samedi 23 janvier 2016

23 janvier 2016. Nouvelles de la Résistance. Un nouveau mode verbal : l'embrouillaminatif !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche d’être vrai, c’est la lâcheté !

Et du courage il nous en faut aujourd’hui pour exprimer un certain nombre de vérités !
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1. Les citations du jour.
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Décidément, la sagesse de LA BRUYÈRE est inépuisable. Voici deux aphorismes tirés de ses Caractères qui me semblent devoir s’appliquer à d’assez nombreuses situations présentes.

(a) "L’incivilité n’est pas un vice de l’âme, elle est l’effet de plusieurs vices : de la sotte vanité, de l’ignorance de ses devoirs, de la paresse, de la stupidité, de la distraction, du mépris des autres, de la jalousie. Pour ne se répandre que sur les dehors, elle n’en est que plus haïssable, parce que c’est toujours un défaut visible et manifeste. Il est vrai cependant qu’il offense plus ou moins, selon la cause qui le produit."
Section DE L’HOMME, N°8.

(b) "L’on voit des gens qui, dans les conversations ou dans le peu de commerce que l’on a avec eux, vous dégoûtent par leurs ridicules expressions, par la nouveauté, et j’ose dire par l’impropriété des termes dont ils se servent, comme par l’alliance de certains mots qui ne se rencontrent ensemble que dans leur bouche, et à qui ils font signifier des chose mais leur bizarre génie, que l’envie de toujours plaisanter, et peut-être de briller, tourne insensiblement à un jargon qui leur est propre, et qui devient enfin leur idiome naturel ; ils accompagnent un langage si extravagant d’un geste affecté et d’une prononciation qui est contrefaite. Tous sont contents d’eux-mêmes et de l’agrément de leur esprit, et l’on ne peut pas dire qu’ils en soient entièrement dénués ; mais on les plaint de ce peu qu’ils en ont ; et ce qui est pire, on en souffre."
Section DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION, N°6.
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2. Commentaires.
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(a) L’incivilité dont parle LA BRUYÈRE est, dans la langue classique, l’absence de courtoisie. À cet égard, une certaine Wiam BERHOUMA a fait preuve d’une telle grossièreté vis-à-vis d’Alain FINKIELKRAUT en lui intimant l’ordre de se taire pour le bien de la France, qu’on se demande lequel des vices énoncés par notre grand moraliste prédominait chez cette personne. Je suppose que c’est la jalousie. Le jour où un adepte de l’islam acceptera l’idée que Dieu a donné à l’homme la raison pour qu’il s’en serve et que de ce point de vue il ne peut pas tromper sa créature, peut-être sera-t-il possible de dialoguer vraiment avec le susdit adepte Mais ce n’est pas le cas. Ce que madame BERHOUMA refuse, c’est que l’on applique la raison à l’examen de la doctrine de l’islam. Le faire est être islamophobe. Je suis désolé de dire que je ne marche pas dans ce type d’échange… Je trouve que l'intervention de cette personne nourrit, hélas, l'islamophobie qu'elle dénonce avec tant de véhémence, et apporte la preuve que c'est le ressentiment nietzschéen qui est au fondement de sa diatribe.

(b) Si vous avez compris quelque chose au projet de déchéance de nationalité qui s’appliquerait aux binationaux nés français, faites-le moi savoir ! Car c’est une telle cacophonie, à droite comme à gauche, un tel mélange de genre, que l’on n’y comprend plus rien. Monsieur HOLLANDE s'est pris les pieds dans le tapis, alors que l'idée, il faut le souligner, est juste. Dans le tapis en effet, au point que je viens d’inventer une nouveau mode verbal celui de l’embrouillaminatif et le temps qui lui convient, celui de parfait. Mon amie Françoise va être contente.
Il me paraît normal de sanctionner tous les comportements des Français qui se lèvent contre les intérêts de leur patrie. Mais alors il faut être juste. Le terrorisme est le mode violent de cette opposition, sans aucun doute. Mais que dire du mode doucereux qui consiste à aller planquer ses sous dans des paradis fiscaux pour échapper au fisc ? N’est-ce pas aller aussi contre les intérêts de sa patrie ? De ceux-là on n’en parle guère, or ils sont nombreux. De sorte qu’à TOUS ces comportements qui se dressent contre la France, il me paraît nécessaire en effet de sévir : ce peut être la déchéance de nationalité mais aussi l’indignité nationale et la privation définitive de ses droits civiques.
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3. Informations diverses.
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A propos du no limit, un article publié sur le site de Liberté politique, par François BILLOT de LOCHNER (en tout cas je le suppose).

"Les nouveaux « philosophes », ou plutôt « idéosophes » du politiquement correct ont trouvé leur nouveau slogan : No limit, dont le sens  est d'une grande simplicité : il doit n'exister ni barrière, ni contrainte, ni limitation d'aucune sorte à ce qu'ont envie de dire ou de faire chaque individu, chaque communauté, chaque société. Il s'agit de la théorie du « tout est possible-tout est permis ». Quiconque essaye d'introduire une limite devient l'ennemi dangereux contre lequel il faut lutter.

Assez naturellement, les concepteurs de cette idéologie sont pris à leur propre piège. En effet, déclarer la guerre à ceux qui proposent des limites consiste, ni plus ni moins, à réduire ou interdire que ces derniers pensent ou agissent librement. Ainsi, une minorité agissante entend imposer à tous des limites au nom du « no limit ». Cela aboutit mécaniquement à la dictature du politiquement correct que nous vivons actuellement.
Ainsi, la classe politique de gouvernement ne cesse de proclamer son attachement illimité aux valeurs démocratiques, mais refuse avec constance le référendum d'initiative populaire : elle limite donc à son gré le jeu démocratique, ce qui lui permet d’enfoncer le pays dans une déconstruction planifiée. Elle n'a cessé de justifier les déficits publics annuels, sans jamais en définir la limite tolérable : il en résulte que la France est en cessation de paiement. Elle a mis en oeuvre une politique d'éducation nationale permettant l'expression sans limite du corps professoral : jamais les connaissances et les capacités de raisonnement des élèves n'ont été aussi conditionnées et limitées. Elle autorise une jouissance individuelle sans limite, ne devant faire l'objet d'aucune répression : la pornographie, la drogue, la licence sexuelle, la violence enferment désormais une partie de la jeunesse dans un goulag bien verrouillé.
En réalité, les individus et les sociétés ne peuvent s'épanouir qu'à l'intérieur de limites admises par chacun et par tous. Refuser toute limite conduit à la catastrophe.
 Or, l'idéologie du « No limit » cloisonne, réduit, emprisonne. Elle favorise la destruction méthodique des principes et valeurs offrant un cadre permettant aux individus de se construire dans les meilleures conditions personnelles et sociétales, et, de cette façon, annihile leur autonomie et leur capacité personnelle. La reconstruction de la France passera donc nécessairement par la remise en perspective de limites, et donc par la déconstruction de l'idéologie mortifère d’un « No limit » oppresseur."
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Journée pour la vie aux Etats-Unis (via le Salon beige).



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