lundi 10 avril 2017

10 avril 2017. Nouvelles de la Résistance. "Comme si vous y étiez" ou la vie par procuration

Suite du cycle Philippe MURAY.
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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de 
devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"La loi du « comme » est implacable. Elle règne sur l’ensemble des phénomènes modernes. Tout le monde, dans une démocratie qui se respecte, devant avoir droit à tout, et cela étant bien entendu impossible, l’accès à ce qui est jugé désirable ne peut s’effectuer que par le biais d’ersatz. Lorsque l’on a décrété, par exemple, que 80 % de lycéens deviendraient bacheliers, il fallait entendre qu’ils seraient « comme » des bacheliers, ce qui n’est pas du tout la même chose que d’avoir le bac."
In
Philippe MURAY.
Causes (sic) toujours. (Collection "Chroniques du XXIe siècle.)
La comédie du comme. Article paru dans le journal La Montagne, le 2 mai 2004.
Descartes & Cie, Paris, 2013, p. 66.
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2. COMMENTAIRES.
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Jamais une civilisation n’aura été plus irréelle que cette civilisation des apparences. Combien de fois avons-nous vu des publicités vantant tel ou tel succédané à l’aide du fameux « comme si vous y étiez ». Si vous tapez « comme si vous étiez » sur un moteur de recherche, on vous sort 4 180 000 références en quelques secondes. Une émission de France Musique, dirigée par Jérémie ROUSSEAU porte ce nom et nous conduit à croire que l’écoute de concert diffusé ou produit il y a des années produit le même effet que si l’auditeur y assistait en chair et en os, le Huffington post  sous le même titre, affiche la vidéo prise par un adolescent lors d’une descente à ski et nous donne à voir, "comme si on y était" (sic), comment il échappe à une avalanche : frissons rétrospectifs garantis. Et puis c’est la moisson comme si on y était, le carnaval de DUNKERQUE, comme si on y était, la bataille d’EYLAU comme si on y était. Toute ces émissions ou productions s’adornent de cette mention ridicule « comme si vous y étiez ». On peut même faire l’ascension du mont Cervin comme si on y était.
L’inflation des « comme » est incroyable. Elle tend à supplanter la réalité (ce qui nous résiste) par la réalité dite virtuelle (ce qui nous envahit), ce qui est aporétique, car la réalité est ou n’est pas, et ne saurait en aucun cas être virtuelle. C’est ainsi que la technique tend à nous faire vivre par procuration, à nous éviter tout risque existentiel, et à nous conduire au bord du tombeau sans que nous ayons rempli notre existence : mûr, quand nous sommes riches, pour finir nos jours dans des maisons de retraite dorées, où, faute d’être visités par nos enfants, un personnel aux petits soins fera comme s’il nous aimait.
C’est ainsi encore qu’on nous présente la plupart des candidats à l’élection présidentielle comme des hommes neufs, le plus malins de tous dans cet exercice de recyclage, étant monsieur MACRON, qui, après avoir servi servilement monsieur HOLLANDE se présente à nous « comme » un homme neuf, flanqué à droite de Manche-à-air qui n’est plus de la première jeunesse politique, et à gauche de toutes les badernes socialistes en recherche de bouée de survie politique (entendez : en recherche de réélection).
Je ne commente pas davantage le « comme des bacheliers ». La chose est d’une évidence éclatante. Et il faut, comme j’ai pu le constater quand j’étais enseignant, avoir vu des copies d’étudiants en quatrième année d’études supérieures, pour s’interroger sur la profondeur de leurs connaissances grammaticales, aussi bien orthographiques que syntaxiques. Misère du comme ! Misère des apparences ! Misère des faux-semblants ! Quand accepterons-nous enfin de vivre ?
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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A propos des apparences.

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Petits arrangements entre amis.

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Les trois qualités d’un bon président.


Pour ce qui est de la Syrie, on peut affirmer sans crainte de se tromper, que la presse occidentale désinforme complètement. J’ai eu l’occasion de voir un diaporama (d’une heure) et d’entendre une jeune femme, partie en Syrie avec SOS chrétiens d’Orient, commenter ce diaporama dont elle était l’auteur. Elle a été à DAMAS, à HOMS, à MAALOULA, à ALEP (après sa libération), à LATTAQUIE, à TARTOUS. Nous avons vu des photos d’immeubles de ces villes où sont affichés les portraits de Bachar El-ASSAD et de Vladimir POUTINE, ainsi que des drapeaux syriens pendus aux fenêtres. Cette jeune femme intrépide nous a fait part de l’accueil hostile fait par les Syriens aux Français, sauf quand ils ont appris qu’ils venaient aider les chrétiens. Bref, HOLLANDE a fait perdre à notre patrie tout le bénéfice que nous y avions accumulé depuis des siècles, par son aveuglement et sa complaisance vis-à-vis des américains. Si vous êtes intéressé par le témoignage de cette jeune femme, faites-le moi savoir.
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Sur l’idolâtrie de la popularité.

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Amis qui croyez au Fils de l’Homme et vous apprêtez à fêter sa résurrection, écoutez  cette méditation musicale :









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