mercredi 4 janvier 2017

04 janvier 2017. Nouvelles de la Résistance. Quousque Najat abutere patientia nostra ? aurait dit Cicéron !

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai ! C’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Toutes les phrases et tous les idéaux populaires d’aujourd’hui sont des échappatoires pour se dérober au problème du bien. Nous adorons parler de « liberté », et dès que nous en parlons, nous évitons toute discussion sur le bien. Nous adorons parler du « progrès », et nous évitons aussi une discussion sur le bien. Nous adorons parler d’« éducation », autre manière d’éviter une discussion sur le bien. L’homme moderne déclare : « Abandonnons tous ces critères arbitraires et embrassons la liberté. » Ce que l’on peut rendre en toute logique par : « Ne décidons pas de ce qui est bon, mais considérons qu’il est bon de ne pas en décider. » Il dit : « Assez de vos vieilles formules morales, je suis pour le progrès. » C’est-à-dire, logiquement rendu : « N’établissons pas ce qui est bon, mais établissons s’il y a un moyen d’en avoir davantage. » Il dit : « Ce n’est ni dans la religion, ni dans la morale, mon ami, que réside l’avenir de la race, mais dans l’éducation. » Ce qui, exprimé clairement signifie : « Nous ne pouvons décider ce qui est bon, mais donnons-le à nos enfants. »"
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
Hérétiques. Traduction de l’anglais, notice et notes par Lucien d’AZAY.
Climats/Flammarion, Paris, 2010, p. 33.

Ne m'en voulez pas si je retape encore les citations dans ce livre réjouissant d'humour et de pertinence !
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2. COMMENTAIRES.
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Il est évident qu’en renonçant à établir une échelle de valeur dans les comportements et à les enseigner à nos enfants, l’éducation nationale actuelle a failli à sa mission. Il ne s’agissait pas d’endoctriner, il s’agissait d’expliquer aux élèves, collégiens, lycéens et étudiants que tous les comportements – qu’ils soient privés ou publics – ne se valent pas, ni pour la santé physique, ni pour la santé psychique ni, à plus fortes raisons (horresco referens), pour la santé spirituelle.
J’en veux pour preuve ce petit reportage télévisé, très récent - il date d'hier ou d'avant hier - fait dans un bureau de tabac où des clients achetaient des paquets de cigarette déclarés neutres et obligatoirement, législativement équipés de cette neutralité. Aucun des clients interrogés n’ignorait la dangerosité de l’addiction au tabac, mais aucun d’eux (homme ou femme) n’entendait abandonner son addiction. Quand on reproche à monsieur FILLON – ce qui semble du reste faux – de ne point vouloir faire rembourser les petits risques, que dire alors de ces comportements irresponsables qui placent la société devant des solidarités (tout à fait compréhensibles, certes et auxquelles elle ne peut ni ne doit se refuser) imposées par des habitudes de vie nocives : hospitalisation pour bronchite chronique obstructive, pour cancer du poumon ou du palais ou de l’œsophage, accidents cardiovasculaires pour ne parler que du tabac. Ne parlons point du vagabondage sexuel et de la propagation du SIDA (un traitement médicamenteux coûte 600 à 1000 euros par mois), de la conduite en état d’ivresse, de l’alcoolisme, tout comportement qui entraîne des ravages pour la santé. Parlons donc du progrès (meilleurs médicaments pour traiter le SIDA, télésurveillance pour débusquer les manquements au code de la route et sanctionner les mauvais conducteurs, les chauffards, ou les distraits ; condamnation des clients de la prostitution). Arrêtez-moi si je me trompe : où est l’enseignement du bien dans tout ça ? Ne parlons pas de morale, surtout pas, ce serait aller contre la liberté individuelle laquelle impose ses conséquences à des gens qui n’en peuvent mais !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Il est grand temps que la belle carnassière dégage !

Lisez ces trois articles, le premier étant des plus croustillants avec la photocapture de ce tweet présidentiel et son énorma faute d’orthographe.




Jusque à quand abuseras-tu de notre patience, Ô Najat !
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Un film qui parle vrai des enseignants passionnés. Eux ne s’encombrent pas de la langue de bois de Najat !


Regardez-bien le tableau noir de la photo. L’enseignante n’a pas peur de parler de transitif indirect, ce qui met un peu plus de plomb dans la possibilité de négocier la grammaire que suggère la belle carnassière. (Aux dernières nouvelles, on lui laisse une circonscription en or dans le Rhône où elle est assurée, dit-on, d’être élue aux prochaines législatives ; si les gens de cette sage province lyonnaise sont avisés, ils la renverront à ses chères études. Elle a fait assez de mal comme ça.)








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