mercredi 29 juillet 2015

29 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Agir en conscience une obligation pour celui qui veut être un être humain

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Qu'on se le dise, sur les places et dans les rues, sur les boulevards et dans les avenues !

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Nous n’avons pas à nous créer de conscience. Nous l’avons en naissant, et quoi que nous fassions pour l’ignorer, nous ne pouvons faire taire l’insistance avec laquelle elle nous pousse à faire le bien et à éviter le mal. Quelle que soit la vigueur avec laquelle nous nions notre liberté et notre responsabilité morale, notre âme demande à grands cris une moralité et une liberté intellectuelle sans lesquelles elle sait ne pouvoir être heureuse. Le premier devoir de chaque homme est de chercher la lumière et la discipline sans lesquelles sa conscience ne peut résoudre les problèmes de la vie. [...]."
In
Thomas MERTON.
Nul n’est une île. Traduit de l’américain par Marie TADIÉ (Collection «Points», série Sagesses, N° Sa64.)
Éditions du Seuil, Paris, 1993 (date du dépôt légal).
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2. Commentaires.
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Je n'ai pu, comme je l'avais dit, exposer hier soir le raisons de mon dégoût pour l'ignoble dessin du sieur DELUCQ. Je le fais donc ce matin. Allez le voir ce dessin abject et jugez du concentré de mépris pour tous ceux qui ne pensent pas comme "l'humoriste", si on peut donner le nom d'humoriste à un homme qui, singeant le drapeau de La Manif Pour Tous, et à propos de l'affaire Vincent LAMBERT ose dessiner la silhouette d'un homme, d'une femme et d'une carotte, en mettant en suscription : "Un papa, une maman et un légume".
Voilà donc un homme des médias qui gagne sa pitance en vendant des dessins offensant pour une partie de ses frères en humanité. Pour lui, Vincent LAMBERT est un légume. Vous entendez bien, un légume ! 
Je ne puis pas imaginer un seul instant que DELUCQ ait interrogé sa conscience avant de produire cette ignominie. S'il l'avait fait, il aurait sans doute jugé qu'il agissait mal. Mais l'enjeu n'était ni le bien ni le mal ; l'enjeu était la célébration de son ego et sa participation volontaire et automatique à une opération de nature purement idéologique. Il croit sans doute que nous ne sommes pas libres, que l'existence d'un principe spirituel en l'homme est une chimère (ce que contredit la neurophysiologie)...
Le même principe qui m'a fait juger offensant pour l'humanité tout entière et madame TAUBIRA en particulier le dessin qui la comparait à un singe, me fait juger tout aussi offensant un dessin qui compare un être dépourvu de paroles et de moyens de défense relationnel à un légume.
Jusqu'à quel point d'abaissement politique, une telle négation du respect que l'on doit à tout être humain va-t-elle nous conduire ? Quand on nie l'humanité de l'homme souffrant, vulnérable, muet, on ne vaut pas mieux que ces médecins nazis qui tuaient sans regret les handicapés au motif qu'ils n'avaient rien d'humain.
Comprendrez-vous donc dans quel engrenage infernal vous avez mis le doigt, vous qui plaidez pour la mort d'un homme sans défense ?  JOFFRIN comme DELUCQ ne posent pas la vraie question ; ils préfèrent attaquer les "fascistes intégristes", "les réactionnaires" qui défendent la vie, c'est-à-dire asséner sans fondement autre que politique, que la  mort de Vincent LAMBERT est justifiée, que les lois de la "République" (la République ? Mon oeil !) sont au-dessus des droits de la conscience. Que diront-ils le jour où, se fondant sur un raisonnement analogue, des "penseurs" jugeront que les infirmes moteurs cérébraux ne méritent pas de vivre et qu'il convient de le supprimer ? Allez ! Qu'ils expliquent la différence entre un IMC et Vincent ? Qu'ils aillent jusqu'au bout de leur raisonnement, s'ils le peuvent !
Et qu'ils n'oublient pas : la conscience ne se confond pas avec les manifestations électriques qui naissent dans le cerveau consécutivement à son exercice. Autrement dit, on peut être conscient sans que cet état soit cliniquement ou électrophysiologiquement détectable.
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3. Informations diverses.
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A propos des éleveurs.

La remarque est personnelle. Mais il me semble parfaitement justifié que le pénible travail des agriculteurs et des éleveurs soit correctement rétribué. La concurrence acharnée, la rengaine de la compétitivité, que sais-je encore, ne doit pas nous faire oublier ceci : le travail doit être justement rétribué. Ce qui est vrai des salariés est vrai aussi pour des non salariés qui n'ont que le fruit de leurs efforts pour vivre. Tout le reste est de la littérature.
Non à  cette civilisation du profit, non à la prétendue compétitivité, Non à la prolétarisation croissante des hommes pour le seul profit des banques et des grands groupes financiers...
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Manifestation profamille au Mexique (via le Salon beige).

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La Manif Pour Tous en Finlande.



mardi 28 juillet 2015

28 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : un ignoble de plus, le "dessinateur" Delucq !

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Je ne pensais pas qu'il fût possible de tomber aussi bas dans la pensée. DELUCQ est un ignoble qui se croit drôle et qui n'est que pitoyable. Voici  ce qu'il a pondu pour parler de l'affaire Vincent LAMBERT. Je n'ai pas le temps de faire un billet plus long ce matin. Je le ferai ce soir. Mais d'ores et déjà, vous voyez dans quelle catégorie se placent les champions autoproclamés de la pensée contemporaine. Ignoble, je vous dis, ignoble au sens étymologique : dépourvu de toute noblesse de coeur ! La joffrinite (appelée parfois mouchardite) est une maladie contagieuse !







lundi 27 juillet 2015

27 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Irréalisme, irréalisme... et chateau Magouille

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Encore une fois, mettons nous bien dans la tête ceci :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Nous disions plus haut que les professions se rapportant aux choses de l’esprit offrent à l’irréalisme un terrain plus favorable que les métiers manuels. La structure de la société moderne aggrave encore ce péril. Le sens du réel, qui, comme toutes les facultés intellectuelles et les vertus morales, a besoin d’être constamment stimulé, s’étiole dans l’esprit des hommes trop protégés des vicissitudes de l’existence et dont les erreurs n’entraînent pas, comme dans les métiers élémentaires, un brutal choc en retour des lois naturelles négligées… Ces hommes s’enivrent facilement de mots sonores et de plans abstraits, et cela d’autant plus que la force des choses, avec laquelle ils ne se sont jamais mesurés, ne les a jamais contredits. Ne connaissant pas par expérience la résistance de la matière à l’incarnation, ils ont beau jeu pour défaire et recomposer le monde à leur idée, c’est-à-dire sur le plan de l’idée pure. Il est effarant de constater que deux mille ans après l’Évangile, il existe encore des hommes qui attendent la naissance de je ne sais quelle République universelle d’où l’injustice et la guerre seraient à jamais bannies ! Ainsi, cette concorde entre les individus et entre le peuple que le sang d’un Dieu incarné et celui de millions de martyrs n’ont pas réussi à cimenter, un peu de salive suffirait à l’obtenir ! "
In
Gustave THIBON.
Les hommes de l’éternel. Conférences au grand public (1940 – 1985) établies et présentées par Françoise CHAUVIN.
Mame, Paris, 2012.
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2. Commentaires.
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Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas cité quelques lignes de Gustave THIBON. Je répare donc cet oubli.
Nous sommes gouvernés, depuis des lustres, par des hommes qui n'ont jamais exercé de métier autre que celui de politiciens. Aucun des ministres actuels n'a l'expérience de l'entreprise ; quatre-vingt pourcent d'entre eux, au contraire, ont une expériences des planches maçonniques et des tenues ouvertes ou fermées. Ils s'enivrent de mots sonores : solidarité, développement durable, transition énergétiques, laïcité, égalité des droits, tolérance. Tout se passe dans leur tête, rien dans la réalité. 
Concrètement, et à y regarder de près, on voit que la solidarité dont il est question dans la tête de ces messieurs se limite à promouvoir les copains (monsieur BROTTES à la tête de RTE par exemple) , et parfois même les gentils coquins (monsieur Harlem  DESIR ou monsieur CAMBADELIS ont tous les deux été condamnés par la justice pour des faits identique à ceux qu'ils reprochent avec une mauvaise foi criante à leurs adversaires et ennemis politiques ; ils sont, l'un au gouvernement, l'autre à la tête du bateau ivre qu'est devenu le parti dit socialiste) ; ne parlons pas de monsieur Bernard BOUCAULT (qui semblerait avoir quelques ennuis en raison de ses complaisances douteuses avec certains de ses amis ; voir ci-dessous) ; il faisait donner l'ordre à la police de minimiser le nombre des manifestants opposés à la loi dite TAUBIRA. De tout cela, vous pourrez trouver des traces souvent discrètes mais bien réelles dans les archives des journaux.
Le développement durable et la transition énergétique se bornent à promouvoir les éoliennes dont la construction nécessite des tonnes de béton, l'intervention d'engins de chantier énergivores, qui ont un rendement d'une extrême petitesse, ne fonctionnent que quand il y a du vent, tombent en carafe quand le vent est trop fort, rouillent sur pied quand elles sont en panne (car leur démontage, souvent à la charge des communes qui les hébergent, coûte la peau des f..., je veux dire coûte très cher), ruinent les petits propriétaires qui avaient fait construire près de leur site d'implantation en ignorant que leurs nuits seraient souvent hantées par le bruit de ces monstres, et leurs jours définitivement souillés par ces horreurs ; par endroit, elles offensent tellement la beauté de la nature (il n'y a qu'à se promener sur le plateau du LEVEZOU en AVEYRON, ou sur les bords du TARN en aval de MILLAU pour voir l'ampleur du désastre), qu'on se demande comment il a été possible d'accepter ces injures. VEOLIA a un bel avenir devant lui... Et nous n'avons nous que nos yeux pour déplorer.
La laïcité consiste à tenter de faire interdire les crèches dans les lieux publics, les crucifix dans les tribunaux alsaciens, à fêter en grande pompe la fin du Ramadan (cf. madame HIDALGO à PARIS), à hurler quand une synagogue ou une mosquée est souillée de tags ou d'inscriptions injurieuses, mais à se taire quand une église voit son tabernacle profané, son autels souillé, ses statues brisées... TOUS LES JOURS, en FRANCE, une église est l'objet de ces attaques. Or les églises appartiennent aux communes ou à l'état qui les a nationalisées. Il leur revient de les entretenir... On préfère, à NANTES, à BORDEAUX ou à STRASBOURG subventionner la construction de mosquées (ce qui est une violation de la loi de séparation) en octroyant des millions à des associations pudiquement qualifiées de "cultuelles" et qui sont très souvent des relais de l'islamisme. Pendant ce temps, à PARIS, on passe avec précaution sous le parvis de l'Eglise de la Trinité, en louvoyant entre les gravats, pauvres débris des statuts qui se délitent.
La tolérance consiste à accepter les provocations anticatholiques de Charlie Hebdo mais à poursuivre (histoire vraie de Riposte laïque, du site de Minurne par exemple) ceux qui ont le malheur de déplaire à cette cohorte d'imbéciles bernanosiens.
Voilà le fruit de l'irréalisme.

Je vous vois venir. Vous pouvez rétorquer que fais partie aussi de cette classe d'imbéciles puisque par mon métier, on pourrait me qualifier "d'intellectuel". Horrible qualificatif et qui tient pas quand il s'agit de cultiver des cellules ou des virus, quand il est nécessaire de faire fonctionner des appareils complexes : compteurs gamma, compteurs bêta, trieur de cellules, thermocycleur, et j'en passe. Car la recherche scientifique n'existe pas en dehors de l'expérience concrète.

Ah ! cher Gustave THIBON, je ne cesse de pleurer votre disparition. Vigneron et penseur, homme de la terre et de l'esprit ! Que n'êtes-vous présent sur la scène de ce combat arbitré par la Grande Faucheuse, celle qui ne se contente pas de tuer les corps, mais s'efforce de tuer la conscience et l'âme.
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3. Informations diverses.
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Un grand cru !  (Merci à Françoise et Dominique).




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De Fabrice LUCCHINI (via le Salon beige qui retransmet une interview publié dans le Figaro).

"Vous avez toujours du mal à être de gauche? 
Je n'y arrive pas et je crains de ne pouvoir grimper l'Himalaya de générosité que ça exige. En ce qui concerne la culture, l'énorme problème de la gauche (la droite n'est pas brillante, elle est en dessous de tout, parce qu'elle est affairiste), c'est le regard condescendant vis-à-vis des goûts du peuple. Les hommes de gauche trouvent très tristes que les femmes de ménage rêvent de rouler en 4 × 4! Le drame de la gauche, c'est l'invocation de la culture pour tous. Terzieff ne voulait pas être subventionné: il haïssait la subvention.
Et votre public?
Il y a de tout dans mes spectacles. Pour Philippe Muray, j'ai même eu des prêtres en soutane. J'ai une affection pour les prêtres en soutane, la messe en latin, même si j'y vais très rarement. Dans ce domaine aussi je suis baudelairien. Il y a un public de droite, donc, mais aussi des bobos en Vélib'. Qui en retire quoi? Il faut être humble. On pourrait jouer cinquante ans et les gens continueront à dire simplement: quelle mémoire!".
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Dans l'Express, via le Salon beige : à propos de la campagne présidentielle de monsieur HOLLANDE.
"En examinant les comptes de François Hollande pour l'élection présidentielle, les membres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) sont restés pantois devant la faiblesse des informations fournies. Après l'élection de mai 2012, ils ont donc écrit - ils l'ont également fait pour d'autres candidats - au trésorier de la campagne, Jean-Jacques Augier, pour lui réclamer pas moins de 450 justificatifs (contrats, devis, factures) supplémentaires, concernant des frais de déplacements, de restauration, de matériel de propagande, de conseil en image. C'est ce qu'il ressort d'un échange de courriers jusqu'alors confidentiel - une décision du Conseil d'Etat vient de rendre ces documents consultables."
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Laïcité à la française.

Monsieur CAZENEUVE ne veut pas aider à entretenir les églises d'Alsace-Moselle. Monsieur Patrick HETZEL interroge ce très éminent membre des Loges (via le Salon beige).

Dans les trois départements de l'Est, "il existe un droit local instauré par une loi de la République en 1924. Or ce droit local comporte une partie consacrée au régime spécifique des cultes en Alsace-Moselle. Raison pour laquelle, dans le passé, lorsqu'un parlementaire, au titre de la réserve parlementaire finançait un projet porté par un conseil presbytéral de l'U.E.P.A.L. (Union des Eglises Protestantes d'Alsace-Lorraine) ou par un conseil de fabrique de l'église romaine catholique, les sommes allouées étaient versées à ces structures d'église. Il s'avère que désormais les services instructeurs de la réserve parlementaire au sein du Ministère de l'Intérieur refusent désormais que des financements soient effectués aux églises d'Alsace-Moselle.
Patrick Hetzel souhaiterait donc connaître les motifs juridiques qui empêcheraient désormais le Ministère de l'intérieur de verser des sommes aux églises relevant du régime spécifique des cultes d'Alsace-Moselle. Il va de soi qu'en cas d'absence de motifs juridiques réels et sérieux , il serait nécessaire que le Ministère de l'Intérieur puisse rétablir de tels financements."






samedi 25 juillet 2015

25 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Lettre ouverte à monsieur Laurent Joffrin.

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Non à la lâcheté ! On ne peut pas laisser les imbéciles bernanosiens dire n'importe quoi !
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1. La citation du jour.
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Elle est tirée d'un article publié par l'inénarrable Laurent JOFFRIN dans le journal Libération, Il y expose ceci à propos de la décision du collège médical du CHU de REIMS de ne pas arrêter l'hydratation et la nutrition de Vincent LAMBERT :


La décision « d’arrêt des soins » ne peut selon lui pas être prise dans la sérénité car "les parents de Vincent Lambert sont liés à la fraternité Saint-Pie-X, secte catholique d’extrême droite dont le Vatican, en dépit de certaines tentatives de négociations, a toujours déclaré l’illégitimité. Ainsi, c’est une phalange intégriste qui a réussi, par la menace, à faire dévier la procédure légale. Elle n’a rien à envier aux groupes équivalents dans les autres religions, par exemple les intégristes musulmans."

Voici le portrait (pris sur le site du Boulevard Voltaire) de monsieur JOFFRIN. La main bénissante, le regard perdu et le ventre avantageux, voilà l'homme qui ose écrire ce qui vient de vous être exposé.

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2. Commentaires sous forme de lettre ouverte.
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Monsieur,

Vous ressemblez tout à fait à ces clercs que vous n'avez cessé de condamner avec la plus extrême sévérité de par vos options politiques et qui entendaient imposer à la société leurs manières de voir et leur éthique, aujourd'hui honnie des bobo dont vous êtes un remarquable représentant. C'est maintenant votre très élastique morale que vous entendez imposer à la société tout entière. Vous ne valez, à cet égard, guère mieux que ces prélats bien en cour qui soufflaient jadis à nos monarques la nature des contraintes comportementales qu'ils entendaient faire peser sur les épaules des Français. Qu'il y ait eu dans ces tentatives cléricales une volonté de puissance et de domination condamnable, c'est l'évidence. Mais vos fulminations ressemblent étrangement à celles que prononçaient tel ou tel évêque de jadis, du haut de sa chaire. Votre chaire à vous, c'est votre journal dont la puissance de persuasion est autrement plus forte, plus prégnante et plus insupportable. Les évêques en question, eux, avaient souvent une vie personnelle édifiante. C'est vous qui appartenez à une secte dont la légitimité ne cesse d'être mise en cause au fil des élections.
Vous avez l'audace d'assimiler la position des parents de Vincent LAMBERT et de leurs soutiens à la position d'intégristes musulmans ! Et personne ne semble avoir eu le courage de vous dire bien haut que cette insinuation est non seulement ignoble mais ridicule. Les uns justifient que l'on tue les infidèles, les autres que "l'on n'éteigne point la mèche qui fume" comme le dit le poète ISAIE et qu'on laisse vivre un homme qui n'est pas malade, simplement pauci-relationnel.
Au-dessus de la loi, monsieur, il y a la conscience. Et je vous dénie absolument le droit de nous imposer par la force, par l'injure et par des comparaisons honteuses une vision de la vie que ne partagent pas nombre de vos concitoyens. HITLER n'a pas hésité à supprimer près de 20 000 handicapés mentaux, au motif que leur vie ne valait pas la peine d'être vécue et qu'ils étaient une gène pour la société. Selon vous, et sur des critères purement idéologiques et subjectifs, la vie de Vincent LAMBERT n'est pas digne d'être vécue. Et c'est bien cette opinion qui est inepte.
J'ai sur vous, monsieur, un certain avantage. Je ne suis point médecin, mais pharmacien et universitaire. J'ai travaillé pendant 20 ans avec un très grand ami et collègue médecin, professeur de neurologie au CHU de STRASBOURG. Je pleure tous les jours sa disparition, et je garde en tête les discussions longues, profondes et mesurées que nous avions sur ces questions. Il me disait qu'un médecin n'est pas fait pour la mort, mais pour la vie. Nous avons conduit de nombreuses recherches sur diverses maladies neurodégénératives. Et, bien que je ne sois plus enseignant-chercheur, je continue dans le domaine, notamment en poursuivant de fructueuses recherches sur des maladies réputées incurables comme la maladie de CHARCOT, dans le cadre d'une consultance scientifique.
Vous exercez sans aucune compétence ni aucun droit un magistère moral, vous condamnez sans appel des parents qui entendent soustraire leur enfant à la griffe de l'état. Franchement, vous y croyez vous aux menaces qui pèseraient sur le corps médical rémois ? C'est un mensonge, un mensonge de plus dans cette lamentable histoire.
Votre article est critiquable non seulement sur le fond, mais sur la forme. Et comme le disait un philosophe contemporain (je le cite de mémoire) : "Je préfère un homme qui adore une idole de bois qu'à un homme qui n'adore que lui-même".
Ce sera le mot de la fin.
J'ai bien l'honneur, monsieur, de vous saluer, non sans vous avoir plaint au préalable.

Philippe POINDRON,
Professeur honoraire des Universités,
ancien vice-prédisent de l'Université Louis Pasteur de STRASBOURG.

jeudi 23 juillet 2015

23 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Parole et puissance.

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Nul n'y peut quoi que ce soit : 

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"L'époque que nous vivons est ainsi, plutôt que celle de la puissance, celle de son impuissance radicale. Puissance et parole s'excluent l'une l'autre. En effet, là où il y a puissance, dans la maîtrise technique qui dicte et ordonne, et qui le peut parce qu'elle a d'abord calculé ce sur quoi elle peut compter, l'instance qui exerce ses pouvoirs n'est plus une parole. Et à l'inverse, là où il y a parole, dans le dialogue démocratique, la puissance est exclue d'entrée de jeu. Un argument donné devra trouver sa valeur de la façon dont il sera accepté, et jamais de la façon dont il sera énoncé. Une parole qui se prétendrait puissante de par son origine, serait aussitôt suspecte, et du coup disqualifiée. De la sorte, la parole divine, en tant que divine, n'a plus de place dans le monde moderne." 
In
Rémi BRAGUE.
Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres. («Champs essais»).
Éditions Flammarion, Champs, Paris, 2009.
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2. Commentaires.
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Il me semble que cette analyse est d'une actualité confondante. Elle a une allure tout à fait paradoxale. Il convient donc de voir ce qu'il en est de son intérêt.
Que notre époque soit celle de l'impuissance est hélas bien réelle ; ce ne sont pas les incantations larmoyantes des politicards ou les tonitruantes affirmations des ministres qui changeront les effets mécaniques de la somme des décisions individuelles du consommateur ou du citoyen (fussent-elles brimées ou contenues par la loi), non plus que les présupposés économiques des systèmes financiers. Il n'est que trop clair que les "paroles" des responsables n'ont d'autre moyen pour se faire entendre que de se faire accepter par ceux à qui elles s'adressent. Ni la raison, ni la vérité, ni la réalité n'ont le moindre poids dans ce discours ; il ne peut être que manipulateur et mensonger. Son énonciation n'a aucune valeur en elle-même. Pour garder le pouvoir ou il accéder, il s'agit de persuader, non de convaincre.
Les tentatives médiatiques pour donner une quelconque valeur à la parole présidentielle en raison de son origine sont toujours manipulatrices, car, comme le note Rémi BRAGUE, celle-ci est censée participer au dialogue démocratique qui exclut d'emblée la puissance (du moins en théorie). C'est pourquoi  en pleurnichant, monsieur HOLLANDE nous supplie d'acheter de la viande française après avoir accepté les sanctions contre la RUSSIE, laquelle en rétorsion n'importe plus aucun produit agricole "européen" en général et français en particulier. Monsieur HOLLANDE ne peut pas nous imposer la consommation de nos propres produits. Il ne peut renoncer aux sanctions imbéciles prononcées contre la RUSSIE (outre le désastre agricole et la ruine de nos campagnes, il nous en coûte plus d'un milliard d'euros avec l'affaire des navires commandés et payés par les Russes et que nous avons refusé de livrer. Il est probable que ces navires seront coulés en pleine mer, car ils ne peuvent être revendus). Il est impuissant. Sa parole s'évapore dans un désert peuplé des fantômes (les citoyens) et de vampires (les puissances financières).
La seule parole efficace est bien celle d'un Dieu incarné. C'est bien pourquoi saint Jean qualifie le Christ de Verbe de Dieu.
J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas d'autre issue pour l'humanité que de s'incliner avec humilité devant la Lumière venue en ce monde, une Lumière que n'arrêtent pas les Ténèbres, n'en déplaise aux loges...
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3. Informations diverses.
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Un texte du cardinal RATZINGER/Benoît XVI (via le Salon beige).

"Ce n’est que si [l'Eglise] cesse d’être une évidence à bon marché, si elle entreprend de se présenter à nouveau elle-même comme ce qu’elle est que son message pourra parvenir jusqu’aux oreilles des nouveaux païens qui, jusqu’ici, peuvent encore se complaire dans l’illusion de n’être pas du tout des païens.

Pareil renoncement à des positions extérieures entraînera aussi, il est vrai, la perte d’avantages précieux qui résultent indubitablement de l’actuelle imbrication de l’Eglise et de la sphère publique. Il s’agit là d’un processus qui se produira, avec ou sans la collaboration de l’Eglise, et auquel elle doit donc se préparer. D’une manière générale, il faut, dans la nécessaire progression de cette démondanisation de l’Eglise, distinguer précisément trois plans : le plan des sacrements, celui de l’annonce de la foi et celui de la relation personnelle entre croyants et incroyants."

Belle illustration du texte de Rémi BRAGUE. Nous n'avons que faire de la puissance humaine ; il nous suffit de la Parole de Dieu !
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mercredi 22 juillet 2015

22 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Une poésie chinoise en guise de thrène sur la Grèce

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Que l'impudeur et l'incompétence du "monarque" ne nous empêchent point de crier bien fort, sur le Champs Elysées ou ailleurs que

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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Datée de la période dite des Six Dynasties (265-589), cette poésie anonyme, intitulée par les trois traducteurs qui ont tenté d'en rendre la mélancolie et la sagesse Un petit poisson pleure :

"Un petit poisson pleure dans un ruisselet desséché,
Trop tard, il regrette de s'être avancé si loin.
Il voudrait tellement avertir ses frères
Des dangers qui les guettent dans les eaux peu profondes."

Traduction et interprétation de 
Ferdinand STOCES.
Signes immortels.
Sanshan/Ferdinand STOCES, Rueil-Malmaison, 1987.
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2. Commentaires.
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Quand j'ai lu ce poème, je n'ai pu m'empêcher de penser à la Grèce et à son peuple. Leur exemple devrait avertir les pays européens susceptibles de se retrouver sous peu dans la même situation, de ne point trop s'aventurer dans les eaux peu profondes des ruisseaux bruxellois, qui ne brillent certes pas par leur clarté  mais plutôt par leur turbidité.
La Grèce n'avait pas besoin de l'Europe pour rester la Grèce. Elle demeure et demeurera pour la postérité la mère de la véritable démocratie, pas celle qui consiste à faire entériner par un parlement aux ordres une Constitution rejetée par le peuple, triste exemple français que, sous la pression des imbéciles, elle a cru devoir imiter. Le peuple grec ne veut pas de l'austérité européenne ? Qu'à cela ne tienne ! La Grèce restera dans la zone euro (que dit monsieur TSIPRAS), le peuple se serrera la ceinture, les plus malins des Hellènes continueront de tricher, tandis que dressée sur son trépied delphique, la pythie continuera de proférer dans les vapeurs enivrantes issues des entrailles de la terre, des paroles dépourvues de sens, jusqu'à ce que se révèle enfin l'impossibilité de tenir une intenable promesse.
Un pays majeur et libre doit accepter de subir les conséquences des actes politiques posés par ses dirigeants. Les Grecs ont voulu beaucoup de fonctionnaires, des retraites abusives ; ils ont regimbé devant l'impôt ; ils ont couvert les abus fiscaux de leurs armateurs, depuis des lustres. C'était leur droit, nous ne saurions le leur reprocher. Ni eux ni les "vrais" (!!!) Européens n'ignoraient ces déséquilibres structurels. Tous ont fermé les yeux. Il est temps de les ouvrir. Les Grecs reviendront au drachme, et les créanciers (les contribuables, hélas, puisque les créances privées douteuses ont été rachetées par les Etats et sont devenues les créances des citoyens européens abusés par leurs dirigeants. [Le dieu Finance, le dieu MAMON n'est pas mort !] à leurs larmes. Mais au moins les choses seront claires, les compteurs mis à zéro, et du plomb versé dans la cervelles des eurocrates.
Petit poisson (peine 3 ou 4 % du PIB européen), les Grecs ! Que leur exemple servent à des poissons plus gros comme l'Italie ou l'Espagne qui pourraient se retrouver sous peu dans une situation analogue.
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3. Informations diverses.
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Trafic !

Du site du Salon beige, cet article qui fait froid dans le dos :

"La semaine dernière, après trois ans d'enquête, The Center for Medical Progress publiait une première vidéo filmée en caméra cachée, datée du 25 juillet 2014, montrant une responsable du Planning familial américain décrire la façon dont elle s'organise pour que les avortoirs gérés par son association fournissent des laboratoires en organes de bébés avortés, dont elle évalue le prix entre 30 et 100 $. La vidéo a secoué les Etats-Unis, non seulement parce que la vente d'organes est interdite, mais également parce que le médecin décrit l'utilisation d'ultrasons au cours des avortements pour garder le foetus intact, ce qui peut laisser penser que certains bébés sont tués au cours de leur naissance (ce que l'on appelle un avortement par naissance partielle), une pratique également punie par la loi. En dehors de ces deux aspects légaux, la vidéo a en outre l'intérêt de déranger les partisans de l'avortement, la conversation filmée montrant d'une façon glaçante qu'il s'agit d'être humains, tués et démembrés.
Depuis, les Républicains ont réclamé une enquête parlementaire. Quand à leur demande de couper les subventions versées à l'association, financée pour un tiers par le gouvernement fédéral, elle a dores et déjà été rejetée par le porte-parole de Barack Obama.
De son côté, le Planning familial américain n'a pas contesté l'authenticité de la vidéo, mais s'est défendu en affirmant qu'il s'agissait de dons de patientes pour faire avancer la recherche sur l'embryon, les prix ne correspondant qu'aux frais médicaux et de transport vers les laboratoires. La plupart des journaux français se sont évidemment empressés de lui donner raison.
L'argumentation est mise à mal par une nouvelle vidéo publiée aujourd'hui, toujours tournée en caméra cachée, en février 2015 cette fois. On y voit le Dr Gatter, alors encore présidente du conseil des directeurs médicaux du Planning familial, négocier le prix d'organes de foetus. Celle-ci, après avoir expliqué que l'argent n'est pas sa principale préoccupation, en demande un bon prix, parce que, dit-elle en riant, elle souhaite s'acheter une Lamborghini."
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mardi 21 juillet 2015

21 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Europe : dépasser les différences en les reconnaissant !

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Non, non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

Il y a lieu, plus que jamais, d'être courageux, en ces moments de troubles, de  manipulations politiques, de trafic de la justice et de la répression des libertés les plus essentielles.

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1. La citation du jour.
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"D’autres, pour servir la paix, invitent les peuples à se fréquenter davantage, à se visiter les uns les autres, les assurant qu’ils éteindront ainsi dans leurs cœurs le sentiment de leurs différences, prendront conscience de leur communauté de nature. Rien ne semble moins prouvé. On peut admettre, au contraire, que la fréquentation de l’étranger ne nous fait sentir que plus vivement notre différence avec lui. Ce qu’il faut enseigner aux hommes, c’est à abolir le sentiment de leurs différences en s’appliquant à se sentir chacun dans sa région d’humanité supérieure à ces différences ; chose qu’ils peuvent fort bien faire, et peut-être mieux, en demeurant chacun à son foyer. La paix sera, pour les hommes, le fruit d’un travail de vie intérieure, non de promenades à la surface du globe. [...]" 

In Julien BENDA.
Discours à la nation européenne. Avant-propos d’André LWOFF. (Collection Folio, série Essais, no 209).

Gallimard, Paris, 1992 (date du dépôt légal.)
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2. Commentaires.
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Il est très intéressant de réfléchir à ces propos de Julien BENDA. On pourrait croire qu'ils tendent à abolir les différences. Il n'en est rien. Pour BENDA, il s'agit de dépasser le sentiment des différences et non les différences, en rentrant en soi-même, en faisant un travail intérieur pour retrouver en nous cette commune part d'humanité, qui permet les rapprochements des hommes non de l'extérieur, non par des mesures artificielles, non par le recours au tourisme intellectuel ou au tourisme tout court, mais par l'empathie.
C'est pour avoir méconnu ces principes que les actuels dirigeants de l'Europe même cette belle initiative à sa perte. La manière dont on traite l'affaire grecque est typique de ce qu'il ne fallait pas faire : rien n'est plus injuste, disait ARISTOTE, que de traiter également des hommes différents. On peut en dire autant des nations. Les hommes politiques le savaient. Ils savaient que la Banque Goldman-Sachs avait certifié des comptes publics grecs  falsifiés. Mais ils ont préféré servir leur ego, et idolâtrer leurs idées que de s'incliner devant la réalité.
Je prends les paris : la GRECE sortira de l'euro. Ce sera bien pour elle, et ce sera bien fait pour nous qui par pure lâcheté avons donné, par le canal de nos parlementaires, notre accord à cette folie, et perdrons nos créances ; la folie consistait à feindre que la GRECE pouvait être placée fiscalement, politiquement, économiquement, culturellement, sur le même pied que l'ALLEMAGNE ou que la FRANCE. Il fallait dépasser ces différences par un travail intérieur, avant de se lancer dans cette aventure... Mais n'est-ce pas top demander à ces serviteurs zélés de l'internationalisme, du mondialisme et de l'économisme que de rentrer en eux-mêmes ?
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3. Informations diverses.
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Trouvée sur le net cette vidéo :

https://youtu.be/hU340NjpPRM
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Article de Thibaut d'ARCY sur le site du Boulevard Voltaire.

"Il se nommait Angel Ariel Escalante Perez. Angel, céleste bambin de douze ans, livré en pâture à la bête humaine, a donné sa vie pour que nous puissions voir, dans les ténèbres de nos villes turpides, l’éclat même de la pureté et de l’honneur. Angel nous a délivré un instant du chaos et de l’abjection ; que soit loué aujourd’hui son courage édifiant.
Angel habitait la ville de Guatemala. Il rentrait de l’école. Sur son chemin du retour, il croisa ses bourreaux : six membres d’un gang de narcotrafiquants. Il lui mirent une arme entre les mains et lui imposèrent ce dilemme atroce : tuer ou être tué. Tuer un homme, un chauffeur de bus, et prendre sur lui la responsabilité du crime, ou accepter de finir là sa vie, à douze ans. C’est alors qu’un éclair sublime traversa cette petite âme déjà grande comme celle d’un vieux soldat.
Angel refusa. Sait-on ce que cela veut dire ? A-t-on conscience de la beauté inouïe de ce « Non » qui jette un opprobre définitif sur la barbarie du monde entier ? Angel refusa de tuer un homme, dont le métier – coïncidence funeste – était aussi celui de son propre père, et se vit proposer un nouveau choix, plus horrible encore : préférait-il mourir sous les coups patients d’une machette ou précipité du haut du pont Incienso, culminant à 135 mètres ? Ô Ange ! De quelle boue sont donc faits ces hommes ?
Angel chuta, chuta… Des ailes, sans doute, lui furent données – pourquoi n’y aurait-il point des miracles en réponse de la suprême abomination ? – car l’enfant, avant de se briser les os, fut retenu par un branchage et survécut. On eût aimé que l’histoire s’achevât ainsi, dans la splendeur d’une grâce inattendue ; mais Angel mourut deux semaines plus tard à l’hôpital, dans les bras de son père : son cœur s’arrêta. Oh, son cœur vaillant manqua cette fois de la force qu’il faut pour regarder l’horreur du monde !
Quant à moi, j’ai peine à lever aujourd’hui les yeux vers le ciel où passe notre fière aviation. Je reste sourd aux fanfares. Je m’incline devant un enfant sauveur de notre humanité, honteux de mes compromissions, de mes lâchetés, de mes expectatives. Que sont mes rébellions de spectateur, mes témérités de bureaucrate ? Et quel visage aurait notre monde si, tous, nous avions un peu de l’insoumission, un peu de la droiture inflexible d’Angel Ariel Escalante Perez – petit martyr du Guatemala ?".
 .




lundi 20 juillet 2015

20 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : comment peut-on ne pas être persan ? Premier billet de ce jour

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Eh ! Eh ! Il y a donc dix jours que, sans vous avertir, ô lecteur fidèle, j'ai cessé de produire mes billets. Raison de plus pour vous rafraîchir la mémoire avec cette devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
1. La citation du jour.
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Un accord a donc été signé le 14  juillet entre l'Iran et les soi-disants grands pays du monde : États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne. L'Iran renonce à produire l'arme nucléaire contre la levée des sanctions qui lui sont imposées depuis 2006.

A plusieurs reprises dans ce Blog, j'ai parlé de ce grand pays qu'est l'Iran, héritier d'une histoire plurimillénaire, de ce peuple raffiné et civilisé, et qui existait déjà splendide, alors que l'Europe, couverte d'épaisses forêts et peuplées de tribus incultes sortait à peine de la barbarie. J'ai la chance de posséder cette petite plaquette, intitulée L'Iran de Gobineau, publié en 1939, à Alger (Éditions CAFRE), qui rassemble trois contributions de Jean HYTIER sur la Perse, un pays qu'il connaissait bien.

Voici la citation avant un commentaire qui sera VIRULENT.

"L'aimable peuple [dit-il du peuple iranien] ! amoureux de tout ce qui luit, du soleil retentissant, de la lune au croissant mollement couché, des feux d'artifices jamais mouillés, des astres plus proches que partout ailleurs et dont la pulsation est traversée d'étoiles filantes, d'illuminations hétéroclites, et des lampes à double mèche sans abat-jour !

Dans notre France pluvieuse, qu'ils aiment pourtant, combien, parmi ces six cents boursiers qu'entretient dans nos universités la munificence de l'empire, ont frissonné de nostalgie, avant d'en emporter le regret et l'espoir de revenir un jour.

Hospitaliers et affables, faisant de la politesse la vertu suprême, d'une douceur de moeurs telle que la statistique des crimes n'en peut inscrire plus d'une par an au compte d'une capitale de 300 000 âmes, lyriques au point que si l'on avance qu'à CHIRAZ, il y a autant de poètes que de rue, l'interlocuteur rectifie : que de maisons, les Persans sont doués d'une imagination pleine de feu qui les pousse à  se voir comme la fleur des races, aussi capables de se passer de tout l'Occident que de le distancer, demain, quand ils voudront [...]."
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2. Commentaires.
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J'entends déjà le choeur des vierges effarouchées, se boucher les oreilles au seul nom de GOBINEAU. Elles vont vous parler de L'essai sur l'inégalité des races mais elles ne parleront ni des Pléiades, ni des admirables Nouvelles asiatiques ni, non plus, des quelques ouvrages dont voici une courte liste et que j'ai tous lus :

GOBINEAU (Comte [Arthur] de). 
Les religions et les philosophies dans l’Asie centrale.
Les éditions G. Crès et Cie, Paris, 1928. 
[La première édition a paru chez Perrin en 1865 ; une seconde chez le même en 1866 ; une troisième chez Leroux en 1900 sous la direction du professeur L. Scheman, édition dont la préface est reproduite en entier dans l’avant-propos de l’éditeur].

GOBINEAU (Comte [Arthur] de).
Nouvelles asiatiques, suivi de Gobineau et l’Orient par R. GÉRARD-DOSCOT. (Collection "10/18", no 99/100.)
Union Générale d’Éditions, Paris, 1963.

GOBINEAU (Comte [Arthur] de).
Souvenirs de voyages. Le mouchoir rouge. Akrivie Phrangopoulo. La chasse au caribou.
Bernard Grasset, Éditeur, Paris, 1922. [La parution de l’ouvrage "Trois ans en Asie" est annoncé "en préparation" sur la page située en regard de la page de titre ; il a paru aussi en 1922.]

GOBINEAU (Comte [Arthur] de). 
Trois ans en Asie. Tome I.
Bernard Grasset, Éditeur, Paris, 1922.

GOBINEAU (Comte [Arthur] de).
Trois ans en Asie. Tome II.

Bernard Grasset, Éditeur, Paris, 1922.

GOBINEAU a représenté la France en Perse. Il en a une connaissance approfondie. Il en connaît la langue. Il a oeuvré au bien de sa patrie. Tout le monde ne peut pas en dire autant !

Il est intéressant, au point où nous en sommes, de constater que les mêmes qui condamnent le racisme, le colonialisme et la volonté de domination de l'Occident, et avec ça, le pauvre GOBINEAU, n'hésitent pas à faire usage de la force et de la pression des sanctions économiques  pour faire plier la volonté, légitime selon moi, des gouvernants d'un grand peuple de maîtriser l'énergie atomique. Allemagne mise à part, dans le concert de pays contractants, tous possèdent l'arme atomique et entendent bien en conserver le monopole. A eux la vertu dans l'usage possible de la bombe (et les Etats-Unis l'ont déjà utilisée par deux fois lors de la dernière guerre) ; aux iraniens (enfin à leurs chefs) la présomption d'un possible usage frauduleux dans de possibles conflits régionaux. Voilà qui s'appelle un procès d'intention. Mais si nous le faisons aux Iraniens, pourquoi leur dénierait-on le droit de nous le faire aussi à nous ?

C'est bien le comble de la stupidité que ce point de vue ! Les sunnites et leurs alliés (saoudiens, qatariotes), Israël, sans compter l'Etat islamique, doivent se frotter les mains. En bouleversant un fragile équilibre des forces, nos imbéciles se privent de la possibilité d'une alliance durable entre un pays qui fut très longtemps l'ami de la France et le demeure sans doute dans le secret de ses rues ombragées, un pays qui par sa langue et sa civilisation est plus proche de nous que ne le sont les pays arabophones. Tout de même, faut-il rappeler que c'est bien l'Occident qui a attaqué l'IRAK, l'AFGHANISTAN (après la RUSSIE soviétique, il est vrai), bombardé la SERBIE pour créer un KOSOVO musulman, détruit la LIBYE, et que c'est bien l'IRAK qui a attaqué l'IRAN, il y a plusieurs décennies.

Jean HYTIER, prophétiquement, nous rappelle que les Iraniens peuvent nous rattraper et même nous dépasser quand ils le veulent.

Et on peut critiquer leur théocratie, certes, mais on ne peut passer sous silence que monsieur GISCARD dit d'ESTAING, en expédiant l'imam KHOMEINY (orthographe non garantie) dans son pays d'origine, a plongé le peuple iranien dans une terrible situation dont il a du mal à sortir.

Je dis ici très haut à cet ami iranien qui enseigne dans son pays (un ami que j'avais connu au Collège de France, au cours du Pr KELLENS) que j'aime son pays, sa culture, son histoire, ses poètes et son art.
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3. Infos diverses.
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En humilité, monsieur HOLLANDE ne craint personne, lui qui se proclame "audacieux" !





samedi 11 juillet 2015

10 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Une norme n'est pas forcément éthique.

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Et d'abord redisons avec allégresse cette belle devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"L’instance qui pose la norme peut être une autorité politique, mais elle eut être aussi de nature purement morale, voire charismatique. Dans tous les cas, du moment que la norme ne tient sa validité que de l’autorité qui l’assume, quelle que puisse être la légitimité qui lui est reconnue, on ne se trouve plus vraiment dans la sphère éthique, même si la décision qui est prise est reconnue comme raisonnable. Le décisionnisme relève encore de la raison pratique, mais la figure de la raison pratique dont il relève n’est plus de façon directe, celle de la conscience éthique, inspirée par la vision de la ‘’vie bonne‘’, mais celle d’une sagesse de compromis qui, ne pouvant s’appuyer sur une intuition, a recours a une procédure, en essayant de lui donner un minimum de justification."
Jean LADRIERE,
L’éthique déstabilisée par la science
In
Trois essais sur l’éthique économique et sociale. (Conférences-débats organisé par le groupe Ethos de l.’INRA, Le CROISIS, 26-29 octobre 1999.)
INRA Éditions, Paris, 2001.
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2. Commentaires.
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Dans cette conférence, à tous égards magistrale, mais d’accès difficile, Jean LADRIERE montre que l’éthique est inséparable du sens de l’existence dans ses trois dimensions de corporéité, de temporalité et d’altérité. Il analyse avec une extraordinaire finesse ce qu’il appelle la dimension normative du projet scientifique lequel, par les contraintes mêmes imposées par la méthode scientifique et sa supposée objectivité, tend à effacer le rôle de l’intuition dans l’éthique et plonge les hommes dans l’indétermination éthique
Il s’est donc trouvé des juges français pour imposer l’inscription à l’Etat Civil d’enfants achetés à l’étranger après qu’ils ont été portés par une femme qui n’est pas leur mère biologique. C’est très exactement la situation qu’analyse Jean LADRIERE. Il est normal qu’en cette matière, en raison même du côté artificiel de la gestation pour autrui, il y ait une indétermination éthique qui suspend le mouvement du jugement tant qu’une réflexion approfondie n’a pas permis de lever le doute. Il y a des éléments juridiques qui auraient dû obliger les juges à ne pas prononcer cet arrêt, puisque la GPA reste interdite en FRANCE, ce qui revient à la légitimer lorsqu’elle a lieu à l’étranger.
Il y a une deuxième raison, juridique encore, qui est celle de l’indisponibilité du corps. Nous ne pouvons pas le vendre, que ce soit en totalité (ce qui revient à se vendre pour devenir un esclave), ni en pièces détachées (je ne puis vendre un de mes reins pour m’acheter une voiture, ou un morceau de mon foie, pour payer mon loyer, ou mon sang ; je puis les donner dans des conditions qui respecte les trois dimensions de la corporéité, de la temporalité et de l’altérité : ici, maintenant, pour le service ou le secours à autrui.
Et il y a une troisième raison, celle qui relève de l’intuition et non du décisionnisme. Les enfants nés de mères porteuses à l’étranger ont un père et une mère biologique. C’est dans cette filiation qu’ils doivent être inscrits à l’état civil, quitte à être ensuite légalement adoptés par ceux qui les ont achetés. Mais ce moindre mal n’efface pas le honteux procédé qui consiste à acheter le ventre de pauvres femmes pour leur prendre l’enfant qu’elles ont porté, très souvent pour le compte de couples masculins homosexuels. Toutes sortes de cas de figure se présentent en ce qui concerne l’origine des gamètes mâles ; ils peuvent provenir de l’un des membres du couple, ou bien d’une banque de sperme ; on a même vu aux Amériques des homosexuels utiliser un mélange de leur semence pour garder le doute quant à l’origine paternel de l’enfant. Mais dans tous les cas, il faut un ovule, et celui-ci provient toujours d’une femme étrangère au couple.
Ainsi, se trouvent violés tous les principes qui fondent la nature éthique (je préférerais morale) d’un choix : la corporéité (puisque l’on nie la nature biologique dans laquelle s’inscrit la filiation), la temporalité (puisque l’on peut congeler dans l’azote liquide et pour des siècles des embryons humains fabriqués dans un tube à essai, et que, très souvent on a recours à cette congélation a cas où une implantation n’aurait pas été efficace ), et l’altérité, puisque l’enfant n’est plus le tiers fruit,  mais le fruit narcissique et égotique d’un désir qui n’a aucun autre fondement que celui de nier sa propre différence.
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3. Informations diverses.
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Une résolution pro-famille votée à l'ONU (Site du Salon beige)
Une résolution pro-famille a été adoptée par le Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme à Genève, grâce à une coalition des pays d'Afrique et d'autres pays en développement, la Chine et la Russie et un groupe d'ONG. Sharon Slater, chef de Family Watch International, a déclaré :
"Cela est sans précédent, une grande victoire pour la famille". "C'est la première fois dans l'histoire des Nations Unies qu'est adoptée une résolution globale appelant à la protection de la famille en tant que cellule fondamentale de la société, reconnaissant le droit des parents d'éduquer leurs enfants, et appelant les nations à créer des politiques en faveur de la famille et reconnaître leurs obligations en vertu du traité visant à protéger la famille".
Le vote de la résolution sur la «protection de la famille" a été adopté par 27 voix pour et 14 contre. Les opposants à la motion sont notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Irlande et d'autres pays d'Europe occidentale. Les quatre membres du conseil qui se sont abstenus (Brésil, Mexique, Argentine et  Macédoine) ont probablement été forcés de le faire par les pays riches opposés au projet de loi.
"Les pays développés mettent probablement une énorme pression sur les autres en menaçant de suspendre l'aide étrangère". "Nous félicitons ceux qui ont pu se tenir debout pour la famille, et nous demandons aux gens de leur écrire pour les remercier."
Austin Ruse du Centre pour la famille et les droits de l'homme (C-FAM), a qualifié la résolution de "grande victoire pour le monde pro-famille» et de défaite pour le groupe petit mais puissant des anti-famille soutenu par les pays développés et les États Unis.
Plusieurs tentatives ont été faites par les groupes féministes et pro-LGBT pour insérer les «droits reproductifs», et en remplaçant «la famille» par «familles».
Ruse a dit que
"Le monde entier est avec nous sur cette résolution. Seul un petit nombre de pays a soutenu l'agenda LGBT. Vous pouvez être certain que les Etats-Unis ont fait pression avec une grande énergie contre cette résolution. Appuyer le programme LGBT est un objectif principal de la politique étrangère américaine".



















jeudi 9 juillet 2015

09 juillet 2015. Un article sur la Grèce publié par Le Contrarien. Deuxième billet de ce jour

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Il me semble que cet article vient avantageusement compléter mon premier billet de ce jour.
"Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’ai écouté attentivement le Premier ministre grec Alexis Tsipras ce matin lors de son allocution devant le Parlement européen.
J’y ai entendu un dirigeant sûr de lui et de la politique menée dans l’intérêt de son peuple mais également des peuples européens.
Je suis effaré par certaines réactions de nos camarades lecteurs qui pensent vraiment que nous avons aidé les Grecs. Encore une fois, et Tsipras l’a d’ailleurs dit sous les applaudissements de certains euro-députés, nous n’avons pas versé d’argent aux Grecs, nous avons sauvé les banques commerciales en particulier allemandes (mais françaises aussi) en rachetant les dettes grecques détenues par ces établissements, pour un montant de plus de 300 milliards d’euros désormais transférés aux contribuables.
D’ailleurs, si je vous dis depuis plusieurs semaines que le coût pour la France serait d’environ 68 milliards d’euros, c’est un rapport de la Commission des finances qui affirme désormais (à la surprise générale n’est-ce pas) que le coût finalement pour la France d’un défaut grec serait vraisemblablement de 65 milliards d’euros. On y arrive, doucement mais sûrement et je peux vous annoncer que l’on finira à 100 milliards.

Ce n’est pas être communiste que de dire que les Grecs ne sont pas aidés…

Cela peut vous plaire ou non, vous me traiterez encore de « communiste » mais encore une fois, ce sont les banques que votre pognon sert à sauver, pas les Grecs et ce que je décris là est la réalité.

Alors on me dit oui mais regardez la BCE, elle aide quand même les Grecs puisqu’elle finance les banques grecques…

Mais mes chers amis, soyons sérieux. La Grèce est en train de connaître une récession de 25 % de son PIB, toutes les banques grecques sont mortes. D’ailleurs depuis qu’elles sont fermées, pas une émeute, pas un affrontement, quant à cette photo où l’on voit un petit vieux pleurer devant la banque fermée, il ne pleure pas parce que le distributeur est fermé mais parce que dira-t-il…
« Je ne peux pas supporter de voir mon pays dans cette situation. L’Europe, comme la Grèce, a fait des erreurs. […] C’est pour ça que j’étais abattu, plus que par mon problème personnel. »

Arrêtez de croire à la propagande « merkelienne ».

Alors il est de bon ton de dépeindre Tsipras comme un affreux coco mais qui veut rester dans l’euro et dans l’Europe.
Un affreux coco qui accepte l’essentiel des plans d’austérité.
Un affreux coco qui accepte de tondre encore plus le peuple grec mais qui demande juste que l’on réponde à l’urgence humanitaire.
Lorsque je dis qu’il ne faut pas que les enfants grecs soient malnutris ou pas soignés… je reçois des mails pour me dire qu’ils n’avaient qu’à payer leurs impôts… Dont acte. Laissons mourir des enfants parce que des parents n’ont pas payé des impôts. Oui je suis effaré du cynisme et du manque de compassion, de l’absence de toute humanité alors que l’ennemi n’est pas le peuple grec mais la finance !

L’ennemi n’est pas le peuple grec mais la finance

On désigne aux abrutis l’ennemi. Le peuple grec. Le vilain peuple grec, et l’horrible « coco » Tsipras (qui n’a rien nationalisé).
Pendant ce temps, les peuples se font asservir par les dettes.
L’austérité à laquelle vous croyez ne sert pas votre avenir. L’austérité sert à vous rendre solvable le plus longtemps possible pour vous saigner le plus longtemps possible également pour vous faire payer le service de la dette ! C’est de l’asservissement.
Nous, Français, sommes tout autant asservis par la dette que les Grecs, les Espagnols ou les Italiens.
La seule chose qui change c’est que l’on croit, on vous fait croire que pour vous, tout va bien…
Pourtant, à moins d’être aveugle, vous voyez bien que vos impôts augmentent et qu’en face le service rendu, lui, diminue. Moins de remboursement de médecins ou de médicaments, moins de pensions de retraites, moins d’avantages, etc., etc. Pourquoi ?
Parce qu’il faut payer les intérêts aux banquiers… aux détenteurs de la dette !

Oui nous sommes tous coupables de notre endettement !

Et c’est pour cela que je suis un ardent partisan de l’or. L’or ne ment pas justement et il évite les errements et les bêtises.
Nous sommes tout autant coupables que les Grecs et nous allons subir exactement les mêmes conséquences, celles d’une accumulation de dette et de la volonté collective, démagogique, populiste même de ne pas payer les impôts nécessaires à notre niveau de dépense.
La dette permet à tous les politiciens de nous brosser dans le sens du poil aujourd’hui en reportant à demain le coût du brossage… Il est maintenant temps de passer à la caisse.
N’imaginez pas que cela ne concerne que les Grecs.

Demain aussi, vos noms viendront grossir la liste.

Alors encore une fois, s’imaginer que les dettes seront payées relève du fantasme le plus crétin en terme économique et ceci est valable pour l’ensemble des pays, des USA au Japon en passant par la Grèce ou la France.
La seule façon de se sortir de cet endettement aliénant pour les peuples et pour la croissance c’est évidemment l’effacement. N’oubliez pas que lorsque votre dette coûte 3 % par an d’intérêts, ce qui est le cas pour la France, et que vous avez 100 % de dette sur PIB, si vous n’avez pas au moins 3 % de croissance, vous ne payez même pas le service de la dette… Dans le cas grec avec 3 % de coût mais 200 % de dette sur PIB, il leur faut au moins 6 % de croissance.
On vous vante la reprise espagnole de 3 % de croissance… basée sur 5 % de déficit budgétaire, ce qui revient à dire que pour 3 euros créés, les Espagnols en ont dépensé 5… On peut se taper sur le ventre de ces « brillants » résultats.
Alors oui, les dettes seront effacées, les pays feront faillite et l’épargne sera effacée… c’est une évidence. Vous pouvez hurler au communisme, ou à tout ce que vous voulez. Ces dettes, on ne peut plus les payer. On veut juste vous faire croire que ça va bien se passer… mais rien n’est plus vrai. Libérez-vous de la propagande économique.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT
(pour m’écrire charles@lecontrarien.com)

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com."
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09 juillet 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : le foie de Prométhée et le tonneau des Danaïdes...

Plus que jamais, il convient de redire aux imbéciles ceci qui n’a pas pris une ride :

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.

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1. La citation du jour.
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Merci à mon amie Edith qui m’a envoyé cette version PDF du chapitre VII de La Grèce contemporaine, un ouvrage rédigé par Edmond ABOUT, dont la troisième édition a été publiée en 1858, chez L. Hachette e Cie, à Paris. On y lit ceci :

"Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au nôtre, que je crois nécessaire, avant d’entrer dans les détails du budget, de placer ici quelques observations générales.
            La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.
            Tous les budgets depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit.
            Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.
            Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur.
            Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays ; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer.
            Aujourd’hui, elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer, la Grèce ne s’en trouverait pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas couvertes par ses ressources.
[…]."
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2. Commentaires.
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PROMÉTHÉE voulut jadis dérober aux dieux le feu. Pour cette audace insensée, il fut condamné à être enchaîné sur un rocher, exposé à des rapaces qui viendraient lui manger le foie.
Les gouvernements grecs ont voulu rentrer dans la cour des « grands » (ou déclarés tels), en s’engouffrant dans le système de l’euro, après avoir fait certifié l’authenticité des comptes publics de leur patrie par une banque américaine complice (laquelle, si ma mémoire est exactes, a été gravement impliquée dans la crise des subprimes). Il faut croire que nos "élites" européennes n’avaient point lu monsieur ABOUT, lequel n’était économiste, mais plutôt écrivain de salon, mais en honnête homme, sans internet, sans CAC40, avait décelé l’infirmité congénitale de cette nation renaissante.
On s’étonne aujourd’hui que les créanciers, eux aussi rapace mais surtout inconséquents, veuillent dévorer le foie toujours exposé du peuple grec ?

Les DANAIDES, au séjour des morts, furent condamnées à remplir un tonneau sans fond. Elles avaient (sauf une des cinquante) tué leurs maris, de très roches parents, car elles jugeaient contre nature cette union.
Il me semble que, depuis des années, les prêteurs ont versé de l’argent à la Grèce, comme ils eussent versé de l’eau dans un tonneau sans fond. La France a une créance de 48 milliards d’euros sur la Grèce, l’Allemagne plus de 56 milliards. Il s’agit d’argent public, versé aux banques (et non au peuple grec) pour assurer les liquidités.

            Le peuple grec vient de nous donner une grande leçon de démocratie ; mais il faut qu’il assume le prix de sa liberté. Quelle que soit la solution adoptée, il lui faudra cesser de servir les mythes auquel ses ancêtres ont donné naissance : ni PROMÉTHÉE ni filles de DANAOS. En vérité, il ne fallait pas que la GRECE rentre dans l’Euroland dont les responsables SAVAIENT l’état réel des finances. Tout le monde est coupable et personne ne veut l’admettre.

            J’aime la GRECE, son histoire, son peuple. Et j’espère qu’un jour les caciques de BRUXELLES viendront fouetter avec des chaines la mer ionienne qui n’aura pas sur porter leurs vaisseaux, comme jadis XERXES après SALAMINE. 

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3. Informations diverses.



Le tonneau des Danaïdes par J. WATERHOUSE.