lundi 4 avril 2016

04 avril 2016. Nouvelles de la Résistance : une partie de notre jeunesse est aliénée.

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Non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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Les événements  qui surgissent dans notre vie politique m'incitent à reprendre, de temps à autre, des billets sur le mode ancien. Il se pourrait bien qu'ils devinssent plus fréquents que ce que j'avais prévu.
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1. La citation du jour.
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La citation du jour est empruntée à un échange que Claude LEVI-STRAUSS eut avec Roland BARTHES  au moment des événements de mai 1968. Le célèbre anthropologue dit ceci, qui n'a pas pris une ride :

"Une fois passé le premier moment de curiosité, une fois lassé de quelques drôleries, Mai 68 m'a répugné - Pourquoi ? - Parce que je n'admets pas qu'on coupe des arbres pour en faire des barricades (des arbres, c'est de la vie ; ça se respecte), qu'on transforme en poubelles des lieux publics qui sont le bien et la responsabilité de tous, qu'on couvre des bâtiments universitaires ou autres de graffiti. Ni que le travail intellectuel et la gestion des établissements publics soient paralysés par la logomachie."
Cité et référencé (page 600) par Emmanuelle LOYER dans une éblouissante biographie de Claude LEVI-STRAUSS, intitulée simplement LEVI-STRAUSS. Collection "Grandes biographies". Flammarion, Paris, 2015.

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2. Commentaires.
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Avant toutes choses, je désire vous présenter quelques photos des dégâts occasionnés par des "lycéens" et "étudiants" protestant contre la loi dite El-KHOMRI

La bibliothèque du Bâtiment B de l'Université de Caen (Calvados) a été dégradée en marge de la manifestation du jeudi 31 mars 2016. (© Alice Labrousse)



(Site de Normandie actu).

Vous pouvez consulter aussi le site dont l'adresse figure ci-dessous ; je n'ai pas mis les photos, car le site mentionne que ses droits sont réservés.

http://www.tendanceouest.com/actualite-134669-photos-degradations-a-la-fac-de-caen-visite-dans-les-couloirs-devastes.html 

Il est assez curieux, et je dois dire exaspérant, de voir que les titres de ces articles indiquent toujours "en marge des manifestations", tendant ainsi à exonérer les manifestants "lycéens" et "étudiants" (guillemets volontaires) de la responsabilité de ces exactions. Les forces de police sont restées l'arme au pied et ont laissé faire ; il ne semble pas qu'il y ait eu beaucoup d'interpellations et que l'on ait vraiment identifié les auteurs de ce saccage.
Voilà où en est la France aujourd'hui : des milliers de jeunes gens et de jeunes filles manifestent contre une loi qui ne les concerne pas puisqu'ils ne savent pas encore quel diplôme et quelles compétences ils auront acquis mais qui surtout n'imaginent pas qu'ils puissent avoir une autre situation professionnelle que celle de salariés. Non seulement ils se comportent comme des aliénés, au sens propre, c'est-à-dire des fous, en saccageant et vandalisant ce qui ne leur appartient pas, mais appartient à la communauté des citoyens (eux qui se gargarisent du collectivisme, ils font bon ménage avec la contemplation de leur nombril quant il s'agit de défendre ce qu'ils croient être leur intérêt), mais encore comme des aliénés au sens ou MARX l'entendait, puisqu'ils n'imaginent pas occuper une autre position que celle d'employés. A aucun ne vient l'idée qu'il pourrait créer sa propre entreprise, (unipersonnelle s'il ne veut pas "exploiter" son prochain) et vivre librement de son propre travail. Il y a là quelque chose d'incompréhensible pour qui se donne la peine de réfléchir.
Je dois dire que dans ma propre famille, j'ai un fils adoptif, très à gauche, bardé de toute sorte de diplômes, mais qui a préféré créer sa propre affaire (un bar) que de se trouver dépossédé de sa liberté d'entreprendre.
En fait, nous récoltons ce que nous avons semé, enfin ce que la Déséducation nationale a semé. On ne peut pas former un corps de professeurs tout dévoués au marxisme et éduquer la jeunesse à la responsabilité, au civisme, au respect du bien public et à l'autonomie dans la gestion de sa propre vie.
Une seule solution : déserter l'enseignement public ; se précipiter sur l'enseignement hors contrat ; le subventionner par des dons déductibles de nos revenus (exemple : le Cours Antoine de Saint-Exupéry d'Asnières) et ignorer les imbécillités de la belle carnassière.

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