mercredi 10 août 2016

10 août 2016. Nouvelles de la Résistance. Pluie de médailles (paraît-il) et immanentisme

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !

Qu’on se le dise !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"La véritable ligne de partage […] ne passe pas entre les libéraux et les totalitaires, mais entre les partisans d’une transcendance philosophique ou religieuse d’un côté, et les adeptes sectaires de l’immanentisme, libéraux ou totalitaires, de l’autre."
Lettre envoyée le 16 mars 1951 par Éric VOEGELIN à Hannah ARENDT.

Éric VOEGELIN, mort en 1985, était un philosophe qui s’intéressait au thème racial en politique. On comprend pourquoi il écrivait à Hannah ARENDT. La référence de cette lettre est donnée dans la note 257, page 390, du livre de Xavier MORIN, dont j’ai parlé ici même à diverses reprises.
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2. COMMENTAIRES.
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Si le libre examen est prétendument la condition fondamentale de l’exercice de la liberté humaine, alors il entraîne pour celui qui le pratique sans retenue aucune, la possibilité de dire qui, parmi les hommes, est doté d’humanité et qui ne l’est pas, ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, etc. Le libre examen est certes un élément important du jugement critique. Il ne saurait suffire à en faire un jugement vrai.
Il en résulte que sans référence extérieure à notre humanité même, nous pouvons librement professer des opinions morales, philosophiques, politiques très diverses, voire opposée et être ainsi conduits à la violence pour imposer nos vues à ceux qui ne les partagent pas. C’est le fondement de l’immanentisme.
Allons un peu plus loin. Pourquoi sommes-nous horrifiés des crimes commis par les nazis, par les staliniens, par les khmers rouges ou, plus près de nous, par les djihadistes. Pourquoi ? Qui nous indique, au plus profond de notre conscience qu’il s’agit d’un mal absolu ? Nous sommes contraints d’admettre qu’un principe extérieur gouverne ce jugement. Ce ne peut être la loi, car des lois peuvent légitimer le meurtre des opposants. Il semble que dans notre réprobation, le principe de réciprocité joue un rôle essentiel (« ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse, » sous sa forme négative ; « fais à ton prochain ce que tu voudrais qu’il te fasse » dans la forme christique positive de la règle d’or). Encore faut-il que pour appliquer ce principe, nous échappions à l’empire du désir et des plaisirs et que nous ayons une vue juste du bon, du ben du vrai, bref, de ce qui est bon pour nous, en tant que personne en relation avec d’autres personnes.
Je dis ici, bien haut et bien fort, que seule une autorité extérieure peut nous indiquer ce qui est bon pour l’homme. Appelons cette autorité « Loi naturelle » (bien que de nombreux philosophes critiquent cette notion) ou, selon moi plus justement « Commandements de Dieu », c’est toujours par rapport à une loi échappant à l’emprise des hommes qu’il est possible de cheminer vers le beau, le bien, le vrai.
Avec l'islamisme, nous avons seulement l'apparence d'un recours à la transcendance de Dieu. Il s'agit en fait d'un recours à l'Esprit de Confusion ; il en résulte que l'islamisme est très certainement une forme particulièrement virulente de l'Antéchrist.


Revenons à la citation : être libéral ou totalitaire relève d’un choix politique ; mais on peut l’être en vivant dans les deux cas dans l’immanentisme absolu, ou en se référant, dans les deux cas, à une autorité extérieure ;  la promotion de valeurs comme celles  que l'on qualifie de valeurs LGBT, comme le flou non seulement juridique, mais encore moral quant aux décisions sur la GPA ou la PMA,  suggère que monsieur HOLLANDE et ses séides sont dans l’immanentisme politique et moral totalitaire. En refusant la clause de conscience à ceux qui ne partagent pas ces choix contestables, Normal Ier est dans la même veine de pensée, à un degré évidemment moindre, que les grands totalitaires qui ont exercé le pouvoir et ont fini, comme l’on sait, d’une manière souvent peu glorieuse.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Pluie de médailles, paraît-il !

Selon le journal L’observateur, trois médailles olympiques en une journée font « une pluie de médailles ». Il nous prend pour des pommes. Mais il faut redorer comme on peut le blason passablement défraîchi de Pépère !
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Les reniements de la gauche.


Le paradoxe breton.


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