mardi 5 janvier 2016

05 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. Il y a ministre et ministre !

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Courage ! Courage !

Car ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

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1. La citation du jour.
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"Je devais, pour lui faire mes adieux, rejoindre GANDHI-DJÎ à HARIPOURA. Tous les membres du Congrès allaient se réunir là à l’occasion d’une grande fête nationale et d’une exposition aux produits de l’industrie villageoise.
Je montais dans le train bourré de monde. Je trouvai place par-dessus les têtes sur la planche à bagages, une place restreinte entre deux malles de fer. Je m’assis en lotus dans cette niche. Les dix heures de promenade m’ayant un peu fatigué, je m’appuyai les épaules aux genoux et le front sur la planche devant les tibias croisés et ne tardai pas à m’endormir.
Lorsque je relevais le nez, mes yeux tombèrent sur les gens qui se tassaient plus bas sur les banquettes et je remarquai bon nombre d’entre eux qui portaient la blouse et la robe de KHADDAR qui distinguent les Gandhiens. Je compris qu’ils se rendaient comme moi à HARIPOURA. Je crus même reconnaître dans le couloir un des six ministres que j’avais vus aux pieds de GANDHI-DJÎ en septembre dernier. En fait tout le Gouvernement se trouvait dans ce train. Or je voyageais dans un compartiment de troisième, aux banquettes de bois. Ministres et députés avaient depuis peu voté une loi qui diminuait de moitié leurs propres émoluments et un ordre du jour pour les inviter à donner l’exemple de la simplicité dans le vêtement, le logement et les moyens de transport. Ils concluaient en disant que le gouvernement national se trouvait là pour servir le peuple et non pour lui peser. […]."
LANZA del VASTO.
Le pèlerinage aux sources.
Éditions Denoël, Paris, 1949.

(J’ai le bonheur de posséder un exemplaire de l’édition originale, dédicacé par LANZA lui-même à un de ses admirateurs. Elle est de sa belle écriture qui ressemble à des onciales médiévales.)
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2. Commentaires.

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Il y a, chers amis, ministres et ministres. Ce n’est pas en France qu’on verrait une excellence se commettre dans le métro avec le menu peuple. Et ce n’est pas en France que le gouvernement national accepte de servir le peuple et non de lui peser.
Indemnités diverses, traitements, retraite dorée et j’en passe, augmentation du train de vie des cabinets (+ 33 % d’augmentation du budget alloué à la Présidence de l’Assemblée Nationale ! Voilà qui ne va pas dans le bon sens ! Pauvre monsieur BARTOLONE ! À propos, comment va son pauvre petit cœur qu’il a fait soigner dans un hôpital huppé de NEUILLY, après avoir reçu une veste très méritée (quoique relative au vu des pourcentages !) lors des récentes élections régionales ?
Nous ne devons jamais oublier que les élus sont à notre service tout comme l’administration. Ni les uns ni l’autre ne produisent la moindre richesse (c’est tellement vrai que la contribution des fonctionnaires au PIB est la somme des salaires qui leur sont versés). Quant aux services rendus, ils peuvent être excellent dans certains cas (Fonction publique hospitalière par exemple) – il ne faut point le nier – et exécrables dans d’autres, en raison de l’irresponsabilité et de l’anonymat des agents de l’Etat ou des Collectivités territoriales (là encore pas de généralisation ; j’ai rencontré des agents du fisc très serviables et compréhensifs, j’en ai rencontré d’autres arrogants et étroits, fiers de leur prérogative ; les agents de la SNCF sont dans leur immense majorité absolument formidables, courtois, aimables et compétents).
Oui, il y a ministre et ministre, et il est bon que ce soit un grand aristocrate, Lanza del VASTO, prince de TRABIA, qui nous fasse prendre conscience de l’égalité fondamentale de tous les êtres humains.
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3. Informations diverses.
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De Vincent TREMOLLET de VILLERS, dans FigaroVox, cité par le Salon beige ce commentaire (il s’agit d’un extrait) sur la violence, le sacré et René GIRARD, à propos de la Une de Charlie Hebdo !

"Si René Girard établit l'unité de tous les rites, il n'en a jamais tiré la conclusion que toutes les religions ont le même rapport à la violence. Dans un entretien au Figaro Magazine en 2007, reprenant à son compte le discours de Ratisbonne de Benoît XVI, il expliquait pourquoi, selon lui, la Croix n'est pas le Croissant: «Il ne faut pas faire semblant de croire que, dans leur conception de la violence, le christianisme et l'islam sont sur le même plan.» Plus loin, il montrait comment le christianisme renverse cette permanence du lynchage, parce que c'est Dieu lui-même qui, pour désarmer la violence, s'en fait le réceptacle, le bouc émissaire absolu. «La Croix, poursuit Girard,c'est le retournement qui dévoile la vérité des religions révélées. La religion chrétienne, c'est le bouc émissaire révélé. Une fois que le bouc émissaire a été révélé, il ne peut plus y en avoir et, donc, nous sommes privés de violence
Et l'anthropologue de conclure: «Ceux qui attaquent le christianisme ont raison de dire qu'il est indirectement responsable de la violence, mais ils n'oseraient pas dire pourquoi: c'est parce qu'il la rend inefficace et qu'il fait honte à ceux qui l'utilisent et se réconcilient contre une victime commune.» La Croix n'éteint pas les kalachnikovs, mais elle les rend, à jamais, vaines et coupables."

Mais comment faire comprendre cela à des gens qui tirent leur pitance d’une militance antireligieuse, antichrétienne en particulier (la première étant l'alibi de la seconde), forcenée ? Il leur faudrait la fulgurance d’une conversion !



Vous voyez un rapport entre ce dessin torchonné et le tableau de MANTEGNA, vous ?


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Monsieur MOLINOZ a du souci à se faire ! (Repris du Salon beige.)

"Nous vous avions récemment informé des insultes ("cramoisies") du maire de Vénarey les Laumes (21), vice président de l'AMF, à l'égard des défenseurs des crèches publiques.
Patrick Molinoz vient de faire l'objet d'un malheureux bombage sur le mur d'une gare assez tristounette... et n'hésite pas à porter plainte.

Par ailleurs Molinoz sera peut être candidat en février à la législative partielle pour remplacer François Sauvadet. Sa campagne commence mal."
Nous ne pouvons que lui souhaiter d'être renvoyé à un peu plus de réflexion sur l'histoire de sa patrie.



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