mercredi 26 octobre 2016

26 octobre 2016. Nouvelles de la Résistance. Pour l'Etat, les hommes sont superflus !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"J’ai dit que la science moderne avait renversé les barrière qui séparent les Cieux de la Terre, qu’elle unit et unifia l’Univers. Cela est vrai. Mais, je l’ai dit aussi, elle le fit en substituant à notre monde de qualités et de perceptions sensibles, monde dans lequel nous vivons, aimons et mourons, un autre monde : le monde de la quantité, de la géométrie réifiée, monde dans lequel, bien qu’il y ait de la place pour toute chose, il n’y en a pas pour l’homme."
In
Alexandre KOYRÉ.
Études newtoniennes.
Gallimard, Paris, 1968, pp. 42-43.
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2. COMMENTAIRES.
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Ils sont superflus, le homme, les femmes et les enfants sur qui pleuvent les bombes américaines, russes, syriennes, turques, islamiques. Seule compte l’affirmation de la puissance étatique.
Ils sont superflus les habitants des bourgs et villages qui refusent d’accueillir des migrants, qui tous ne sont pas des réfugiés. Ainsi que je l’ai dit, il y a des villes et villages qui les accueillent les bras ouverts, s’en occupent, alphabétisent, et soignent. C’est vers ces lieux – et ils sont assez nombreux – que ces immigrés doivent être dirigés et non vers ceux qui s’y opposent. Ceux qui s’y opposent sont des hommes superflus dont monsieur VALLS n’a cure, puisqu’il est l’État à lui tout seul et que la mesure et les modalités de la dispersion n’ont dépendu in fine que de sa seule volonté ("Ceux qui se mettront en travers de l’accueil des réfugiés trouveront l’État devant eux ! [Tour, 22 octobre 2016]"). Sur ce point, je commence à avoir des doutes, car la réaction de nos policiers donne à penser qu’ils pourraient bien ne pas être aussi dociles que Menton Pointu le croit.
Elles sont devenues superflues nos gentilles femmes de ménage – requalifiées aujourd’hui, pour ce qu’il en reste, de techniciennes de surface. Le ménage peut être fait et très bien par de robots. Pour l'instant, ces derniers ne peuvent encore nettoyer les vitres. Mais la technoscience y parviendra, n’en doutons pas, histoire de diminuer le coût du travail et d’augmenter les profits des financiers.
Superflues encore les concierges de jadis – requalifiées en gardiennes pour celles qui subsistent. Elles sont remplacées par des digicodes (au moins deux : l’un qui donne sur le palier d’entrée, l’autre sur les escaliers ou les ascenseurs qui montent vers les étages).
Peu à peu remplacées par des caisses automatiques nos caissières d’autrefois - requalifiées hôtesses de caisse. Elles deviendront inutiles, et les codes barres se substitueront à leurs sourires.
Ils sont devenus superflus ces vieillards qui coûtent si chers à la Sécu. Suivons donc l’imbécile bernanosien en chef Jacques ATTALI qui soulève l’aspect économique du problème et qui promeut l’euthanasie pour le résoudre.
Ils sont superflus ces enfants que l’on a reconnus comme trisomiques 21 dans le ventre de leur mère. Il convient, avec l’aide des technosciences, de les éliminer dès que le diagnostic est posé.
Superflus, inutiles, obsolètes, les ouvriers de jadis qui, souvent dans de pénibles conditions, montaient des voitures sur les chaînes. Les robots font aujourd'hui l’affaire.
On en finirait pas de dresser la liste des hommes devenus superflus. Curieusement, on n’y met jamais les hommes politiques dont le seul rôle aujourd’hui consiste à harmoniser l’économie et la science par le pouvoir de l’État. Ce qui définit le totalitarisme.
Il est temps de prendre en compte dans la vie politique, comme le dit si bien Marc WEINSTEIN, la subjectivité sociale, faute de quoi nous courrons à la catastrophe. Nous pouvons parfaitement résister à ces dérives totalitaires de gouvernants impuissants à convaincre et réduits alors à employer la force pour imposer leurs vues. Il suffit de les oublier et de leur désobéir s'ils se font trop insistants.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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La preuve qu’il y a des villes qui accueillent volontiers les migrants :


Toutefois, il s’agit de souligner ici que c’est l’avis du député PS de la circonscription et que les habitants de Saint-Brévin sont très divisés sur cette question.
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Gap accueille volontiers les migrants.

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Des paroisses se mobilisent pour accueillir des migrants.


Monsieur VALLS aurait mieux fait, avant d’imposer ses vues, de faire l’inventaire des communes pour lesquelles cet accueil ne posait pas de problèmes. Il y en a, et plus qu’on ne le croit. Il convient donc d’arrêter de jeter l’opprobre sur celles de communes (surtout du midi, d’ailleurs, et il doit y avoir des raisons particulières à cette résistance) qui ne veulent ou ne peuvent offrir une hospitalité décente à ces nouveaux arrivants dont on impose la présence.
C’est que les habitants de ces communes récalcitrantes sont devenus superflus devant l’arbitraire de l’état.


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