opinion publique, la presse n'est désormais qu'une oligarchie ploutocratique. Il va sans dire que le public achète les marchandises de ces hommes-là, pour une raison ou pour une autre. Mais il n'y a pas de raison de présumer que le public admire leur politique qu'il y en a de présumer qu'il admire la philosophie délicate de M. CROSSE ou le credo plus sombre et plus austère de monsieur BLACKWELL [Il s'agit d'une maison qui vendait et continue de vendre des produits alimentaires.]"
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2. Commentaires.
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Il me semble que ces deux citations résument parfaitement le journalisme français contemporain et ses compromissions avec les pouvoirs.

Que le Journal Libération ait publié un libelle dans lequel l'auteur invite à violer (engrosser dit avec élégance l'auteur de ce torchon) les femmes qui ont le malheur de voter pour le FN indique assez à quel niveau de souillure se situe ce follicule. Qu'il y ait eu des journaux pour "prouver" (à l'aide de photos truquées) que le sinistre Bernard BOUCAULT avait raison de dire qu'il n'y avait "que" 350 000 manifestants en mars 23 mars 2013 (regardez comment un autre torchon parle des "prétendus" débordements : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/24/quelques-debordements-lors-de-la-manif-pour-tous_1853439_3224.html.) est proprement incroyable. J'étais à cette manifestation, à 200 m de la Place de l 'Etoile, et je puis vous dire que je n'ai rencontré aucun membre du GUD. Il s'agit d'un mensonge délibéré. Les journalistes qui ont rendu compte de ces prétendus débordements (il est vrai notés "quelques") auraient dû au moins faire preuve d'un peu d'esprit critique et de probité intellectuelle. Quant au chiffre de 350 000, il fait sourire, tant la ficelle est grosse. Si le PS perd les élections, il le doit à ses mensonges et aux mensonges de ceux qui le soutiennent. Il ne faut pas prendre les Français pour des imbéciles...

Parlons maintenant de la ploutocratie. Est-ce un hasard si le torchon qui ose s'appeler Libération  a pour principal actionnaire un (ou des ?) ROTSCHILD ? Est-ce encore un hasard si le millionnaire Pierre BERGE (celui qui aurait bien voulu qu'une bombe explosât lors de La Manif Pour Tous) est également actionnaire du Monde, qu'un Mathieu PIGASSE (vice-président de la Banque LAZARD) soit propriétaire des Inrockuptibles (classé comme "journal culturel généraliste de gauche" !). Il y a eu heureusement quelques journalistes courageux, comme Thomas LEGRAND, qui ont préféré démissionner de ce Journal pour préserver leur indépendance quand Audrey PULVAR a été nommée directrice générale en charge de l'Editorial alors qu'elle était encore la compagne de monsieur MONTEBOURG. Est-ce encore un hasard, si la Voix du Nord a viré à gauche après sont rachat par le groupe belge de la richissime famille ROSSEL qui possède également Le Soir de BRUXELLES ? L'argent fait bon ménage avec la gôôôôche, parce que la gôôôôche c'est (enfin c'était) vendeur, plus pour longtemps.

Ceci est un élément préliminaire à un billet qui aura trait aux élections régionales.
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3. Informations diverses.
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Sentinelles/Veilleurs debout à LUBLIJANA (via le Salon beige).


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Un beau concert à AGEN.

Concert Noel





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