samedi 31 janvier 2015

31 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. L'Autre me rend responsable !

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Une fois de plus, je le redis :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche d'être vrai, c'est la lâcheté !

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1. La citation du jour.
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Tiré d'un ouvrage d'Emmanuel LEVINAS, et lu à la dernière veillée parisienne, cet extrait que m'a transmis AXEL :

"Être Moi signifie, dès lors, ne pas pouvoir se dérober à la responsabilité. (…). La mise en question est une tension nouvelle dans la Moi. Au lieu d’anéantir le Moi, la mise en question rend solidaire d’Autrui d’une façon incomparable et unique. Non pas solidaire comme la matière est solidaire du bloc dont elle fait partie ou comme un organe de l’organisme où il a sa fonction. Ces solidarités, mécanique et organique, dissoudraient le Moi dans une totalité. Le Moi est solidaire du non-moi comme si tout le sort de l’Autre était entre ses mains. L’unicité du Moi, c’est le fait que personne ne peut répondre à sa place. (…). La mise en question du Moi par l’autre est ipso facto une élection (…)."
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2. Commentaires.

Je n'ai pas voulu acheter la livraison de CHARLIE HEBDO publiée après le massacre qui nous a laissés stupéfaits. Il se trouve que mon épouse l'a fait. Je n'ai pas voulu davantage lire le contenu de ce numéro pour des raisons que j'ai exposées à plusieurs reprises. L'autre doit être respecté dans l'intimité de sa foi et de sa croyance, et il me semble que ce respect est un élément essentiel de la tolérance dont les belles âmes nous rabattent les oreilles depuis les événements. Je crois que l'islam s'est développé sur la violence initiale et sur des erreurs entretenues volontairement par des chefs de guerre qui ont compris l'intérêt qu'ils avaient à le soutenir pour conforter leur pouvoir. Mais je respecte les musulmans dont la piété et la foi sont souvent admirables et qui ont de Dieu une très haute et très belle idée.
LEVINAS explique qu'être soi consiste à ne pas se dérober à la responsabilité. Ma propre responsabilité me rend solidaire des journalistes assassinés mais ne m'oblige pas à partager leurs opinions. Elle me met en tension avec moi-même et m'oblige à réfléchir aux obligations qu'entraîne pour moi la présence de l'Autre. Je trouve parfaitement stupéfiant que ce numéro dont je n'ai vu que la couverture ose ajouter à son titre de CHARLIE HEBDO, ce commentaire : "Le journal irresponsable". CHARLIE ne connaît pas les autres !
Ce n'est pas le journal qui est irresponsable, ce sont les journalistes survivants qui, poursuivant dans la veine d'une dérision choquante et parfaitement incapable de changer quoi que ce soit à l'ordre du monde, ont entraîné dans les pays musulmans des réactions en chaîne contre la France et spécialement contre les chrétiens dont un certain nombre ont perdu la vie dans des circonstances abominables.
Ainsi ils n'ont pas été eux en agissant comme ils l'ont fait. Ils se sont confondus avec leur nombril. Mais personne ne peut répondre à leur place et je m'étonne que personne ne les ait interrogés.
Pendant ce temps, des imbéciles pensent combattre les certitudes intimes en prônant une laïcité à la Ferdinand BUISSON - c'est-à-dire à la sauce maçonnique - et se refont une virginité politique en orchestrant dans les médias la mise en scène de leur excellence usurpée (cf. la livraison de Direct 8 d'hier, qui célèbre monsieur CAZENEUVE comme l'homme de la situation, l'homme maître de lui-même, comme si l'on élevait à un pompier pyromane un monument en forme de lance à incendie !)
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3. Informations diverses.
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Rien de bien intéressant à signaler. Le train-train et les efforts de nos gouvernants pour se refaire une virginité. Je doute fort qu'elle soit durable ! Les avis d'imposition viennent d'arriver ! Ils ne sont pas piqués des gaufrettes !

vendredi 30 janvier 2015

30 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance : oui les Philosophes des Lumières étaient antisémites ! Deuxième billet de ce jour.

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Voici l’analyse du livre d’Arthur HERTZBERG publié par  "J.H." dans les Archives de Sociologie des Religions (en 1969 ?), section Bulletin des Ouvrages.
Arthur HERTZBERG.
The French Enlightenment and the Jews.
Columbia University Press, New-York, 1968. (420 pages).


"L’auteur est professeur d’histoire à la Columbia University et rabbin du Temple Emmanuel à Englewood (New Jersey). Son travail a pour but de renverser la perspective habituelle de ceux qui écrivent l’histoire de l’antisémitisme moderne. Ils insistent en général sur le fait que la liberté a été donnée aux juifs au moment de la Révolution française, parce que c’était une exigence fondamentale de tout le mouvement des « Lumières ». A. HERTZBERG va montrer au contraire que l’immense majorité des grands hommes du XVIIIe siècle ont manifesté une animosité personnelle contre les Juifs, et surtout fourni une base rationnelle nouvelle à tout l’antisémitisme post-chrétien. Pour mettre ce point en valeur, il reprend la question de l’antisémitisme en France au XVIIe siècle, au moment où commence la « mise à part » des Juifs. Il analyse ensuite la position des penseurs du siècle de COLBERT en face du judaïsme et spécialement en face de SPINOZA. Au courant antisémite traditionnel vient s’ajouter une nouvelle façon de voir les choses, qui prépare la philosophie des Lumières. À ce phénomène d’ordre intellectuel répond un changement dans la situation sociale et économique des Juifs français : ce que l’auteur appelle le passage « du mercantilisme au commerce », en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Il en résulte une évolution dans la « culture » des Juifs et des modifications profondes, aussi bien sur le plan social que religieux, à l’intérieur de la communauté juive. En face de cette communauté, quelle sera l’attitude des Français du XVIIIe siècle. Arthur HERTZBERG étudie d’abord les « hommes d’Église », RICHARD, FLEURY, CALMET, etc. sans oublier les jansénistes, comme DUGUET et RONDET, dont l’influence sur l’abbé GRÉGOIRE est très nette. Mais tout son effort porte sur les « hommes des Lumières ». Le chapitre passionnant qui leur est consacré met en évidence leur antisémitisme. VOLTAIRE, en particulier, fait revivre les arguments de l’antisémitisme gréco-romain et leur donne une impulsion nouvelle. Mais il n’est pas le seul. Autour de lui, on trouve les Encyclopédistes, qui rivalisent avec lui en ce domaine. Il en résulte, au moment de la Révolution, une attitude assez équivoque, qui découle d’une sorte de compromis entre l’antisémitisme des Philosophes et la position « modérée » des disciples de MONTESQUIEU. Malgré la « libéralisation » du statut des Juifs en France, l’antisémitisme des Philosophes se transmettra aux générations suivantes au cours du XIXe  siècle. C’est ainsi que pour l’auteur, « la racine profonde de l’antisémitisme moderne est la renaissance de la haine des païens pour les Juifs, suscitée par les fondateurs de l’esprit moderne, tels que VOLTAIRE, DIDEROT et d’HOLBACH ».

La thèse est certainement intéressante. Elle suscitera de vives discussions. Si Arthur HERTZBERG a raison de refuser la responsabilité « globale » du christianisme, par lequel on explique habituellement l’antisémitisme contemporain, il semble aller trop loin en reportant cette responsabilité « globale » sur l’esprit « philosophique » du Siècle des Lumières. Il vaudrait mieux dire qu’il y a eu convergence des deux idéologies et que les Philosophes avaient, comme les catholiques, leur « antisémitisme », dont les motivations étaient différentes, mais qui aboutissaient au même résultat. C’est précisément cette convergence qui explique l’antisémitisme contemporain, tel qu’il s’est manifesté dans des mouvements anti-chrétiens tels que l’hitlérisme et le marxisme, qui préfèrent se considérer comme les héritiers de VOLTAIRE plutôt que de l’Eglise chrétienne. La thèse de notre auteur, si discutable soit-elle dans ses conclusions, met donc en valeur un fait historique indiscutable, qu’il était indispensable de rappeler."

Je voudrais faire ici une remarque sur cette analyse. Elle me semble pleine de probité et même temps manifeste un certain embarras. S’attaquer à des figures aussi considérables que VOLTAIRE ou DIDEROT qui, au panthéon des grands hommes de l’Éducation qui se dit Nationale, tiennent la plus haute place, ne peut que gêner les intellectuels doté d’un statut reconnu au sein dans le monde des Lettres et de l’Universités. J’avoue que j’ai du mal à comprendre en quoi la convergence des deux antisémitismes, le chrétien – qui, hélas, trois fois hélas, a bien existé et dont l’Église catholique a fait publiquement repentance – a donné lieu à une curieuse disjonction de la part d’HITLER ou de STALINE. Ces deux tyrans antichrétiens étaient habités par la passion de l’idéologie et sa rationalisation totale. C’est au nom de la raison dévoyée qu’ils ont envoyé à la mort des dizaines de millions d’innocents, quand PIE XII hébergeait au Vatican et dans ses dépendances religieuses des milliers de juifs persécutés. (Là aussi, il se peut que ça ne plaise pas à la bienpensance, mais les faits, indubitables sont là et bien là !)

Je voulais simplement dire à Pascal HUTTEN que je n’ai pas inventé l’antisémitisme de VOLTAIRE ou de DIDEROT et que des savants juifs l’ont découvert bien avant moi.



30 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. Une société sans amour et sans espérance ?

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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

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1. La citation du jour.
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Lu à la dernière veillée parisienne cet extrait d'une conférence de Georges BERNANOS, datée de 1945 (merci à AXEL qui m'a transmis ce texte) :

"Qui ne défend la liberté de penser que pour soi-même est déjà disposé à la trahir.
Si l’homme ne pouvait se réaliser qu’en Dieu ? Si l’opération délicate de l’amputer de sa part divine – ou du moins d’atrophier systématiquement cette part jusqu’à ce qu’elle tombe desséchée comme un organe où le sang ne circule plus – aboutissait à faire de lui un animal féroce ? Ou pis peut-être, une bête à jamais domestiquée ?
Il n’y a qu’un sûr moyen de connaître, c’est d’aimer.

Le grand malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ; elle s’imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d’une justice sans amour et d’une sécurité sans espérance." 
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2. Commentaires.
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Nous sommes gouvernés depuis des lustres par des hommes qui pratiquent une justice sans amour, parce qu'ils ne croient qu'au droit positif, c'est à dire aux lois votées par des majorités de rencontre. Ils appliquent aveuglément à leurs adversaires des sanctions qu'ils ont imaginées pour eux et des règles qui protègent leurs affidés ; ils se sont ménagés des refuges qui les met à l'abri de punitions qu'ils méritent par leur complaisance.
Nous sommes gouvernés depuis des lustres par des hommes qui prétendent nous apporter la sécurité avec leurs lois sur le chômage, mais sont incapables de procurer du travail à leurs concitoyens qu'ils réduisent au désespoir ou forcent à l'exil. Ils se mêlent de tout et ne s'occupent de rien. Ils sont ténébreux, tortueux, vindicatifs, parfois - hélas - corrompus matériellement et très souvent corrompus intellectuellement.
Mais ils sont des hommes, des frères en humanité. C'est bien ce qui rend très difficile de lutter contre leur politique suicidaire pour la patrie, ruineuse pour leurs concitoyens, et tueuse de nos libertés. Il n'y a qu'une manière de le faire : la pensée, la réflexion, la culture et le courage de la protestation.
Simone WEIL a dit quelque part qu'une société ne pense pas. Il faut des hommes exceptionnels pour lui imposer un cours contraire à celui d'un fleuve emporté vers la mer des illusions. Nous en manquons cruellement. Ceux qui nous dirigent vont dans le sens du courant ; ils sont le produits d'une société qui se prive délibérément d'espérance et d'amour. Nous avons les dirigeants que nous avons secrétés par notre refus de Dieu.
Toutes les mesures prises par ce gouvernement consistent à dresser "les plus démunis" contre "les riches" pour justifier la spoliation des classes moyennes assimilés à ces "riches". Je croirai à leur sincérité le jour où ils dénonceront le véritable scandale de ce monde : 1 % des hommes possède 99 % des richesses de notre planète. Ils font la pluie et le beau temps ; ils manipulent les cours des matières premières et des monnaies ; ils imposent leurs normes et leurs produits ; ils font l'opinion mondiale en contrôlant les médias ; et souvent ils soutiennent des groupes armés en Afrique ou en Amérique du Sud, dans le seul but de contrôler les sources de matières premières sises dans les territoires gagnés par lesdits groupes. Ces hommes auront des compte à rendre au tribunal de Dieu. Rien ne nous empêche de prier pour eux afin d'éclairer leur conscience. Mais rien ne nous empêche non plus de dénoncer sans relâche ce scandale abominable.
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3. Infos menues.
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Merci à Brigitte qui me transmet ce texte.

"Au cours du journal télévisé de 13h00, du 24 janvier 2015, sur France 2, un reportage faisait état de la situation de l’imprimerie qui fut le dernier refuge des frères Kouachi. Les dégâts occasionnés à la suite du déclenchement des feux, mettant fin à la fuite des deux terroristes islamistes, auraient été chiffrés à 100 000 euros. Pour une remise en état des lieux, ces fonds manquent. L’imprimerie est à l’arrêt, le personnel au chômage et la population a lancé un appel aux dons qui se traduit par un millier d’euros… Je suis abasourdi et révolté par cette information. Une entreprise française subit une double peine et mendie de quoi reprendre le travail, tandis que Charlie Hebdo récolte des millions d’euros des Français… et, surtout, ce journal, qui était, initialement, en faillite, a reçu immédiatement un million d’euros de l’Etat, avec un accompagnement médiatique indécent. Je demande que ce journal, qui n’est pas le mien, reverse à l'imprimerie 100 000 euros de la somme reçue de l’Etat, soit 10%.... Dans ces 100 000 euros, venus des impôts des contribuables français, il y aura ma part… Qu’un semblant de morale ou de justice apparaisse, enfin, dans notre société qui marche sur la tête, mais  qui excelle en communication…"

Je ne suis plus CHARLIE du tout !
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Merci encore à Brigitte  pour cet éloge des vautours !


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Lu sur le site Agora Vox ceci.

Ce texte vient confirmer ce que j'ai de l'origine de l'Islam dans plusieurs billets (textes du père SOUBEYRAND ou d'Alfred-Louis de PREMARE, notamment) :

"L’actualité met l’islam dans toutes les conversations et toutes les préoccupations. Attentats, djihad, « islamisation », polémiques et coups littéraires masquent cependant une réalité fondamentale de cette religion.
Un cataclysme de proportions bibliques se déroule en effet sous nos yeux sans qu’il n’y soit prêté attention. L’islam est entré dans sa phase d’apocalypse, et qui sait, peut-être d’effondrement, malgré ce que laisse à penser le raidissement des forces islamistes dans le monde entier. L'apocalypse, c'est étymologiquement la « révélation ». L’eschatologie musulmane veut croire qu’il s’agira du « jour du jugement », lorsque Jésus reviendra sur terre aidé du Mahdi pour triompher des infidèles et établir l’islam à tout jamais. Dans le monde réel, le « jour du jugement » est déjà arrivé pour l’islam, en catimini : c'est la mise à jour récente par la recherche historique des origines véritables de cette religion, bien loin des présupposés de la légende islamique. Le visage du monde en sera bientôt transformé.
Des publications d’une portée historique quasiment sans précédent ne cessent de se succéder depuis les années 2000, dans l’indifférence du grand public. Des sources nouvelles y sont étudiées, des documents mis à l’écart au cours des siècles y sont redécouverts, des hypothèses nouvelles quant aux origines de l'islam sont avancées. Ces travaux démolissent peu à peu la validité du discours musulman et la cohérence de l’histoire sainte musulmane, (voir par exemple Le Grand Secret de l’Islam, synthèse de quelques unes de ces recherches parue cet automne). Le colosse islam vacille. Il ne le sait pas encore.
Ainsi, le caractère nouveau et inédit de la « révélation coranique » a été balayé (Edouard-Marie GallezMehdi AzaiezManfred KroppGuillaume Dye) : le consensus des chercheurs établit désormais que le coran s’inscrit dans la continuité du milieu judéochrétien qui l’a accouché. C’est cette « antiquité tardive », travaillée par des courants juifs et chrétiens hétérodoxes - les spécialistes parlent de « judéo-nazaréisme ».
On a établi l’impossibilité physique de l’existence de la ville de La Mecque au temps de Mahomet selon ce que prétend le discours musulman (Patricia Crone). Les « Mecquois » que décrit le Coran, et donc les origines de l'islam, sont à chercher ailleurs, probablement en Syrie (Robert KerrEdouard-Marie Gallez).
Le texte coranique lui-même, soumis pour la première fois à une étude informatisée systématique (Jean-Jacques Walter) a révélé de tout autres fondements que ceux que le discours islamique lui attribue : il n’a pas été composé entre 610 et 632, mais par une cinquantaine d’auteurs différents sur une période de plus de deux cent ans ; Mahomet ne s’est jamais prétendu le prophète d’un monothéisme nouveau, mais a prêché l’antichristianisme du milieu nazaréen dont il était issu (Christoph Luxenberg a prouvé par ailleurs que le texte coranique provient pour une part de traductions directes de l’araméen). Il n’a été intronisé fondateur d’une religion nouvelle qu’au moins 60 ans après sa mort.
Les travaux en cours des projets Coranica et Corpus Coranicum laissent supposer d’autres publications tout aussi renversantes. Ils convergent et renforcent la lame de fond qui risque bien d’emporter cette religion.
Et que font les musulmans face à cela ? Ils s’écharpent l’un l’autre au nom du « véritable islam » qui doit selon eux prévaloir sur toute la terre. Ils continuent de le faire aujourd’hui comme ils le font depuis 1400 ans, et ce alors même que le tapis vient d’être tiré sous leurs pieds. Leur écrasante majorité ignore tout de ces découvertes. Elle se braque dans le refus dogmatique de considérer les origines de l’islam dans une perspective historico-critique. Que fera-t-elle lorsque ces travaux atteindront la conscience du grand public ?
Voici qui change considérablement les présupposés des scénarios de catastrophe subtilement élaborés par les lanceurs d’alerte, les déclinologues, les partisans du « choc des civilisations » et autres pourfendeurs de l’islamisation et du « grand remplacement ."

jeudi 29 janvier 2015

29 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. La liberté, la vraie, et l'amour, contre la tyrannie

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Plus que jamais, dussé-je être condamné à mort par les tribunaux médiatiques, je crierai :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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"Car il [l’homme-dieu, c'est-à-dire Jésus] ne fait pas qu’aller se situer à l’opposé de la place par avance assignée au monarque messianique. Il enseigne le contraire de ce qu’eût été son message et sa norme implacable. Là où le roi des derniers jours eût appelé à la guerre, Jésus annonce l’amour. La loi de l’autre monde, autrement dit, celle dont il porte témoignage, n’a rien à voir avec les suprêmes impératifs de la puissance en ce monde. La victoire de la vraie foi, ce ne sera pas le rassemblement de tous les hommes sous un règne unique conjoignant lui-même le ciel la terre ; ce sera le renversement complet de ce qui fut l’universelle règle des hommes. Vivre selon la vérité de l’autre monde, c’est se délier de ce qui est l’obligation par excellence aux yeux de ce monde, à savoir la réciprocité violente, la voix du sang, le devoir de vengeance comme dette envers sa communauté d’appartenance. […].
L’amour, c’est en vérité la distance intérieure de l’individu au lien de société, sa déliaison intime de l’originelle obligation de communauté. Non pas leur rejet ou leur contestation ouverte : leur désertion silencieuse et privée. Jésus ne déclare pas dissous l’ancien principe d’appartenance et le système des devoirs qui l’accompagnent. Il désigne et instaure à côté une tout autre compréhension de l’obligation, à base d’autonomie du cœur. Il ne fonde pas un ordre individualiste. Mais il suscite une personne, un individu du dedans entièrement dégagés, du point de vue de la règle à laquelle ils obéissent, et des fins qu’ils poursuivent, de la loi de l’inclusion qui régit ce bas monde."
In
Marcel GAUCHET.
Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion. (Collection Folio. Série Essais. No466.)

Gallimard, Paris, 2007 (date du dépôt légal de l'édition).
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2. Commentaires.
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Monsieur CAZENEUVE convoque ses amis francs-maçons à son Ministère, monsieur VALLS déclare que le départ de cent mille juifs causeraient à la France plus de tort que celui de cent-mille chrétiens, CHARLIE HEBDO continue dans la dérision des chrétiens, tout ce qui se dit ouvertement chrétien (La Manif Pour Tous, l'AGRIF, Civitas, Ichtus, le Salon beige, Temps présent, Printemps français, etc.) est vilipendé, déclaré d'extrême-droite, ou ringard, ou anti-républicain. Ils n'ont donc, ces imbéciles, que des idées toutes faites, des réflexes de chien de PAVLOV pour dézinguer tout ce qui s'opposer à la "vérité" officielle, socialiste, laïcarde et fondamentalement hostile aux disciples du Christ.
Marcel GAUCHET vient fort à propos dégager le sens que les chrétiens donne à l'amour : celui d'une déliaison  intime des obligations de l'appartenance à sa communauté. C'est pourquoi les TAUBIRA, DELEVOYE, PEILLON, VALLS, HOLLANDE, fort de leur (très transitoire) position de force veulent nous imposer des obligations que nos consciences réprouvent et se heurtent à un non possumus déterminé contre quoi ils ne peuvent rien, et pour lequel des dizaines de chrétiens, en Orient, en Chine, dans les pays musulmans de l'Afrique, en Chine, en Corée, offrent leur vie.
Marcel GAUCHET, rejoignant en cela les intuitions de René GIRARD, nous dit que les chrétiens renoncent à la vengeance circulaire, au sang, à la violence, au prix même de leur vie.
C'est que l'irruption dans l'histoire de l'Homme-Dieu introduit un rapport inouï et nouveau de l'homme à sa conscience, le met dans la lumière de la pleine liberté, et dans la nouvelle distance qu'il introduit par rapport au politique.
D'où vient cette propension des idéologues à la tyrannie et au viol des consciences ? Il faut la voir sans doute dans l'idéalisme et - je suis désolé de devoir le redire - et le relativisme introduit dans le monde intellectuel par les "philosophes" des Lumières. Et je mets de gros guillemets à philosophes.
Quand je vous parlais récemment de l'antisémitisme de VOLTAIRE, j'ignorai que Bernard ANTONY - classé à l'extrême-droite par les imbéciles au motif qu'il est est chrétien - avait publié un communiqué que je vous livre ci-dessous et j'ignorais surtout qu'un éminent savant juif, Arthur HERZBERG, situait lui-même dans la philosophie des Lumières et la déification de la raison l'origine de l'antisémitisme contemporain.
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3. Informations diverses.
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Communiqué de Bernard ANTONY, président de l’Agrif, sur les propos de Manuel VALLS rapportés ce matin (via le salon beige).

"Avec justesse et justice, l’avocat Arno KLARSFELD vient de rappeler que « les juifs de France se souviendront toujours que si les 3/4 d’entre eux ont survécu c’est grâce à la population française et à l’Église ».

Manuel Valls, lui, qui s’était déjà signalé par son appétit pour la répression des manifestants pacifiques majoritairement chrétiens contre la dénaturation du mariage, vient de déclarer :

« Le départ de cent mille juifs infligerait un coup plus dur à la France que celui de cent mille chrétiens » (Libération 22/01/2015).
Cela est aussi offensant pour les chrétiens que stupide à l’égard de nos compatriotes juifs qui se passeraient bien de tels propos immédiatement exploités par les adeptes antisémites de la thèse du conspirationnisme juif.
En fait, Manuel VALLS, après son irresponsable assertion lourde de justification de violences et de guerre civile, sur l’apartheid que subiraient certaines populations, a ainsi laissé plus que filtrer son aversion haineuse pour le christianisme. Ce qu’il voudrait, en fanatique jacobin, c’est l’éradication totale de ce qui demeure de chrétien dans notre société.
Cet orgueilleux inculte qui se réfère à un Voltaire qu’il n’a pas lu, oublie que ce dernier à été certes très hostile à l’Église catholique mais encore plus aux juifs. M. Valls n’a évidemment pas lu l’ouvrage qui fait désormais autorité du professeur Arthur HERTZBERG intitulé : « Les origines de l’antisémitisme moderne ».
Arthur HERTZBERG, professeur à l’université de New York est président du Congrès juif américain et vice-président du Congrès juif mondial. Il est considéré comme l’un des plus grands penseurs modernes du judaïsme.
Rompant avec les idées reçues et le bourrage de crâne laïciste, il démontre irréfutablement que l’antisémitisme moderne raciste et exterminationniste est l’enfant des « Lumières », des VOLTAIRE, d’HOLBACH, DIDEROT et d’un MARAT et non du christianisme.
S’il n’y avait pas eu en zone occupée d’héroïques chrétiens de conviction, telle notre amie Rolande BIRGY, « juste parmi les nations » et militante infatigable plus tard du respect de la vie, la réalité n’eut pas été celle qu’a évoqué avec raison Arno KLARSFELD.

Manuel VALLS dit et fait n’importe quoi sur trop de sujets. C’est son émigration à lui vers d’autres endroits que Matignon que l’on peut souhaiter."

[Pour ce qui me concerne, je trouve que la dernière phrase est de trop.]

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Un tweet Arno KLARSFELD.









mercredi 28 janvier 2015

28 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. Liberté versus irresponsabilité...

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Il faudrait me bâillonner pour que je cessasse de clamer notre devise :

Non, mille fois non nom, dix mille fois non ! Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche 
de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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Deux choses avant de vous délivrer la citation du jour :
Je voudrais rappeler à mes lecteurs que le point de départ de notre très bel échange avec Pascal HUTTEN et Pierre-Henri THOREUX est la constatation faite par les libraires : les ventes du Traité de la Tolérance ont bondi de 40 % consécutivement aux attentats qui ont frappé notre pays. Je m'étais étonné qu'on attribue à VOLTAIRE un esprit infini de tolérance, alors que nombre de ses écrits témoignent d'un mépris profond pour les juifs et leur religion. Pascal HUTTEN, à juste titre, a apporté quelques nuances au côté abrupt de cette affirmation et indiqué qu'il était nécessaire de pratiquer une lecture totale des oeuvres du "philosophe" pour comprendre ce qu'il voulait dire vraiment. Cela est vrai. Mais il faut bien reconnaître qu'en sélectionnant dans l'Ancien Testament ce qui allait à l'appui de sa démonstration, VOLTAIRE a délibérément oublié de pratiquer cette intertextualité sans laquelle il est impossible de comprendre ce dernier. Je rappelais aussi que les philosophes des Lumières ont préparé par leurs écrits et leurs réseaux de relation la Révolution et je vous résumais la prophétie de CAZOTTE qui, en 1788, dans un élégant salon parisien, a vu LA HARPE prophétiser la mort violente ou le suicide des grands noms qui formaient la compagnie de cette célèbre soirée. Je vous disais que cet aspect préparatoire à la Révolution des sociétés de pensée et des philosophes a été admirablement analysé par Augustin COCHIN (lequel a pu démontrer - il était archiviste-paléographe -  que ce crétin d'AULARD avait manipulé les données des archives relatives au Bureau dit des Exécutions [des lois]). Enfin, je vous disais aussi que l'on chantait en choeur, ce soir-là, le fameuse chanson que j'ai attribué à tort à DIDEROT, où il était question de pendre le dernier prêtre avec les tripes du dernier roi ; cette chanson a été écrite par l'abbé MESLIER, un prêtre athée, très bon au demeurant avec ses paroissiens, défenseur des pauvres, dénonciateur des injustices sociales. On ne découvrit son athéisme qu'après lecture de son Testament. Il semble que VOLTAIRE ait connu ce document assez longtemps après qu'il eut été divulgué.  Il faut à ce propos signaler ceci : (a) l'abbé MESLIER dénonça en chaire les injustices des grands à l'égard des petits et il eut maille à partir avec son évêque. (b) Il est encensé aujourd'hui, et publié, étudié, analysé par des philosophes ou des sociétés matérialistes voir communistes. On peut avancer que la qualité de prêtre de l'Abbé MESLIER est, outre sa pensée athée, matérialiste et communiste avant la lettre, un argument de poids pour le mettre en avant et faire rentrer dans la pensée des lecteurs le doute quant à la bonne foi des prêtres d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Voici un portrait de l'abbé MESLIER.



Deuxièmement, Pascal HUTTEN me reproche de parler de ce prêtre comme d'un imposteur (BERNANOS a très bien décrit dans son roman L'imposteur, un ecclésiastique que l'on pourrait comparer à l'abbé MESLIER). Il me semble en effet qu'il y a une certaine contradiction entre l'état de vie que l'on a choisi, dont on se réclame et dont on vit, et des pensées secrètes qui voient le jour longtemps après la mort de celui qui les a formées. Mais la situation n'est pas nouvelle, et des imposteurs pullulent dans notre monde : en somme la distorsion entre les pensées réelles (les sans dents) et l'action claironnée (je défends les pauvres) est un phénomène courant, surtout dans le monde politique.
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1. La citation du jour.
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Voici une citation tirée du très célèbre discours qu'Alexandre SOLJENITISYNE prononça à l'Université d'HARVARD : Le déclin du courage, Discours de Harvard le 8 juin 1978. Ce passage a été lu à une veillée organisée par les Veilleurs après les attentats. Je remercie AXEL qui a eu la gentillesse de me communiquer ces textes. Absent de PARIS je n'ai pu participer à cette magnifique soirée.

La faillite politique et spirituelle d’une liberté irresponsable.

«  A elle seule, la liberté dénudée ne saurait en aucune façon résoudre tous les problèmes de l’existence humaine et elle en pose une foule de nouveaux. Mais, tout de même, dans les premières démocraties, y compris l’américaine à sa naissance, tous les droits n’étaient reconnus à la personne humaine qu’en tant qu’oeuvre de Dieu ; autrement dit, la liberté n’était confiée à la personne que sous condition, en supposant une permanente responsabilité religieuse : tel était l’héritage du millénaire précédent. Il y a encore deux cents ans, en Amérique, il y a même cinquante ans de cela, il eût semblé impossible d’accorder à l’homme une liberté sans freins, comme ça, pour l’assouvissement de ses passions. Depuis lors, toutefois, dans tous les pays occidentaux, cette liberté s’est érodée, on s’est définitivement libéré de l’héritage des siècles chrétiens avec leurs immenses réserves de pitié et de sacrifice, et les systèmes étatiques n’ont cessé de prendre l’aspect d’un matérialisme de plus en plus achevé. En fin de compte, l’Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l’homme, mais l’homme a vu complètement s’étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été définitivement réalisé, et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les succès techniques, Cosmos compris, du Progrès tant célébré n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXe siècle et qu’il eût été impossible d’imaginer, fût-ce à partir du XIXe. »

Le déclin du courage, Discours de Harvard le 8 juin 1978.
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2. Commentaires.
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JE NE SUIS PAS CHARLIE, si CHARLIE c'est se faire le porte-drapeau d'une liberté dénudée. Je n'ai rien d'autre à rajouter, tant je trouve lamentable la récupération politique, financière (nos impôts vont servir à pérenniser l'existence de ce torchon), psychologique et idéologique de l'assassinat monstrueux de nos compatriotes. Tout cela est misérable.
JE NE SUIS PAS CHARLIE, si CHARLIE c'est se faire le porte-drapeau officiel de l'injure faite aux croyants, si CHARLIE c'est être le champion de la dérision orientée (qui, curieusement, n'a jamais portée sur les juifs, les homosexuels ou sur les Africains, mais sur les musulmans, et surtout sur les chrétiens).
JE NE SUIS PAS CHARLIE, si CHARLIE élève la vulgarité et la bassesse à la hauteur d'un art admiré par des imbéciles (ah ! il fallait les voir les ministres quitter l'Elysée, un exemplaire du journal à la main, couverture tournée vers l'extérieur, et, pour tous, orientée dans le même sens, ce qui suggère une certaine mise en scène pour ne pas dire une mise en scène certaine).
Rien d'autre à dire, tant tout cela me dégoûte !
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3. Informations diverses.
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Merci à Yann qui me transmet ce lien au contenu très édifiant.

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Ci-dessous, des infos prises sur le site du Salon beige.

RIP.

Ayons une pensée pour les neuf aviateurs tués en Espagne à ALBACETE. En voici les noms.
  • Adjudant François Combourieu, 37 ans, mécanicien. Marié et père de deux enfants.
  • Adjudant Thierry Galoux, 41 ans, mécanicien. Marié et avait deux enfants.
  • Capitaine Gildas Tison, 35 ans, pilote. Marié et avait deux enfants.
  • Capitaine Mathieu Bigand, 30 ans, pilote.  Marié et père d’un enfant.
  • Lieutenant Arnaud Poignant, 26 ans, mécanicien.
  • Lieutenant Marjorie Kocher, 29 ans, navigatrice
  • Sergent Nicolas Dhez, 25 ans, mécanicien.
  • Sergent Régis Lefeuvre, 25 ans, mécanicien.
  • Sergent-chef Gilles Meyer, 27 ans, mécanicien. Marié, il allait être père.
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Et ça continue ! Lisez bien cela !


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Sentinelles/Veilleurs debout à TOULOUSE.


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Un ancien franc-maçon témoigne.


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Dachau, le plus grand cimetière de prêtre catholique au monde :



Je vous invite à regarder le billet où je raconte un témoignage que j'ai personnellement vécu : le jour des obsèques de mon grand-oncle, déporté à DACHAU pour fait de résistance, nous avons appris du prêtre qui célébrait la messe de funérailles qu'il avait reçu de son ami, lui et d'autres prêtres venus de SOISSONS et arrivant tout juste au camp, le pauvre morceau de pain de son que l'on donnait chaque jour aux déportés.
A mettre sans doute en relation avec ce que monsieur VALLS dit à propos de l'éventuel départ des juifs français pour ISRAEL.
Mais dans quel univers mental vivons-nous ? Comment peut-on dire des bêtises pareilles à celle que monsieur VALLS a proférée sur ce sujet ?

mardi 27 janvier 2015

27 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance : Suicide français, pas nouveau !

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Pour une fois, je me demande si l'ignorance n'est quand même pas une des causes de notre mensonge.

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1. Les citations du jour.
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"Nous ne pouvons considérer la France, quant à ses forces politiques, que comme étrangère au système de l’Europe. Peut-être même est-il impossible de prévoir l’époque où elle pourra se replacer au rang qu’elle occupa, au rang de première puissance ; mais à présent, elle a perdu son existence politique, et très certainement il faudra un long espace de temps pour lui rendre son ancienne prépondérance :

Gallos quoque in belle floruisse audivimus.

Tel sera vraisemblablement le langage de la génération prochaine. […].

Si la France reste plongée dans son anéantissement, et que nous continuions d’accroître nos dépenses, très certainement cette conduite nous mettre hors de lutter contre elle, si elle parvient jamais à reprendre son ancienne puissance.
On dit qu’elle peut se relever aussi promptement qu’elle s’est rapidement écroûlée [sic]. On s’abuse. Quand un corps tombe d’une grande hauteur, il se précipité avec une vîtesse [sic] accélérée. Le replacer à son ancienne élévation, offre des difficultés insurmontables, et la politique est soumise aux lois de la gravitation aussi impérieusement que la physique.

[…].

[…]. Les Français se sont montrés les plus habiles architectes qu’eût encore produit le monde pour s’entourer de ruines, de décombres. Dans un si petit espace de temps, ils ont détruit, jusque dans leurs fondemens [sic], leur monarchie, leur église, leur noblesse, leurs loix [sic], leurs revenus, leurs armées, leur marine, leur commerce, leurs arts, leurs manufactures. […]."

In
Sur la Révolution arrivée en France. Ouvrage traduit de l'anglais de très honorable M. Edmund BURKE, par le B. de B***
A Londres et à Paris, quai des Augustins, N°25, 1796.

J'ai utilisé pour cette citation la version numérisée par BnF Gallica. Curieusement, ne figure sur BnF Gallica aucune des éditions en français, publiées à LONDRES en 1790, dont vous pourrez trouver les références ci-dessous et les liens qui vous permettraient d'acheter l'un de ces livres via Abebooks .Comme le titre de l'ouvrage de BURKE traduit par le B. de B*** ne reprend pas exactement le titre anglais, je ne suis même pas assuré qu'il s'agisse de la version de l'ouvrage original de BURKE quoique cela soit très vraisemblable.
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Printed for J DODSLEY. London, 1790.
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Réflexions sur la Révolution de France.

BURKE Edmund
Edité par chez Laurent |& fils, et chez Edwards, London. (1791)
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Réflexions sur la Révolution de France et sur Les Procédés de certaines Sociétés à Londres. Relatifs à cet événement

Burke, Edmund
Edité par Laurent/Edward, Paris/London (1790)




Et, comme je le disais dans ma réponse à Pascal HUTTEN dans un de mes récents billets, je signalais que BURKE avait loué le zèle des évêques français. On trouve la traduction des passages qui le soulignent dans la quatrième édition des Réflexions sur la Révolution de France, publiée à PARIS et à LONDRES en 1790, aux pages 309 à 313 (citées par Jean DUMONT dans son magistral ouvrage : La Révolution française ou les prodiges du sacrilège. Criterion, Paris, 1984). Je les reprends intégralement.

"[...]. J'ai vu en eux [BURKE parle des évêques français], en outre du caractère clérical, noblesse et franchise ; ils avaient les sentiments du gentilhomme et de l'homme d'honneur ; rien de servile, rien d'insolent dans leurs manières et dans leur conduite. je les ai réellement considérés comme composant une classe tout à fait supérieure. [...]. Un certain nombre parmi eux était remarquable par un savoir éminent et une charité sans borne. [...]. Quelques individus parmi eux, s'ils étaient moins réguliers dans leurs moeurs, rachetaient par des qualités nobles, ce qui manquait à la sévérité de leur vertu. Ils avaient ces grands talents qui rendent les hommes utiles à l'Eglise et à l'Etat."
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2. Commentaires.
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Il est très intéressant d'entendre le témoignage d'un contemporain des événements qui ont bouleversé notre patrie. Bien entendu, les beaux esprits du siècle considèrent que BURKE est un champion de la contre-révolution. Avec ce mot abstrait, les hommes qui nous gouvernent pensent avoir chassé du champ de l'histoire la part de vérité que contient l'ouvrage de BURKE.
On voit que le parlementaire britannique s'étonne de la soudaineté du naufrage de la France. Mais on voit aussi que dans le titre de son ouvrage original, il parle des "proceedings of certain societies in London" entendus comme procédés de certaines sociétés.
Il est donc tout à fait intéressant de lire - et j'y reviendrai - l'analyse que le très grand et trop tôt disparu - englouti dans le feu et le vacarme de la guerre de 14 - Augustin COCHIN a écrit dans son ouvrage magistral Les sociétés de pensée et la démocratie moderne. Études d’histoire révolutionnaireLibrairie Plon, les Petits-fils de Plon et Nourrit, Paris, 1921.
Je maintiens donc, contre Pascal HUTTEN, que la Révolution a été voulue par les membres des Sociétés de pensées, entendons par là essentiellement les Loges maçonniques, dont les Philosophes, VOLTAIRE en tête, étaient des affiliés. Elle a été voulue non pas dans sa sanglante version, certes, mais elle a été voulue comme subversion d'un ordre qui ne convenait pas à l'idée que les dites Loges se faisaient de la Liberté. C'est bien pourquoi monsieur CAZENEUVE réunit autour de lui, ces temps-ci huit hauts dignitaires des diverses obédiences maçonniques pour concocter un programme d'enseignement de la laïcité, entendez encore par là un programme de démolition de toute religion en général, et de la religion chrétienne en particulier. Ce faisant, il essaye de parachever le travail de la Révolution qui, par son avènement, a détruit de nombreuses formes vivantes et concrètes de lien social dont les célébrations religieuses étaient un élément essentiel, et véritablement religieux au sens noble.
Eric ZEMMOUR a raison. On va le mettre au placard comme tant d'autres historiens et penseurs qui avec une rare obstination s'efforcent de mettre de la vérité dans les faits et de remplacer nos mythes fondateurs républicains par une histoire factuelle de leurs origines. En vérité, il y a longtemps que nous avons commencé à nous suicider. Et la décomposition actuelle de notre patrie n'est que le résultat de cet empoisonnement qui achève aujourd'hui de produire son effet.
3. Infos diverses.
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Marche pour la Vie : une photo.


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Même le journal Libération ! (via le Salon beige).
Lu dans ce journal :

"Confidentielle à ses débuts, limité aux milieux cathos les plus tradis, la Marche pour la vie prend, d’année en année, de l’ampleur. Cette année, les organisateurs revendiquent 45 000 manifestants. Ils sont, de fait, sûrement plusieurs dizaines de milliers. (...)
La Marche pour la vie profite de l’élan donné par la Manif pour tous et surfe sur la capacité renouvelée du catholicisme français à se mobiliser. Peu à peu, elle élargit sa base, surtout générationnelle. Parmi les «marcheurs», il y a ce dimanche un bon tiers de jeunes d’une vingtaine d’années, signe d’une nouvelle militance. «Depuis la Manif pour tous, la parole s’est libérée. Maintenant nous osons défendre publiquement nos convictions», acquiesce Sixtine, 18 ans. Elle n’a pas loupé une manifestation contre le mariage pour tous comme les trois copines qui l’accompagnent. «Nous sommes là à cause de nos convictions catholiques, reconnaît Marie qui est, elle, venue spécialement de Lyon. Mais c’est un combat culturel que nous menons.» Gonflés à bloc, ces jeunes croient dur comme fer que demain, leur voix portera…"
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Témoignage intéressant (merci à mon très cher ami Dominique).

samedi 24 janvier 2015

24 janvier 2014. Nouvelles de la Résistance : quelques rappels, quelques proverbes chinois ! Troisième et dernier billet de ce jour

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Il n'y a rien à faire,

ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

Je m'absente jusqu'à lundi, reprise des billets le mardi.
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1. Les citations du jour.
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Ce petit livre est une mine de sagesse. Il s'agit de cet ouvrage intitulé "Le livre des proverbes chinois", qui compile des citations empruntés à de très nombreux auteurs chinois, jusques et y compris MAO. On le doit à Patrice SERRES. Il a été publié aux Presses du Châtelet, Paris, 2009, dans la collection "Sagesse de l'Orient"

J'en ai extrait quelques perles que voici :

(a) "L'imbécile tire sur les plantes pour les aider à pousser." (MENGZI ; 孟子.)

(b) "Deux puissances opposées peuvent contracter une alliance passagère." (Yi jing ; 易经.)

(c) "De tous les instruments de mort, l'ambition est le plus meurtrier." (ZHUANGZI ; 庄子.)

(d) "Quand les bandits sont dans la maison, il faut avoir le courage de les y enfermer." (San Shi Liu Ji ; 三十六计 ) 

(e) "L'imbécile apporte du bois mort pour éteindre l'incendie." (SIMA QIAN, 司马迁, dans le Shi ji, 史记.)
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2. Commentaires.
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(a) et (e) Ces deux proverbes me font penser aux mesures annoncées pour combattre la radicalisation de certains musulmans. Elles vont très exactement à l'encontre de ce qu'il convient de faire. Elles renvoient dans la sphère privée - qui pour nos compatriotes musulmans est essentiellement communautaire - une foi qui, par nature est essentiellement politico-religieuse. La réunion qu'organise monsieur CAZENEUVE avec huit hauts responsables des Loges maçonniques a pour but de mettre en musique ces mesures qui, en réalité, sont destinées à étouffer encore davantage s'il est possible, l'esprit du Christ, en se drapant dans le manteau de la lutte contre l'islamisme.

(d) Si l'on avait obligé les frères KOUACHI, Ahmedi COULIBALY Mohamed MERAH ou Mehdi NEMMOUCHE  à effectuer la totalité de leurs peines de prison, ils seraient encore sous les verrous. Au moment même où les trois premiers fous ensanglantaient la France, madame TAUBIRA envoyait aux parquets de France une circulaire enjoignant aux juges de l'application des peines de traiter les récidivistes comme des primo-délinquants. Madame TAUBIRA devra un jour s'expliquer sur cette affaire. Elle n'a pas sa place dans le gouvenement.

(b) Ce proverbe s'applique assez bien à la pseudo union nationale qui a vu messieurs HOLLANDE et SARKOZY (et leurs amis) défiler (enfin, défiler est bien grand mot pour ce qui concerne le premier qui s'est contenté de faire 300 m avec les chefs d'état et de gouvernement, dans une rue ultra-sécurisée [ce que l'on peut comprendre], pour la photo, en faisant croire qu'ils étaient en tête du cortège) d'un seul coeur le 11 janvier à PARIS. Il semble que monsieur BOUCAUT, pour l'occasion, ait vu dans un espace trois fois plus réduit, dis à quinze fois plus de monde que lors de la grande manifestation du 26 mars 2014. Tartuffe !

(c) Hélas ! Hélas ! Si vous vous êtes donné la peine de consulter la vidéo dont j'ai donné le lien dans le premier billet de ce jour, vous vérifierez la justesse terrible de ce proverbe.
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3. Informations diverses.
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Marche pour la vie.


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Liberté d'expression à sens unique : une protestation d'un élu de Loire-Atlantique (via l'Observatoire de la Christiano-phobie).

L’excellent blogue Breizh-Info nous informe aujourd’hui qu’il a reçu un communiqué de Franck Louvrier, conseiller régional UMP de la région Pays-de-la-Loire et conseiller municipal de La Baule-Escoublac, protestant contre l’annulation de la projection du film de Cheyenne-Marie CarronL’Apôtre, à Nantes. Breizh-Info nous révèle, en passant, que la DGSI (Direction générale des services intérieurs) a démenti avoir mis en garde les organisateurs nantais contre cette projection… Voici des extraits de ce communiqué augmenté de remarques de Breizh-Info.

« Quelques jours après la marche républicaine à Nantes à laquelle j’ai participé au cri de “Je Suis Charlie” et au nom de notre attachement à la liberté d’expression, nous voici confrontés à un recul incompréhensible. Porteur d’un message de paix, ce film, salué par la critique cinématographique, est nommé pour le César 2015 du meilleur jeune espoir masculin grâce à l’acteur principal Fayçal Safi. En tant qu’élu républicain je ne peux cautionner une telle autocensure qui ne fait que céder à la peur et aux diktats des extrémistes.» Celui qui fut le chargé de la communication de Nicolas Sarkozy précise également (dans un souci de politiquement correct ?)  : « J’ai été heureux que le film Qu’Allah bénisse la France soit primé en novembre dernier lors du 1er Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule ; je ne peux accepter que l’on baisse la garde pour la projection de L’Apôtre cette semaine à Nantes. »
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Le courage d'un jeune converti (même site).

Cheyenne-Marie Carron, la réalisatrice de L’Apôtre, a eu, hier, l’excellent réflexe de poster, sur sa page Facebook, une remarquable vidéo – elle a été mise en ligne le 7 janvier – dans laquelle un jeune homme, répondant au pseudonyme de C-Maias – c’est son nom d’artiste, car il est aussi musicien et rappeur, voyez sa propre page Facebook –, fait un commentaire comparé entre la manière de traiter son ennemi dans l’islam et dans le christianisme […].Cheyenne-Marie Carron écrit ce commentaire : « Je suis bouleversée par cette vidéo. Il y a de plus en plus de convertis courageux. Sa petite vidéo a autant d’importance que mon film. C’est magnifique. »Je n’irai peut-être pas jusque là…, mais la vidéo est vraiment remarquable d’abord en ce qu’elle est respectueuse des musulmans – tout le contraire des provocateurs irresponsables deCharlie Hebdo, avec les conséquences qu’on sait… – et pédagogique. Un grand moment de fraîcheur et de vérité. L’Esprit souffle où Il veut. Cette vidéo en témoigne. Et le beau et grand sourire sur laquelle elle s’achève montre bien qui l’inspire. Belle découverte.