lundi 28 novembre 2016

28 novembre 2016. Nouvelles de la Résistance. Les journalistes ne sont pas des missionnaires, ça se saurait !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"On a dit beaucoup de choses très dures sur la complaisance religieuse, politique ou sociale envers les bas quartiers, mais la plus méprisable de toutes est sans nul doute la complaisance artistique. L’éducateur religieux est du moins censé s’intéresser au marchand des quatre saisons parce qu’il s’agit d’un homme ; l’homme politique s’intéresse à lui d’une manière vague et louche parce qu’il s’agit d’un citoyen ; c’est seulement le misérable écrivain qui s’intéresse au marchand des quatre saisons parce qu’il s’agit d’un marchand des quatre saisons. Enfin, tant qu’il ne recherche que des impressions, autrement dit de la copie, son métier est honnête, quoique sinistre. Mais quand il s’évertue à nous montrer qu’il décrit la nature spirituelle d’un marchand des quatre saisons, ses vices obscurs et ses vertus délicates, nous devons lui faire remarquer que ses prétentions sont ridicules, et lui rappeler qu’il n’est qu’un journaliste et rien de plus. Il a même beaucoup moins d’autorité psychologique qu’un missionnaire insensé. Car il n’est, au sens littéral et dérivé du terme, qu’un journaliste, alors que le missionnaire croit en l’éternel. Le missionnaire prétend du moins détenir une version du destin de l’homme à toutes les époques ; le journaliste ne peut prétendre en détenir une qu’au quotidien. Le missionnaire vient dire au pauvre que sa condition est pareille à celle de tout le monde. Le journaliste, lui, vient dire aux autres combien le pauvre est différent de n’importe qui."
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques. Traduction de l’anglais, notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion, Paris, 2010.
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2. COMMENTAIRES.
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En ces périodes troubles où peu d’hommes politiques parlent de la France périphérique et des laissés pour compte de la mondialisation, il est bon de citer CHESTERTON qui, décidément, a des analyses décapantes et d’une justesse confondante.
Monsieur HOLLANDE, en ne s’intéressant justement d’une manière vague et louche à une portion de la population (une fraction dite "éclairée" de la population musulmane) laquelle, par son vote, l’a porté au pouvoir, illustre le propos de notre hérétique Gilbert Keith.
Il y a urgence à réorienter l’usage de nos impôts à l’éradication de la pauvreté. Il y a urgence et, puisque monsieur FILLON vient de gagner les élections primaires de la droite et du centre, laissant monsieur BAYROU interdit et hésitant sur la conduite à tenir, il convient de lui rappeler l’absolue nécessité de s’intéresser à cette France désemparée. Et j’y inclus nos compatriotes musulmans qui ne sont pas tous des islamistes ou des terroristes. Aucune loi, aucun décret, aucune obligation, aucune interdiction ne peuvent se substituer au nécessaire changement de regard que nous devons porter sur les laissés pour compte de la croissance mondialisée et multiculturelle. Il est parfaitement possible de se sentir français tout en étant musulman ou athée ou chrétien : il suffit de se sentir accepté et à l’aise dans l’espace public. Leur sempiternelle laïcité (à géométrie très variable), leurs valeurs républicaines qui conduisent à une catastrophe sans précédent dans le domaine de l’éducation (150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans aucune qualification), à une démagogie obscène en matière de sexualité, à un mépris profond de la culture populaire, tout cela doit cesser. Et qu’ils ne viennent pas nous parler d’ordre moral, car leur tentative, vouée à l’échec, consiste justement à substituer à un ordre moral plurimillénaire, leur ordre moral progressiste, maçonnique et dirigé contre l’humain dans l’homme.
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PAS D’INFORMATIONS DIVERSES.



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