jeudi 5 janvier 2017

05 janvier 2017. Nouvelles de la Résistance. La France ne tire pas son origine de la Révolution

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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(a) "Tout le temps […] que les principes révolutionnaires tiendront dans la tête de la France contemporaine la place qu’ils y tiennent, tout le temps qu’elle se réclamera avec orgueil de ses origines, il y aura des Jacobins."
In
BARBEY d’AUREVILLY.
Les Œuvres et les hommes, tome X. Quantin, Paris, 1888, pp. 343-344.

(b) "Nous venons de mettre sous vos yeux une loi importante de la production humaine : pour permettre à un pays tel que la France de se dégager, il faut raciner les individus dans la terre et dans les morts. Cette conception paraîtra fort matérielle à des personnes qui croient avoir atteint un idéal d’autant plus élevé qu’elles ont mieux étouffé en elles la voix du sang et l’instinct du terroir."
In
Maurice BARRES.
La terre et les morts (Sur quelles réalités fonder la conscience française). La Patrie française, Paris, 1899, p. 27.
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2. COMMENTAIRES.
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Tout le problème tient dans ce mot origine.
La France ne tire pas son origine de la Révolution. La France contemporaine, oui, certes, hélas et c’est une véritable catastrophe sociale, politique et humaine. Et c’est pourquoi TAINE a donné à son immense ouvrage sur la Révolution le titre évocateur que vous connaissez : Les origines de la France contemporaine.
Quand un PEILLON, qui est agrégé de philosophie comme moi je suis archevêque, prétend qu’il n’y a rien avant la Révolution, il profère une ânerie non seulement risible et ridicule, mais fait offense à la patrie qu’il aspire à présider puisqu’il est candidat à la candidature. Nous n’avons rien à faire de ce type d’intellectuel idéologue qui regarde dans son catéchisme socialo-boboïque avant d’examiner les faits. PEILLON est un jacobin de la pure et pire espèce. On voit ce que ça donne pour nos libertés.
BARRES expose très fortement et en des termes qu’il faut replacer dans le contexte de l’époque (le désastre de la guerre de 1870 est encore dans les mémoires), ce que signifie le mot patrie. Je ne partage pas entièrement son point de vue qui me paraît trop réducteur, mais je n’accepte pas que des Français, membres de familles installées sur notre sol depuis des générations (sang et terroir), fassent table rase de ce passé duquel il tire leur existence. Nombre de ressortissants nés à l’étranger et devenus français sont plus français dans l’expression de leur attachement à leur nouvelle patrie que bien des français au cœur devenu apatride par cupidité, idéologie ou bêtise. Lisons François CHENG (académicien), ou Andreï MAKINE (rentré clandestinement en France il y a des décennies et aujourd’hui académicien) et voyons bien qu’il est possible d’être français jusqu’au plus profond de soi-même, sans renier ses origines, et en apportant à la France des richesses que son génie propre n’avait pas su produire. En somme, il est parfaitement possible d’être français par un mouvement centripète du cœur pour un pays de mesure et d’harmonie ; mais il est honteux de se renier comme français par un mouvement centrifuge du cœur pour des chimères ou par goût du lucre et du pouvoir.

Je m’absente pour trois jours. Reprise des billets lundi 9 janvier. Pas d'informations diverses.








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