vendredi 12 mai 2017

12 mai 2017. Nouvelles de la Résistance. Que la démocratie moderne vire au totalitarisme

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Nous entamons aujourd’hui un cycle consacré au livre essentiel de Marc WEINSTEIN, intitulé. L’évolution totalitaire de l’Occident. Sacralité politique I.
Hermann, Le Bel Aujourd’hui, Paris, 2015.

Ce livre permet de comprendre en profondeur les raisons qui nous ont conduit à la situation politique que nous connaissons, et qui marque l’évolution inéluctable de la démocratie vers un totalitarisme organisé par le pouvoir d’État qui concentre en ses mains le savoir de la technoscience, le pouvoir économique et le vouloir politique.

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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Voici la première thèse de ce livre.

Thèse 1. Spécifiquement le totalitarisme, y compris néolibéral, n’est pas un régime politique ou une forme de gouvernement. C’est d’abord une tendance à la superfluité de l’homme. Cette tendance socio-historique du modernisme — modernisme qui ne se confond pas avec la modernité — n’a pas besoin, pour s’exprimer, d’aller jusqu’au terrorisme d’état.
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"Du point de vue généalogique, l’histoire qui mène du second Moyen-Âge aux totalitarismes contemporains via l’absolutisme et le libéralisme, peut être divisée en trois périodes qualitativement différentes : une homogénéisation de l’imaginaire (XIe-XVIe siècles), une unification imaginaire et matérielle (XVIIe-XIXe), une indivision totalitaire (XXe-XXIe siècles) ― chacune contribuant à détruire un peu plus l’hétérogénéité sociale, c’est-à-dire les autonomies qui la constituent (villages, paroisses, guildes, communes, mutuelles, syndicats, etc.). Le mot d’hétérogénéité doit être entendu de manière positive comme désignant tout phénomène magmatique ou « grumeleux » indispensable au maintien de la vie sociale, culturelle, subjective, un tant soit peu autonome. Selon la conception proposée ici, il est impossible d’affirmer que le second moment soit contenu dans le premier et ainsi de suite. Il se trouve qu’aux moments historiques décisifs, l’agir social, recourant à l’imaginaire de l’objectivité scientifique, étatique, économique, renforce l’homogénéité du social (dont le propre, surtout en tendance démocratique, est d’être hétérogène). Il y a de notre point de vue trois moments décisifs : la réforme grégorienne du XIe siècle, le tournant scientifique du XVIIe, le tournant étatico-économique de 1870-1910." (Page 50)

"À l’âge totalitaire (dans son essence non terroriste), l’indivision du social sous l’effet du triple mouvement déterministe d’objectivation (scientifique, étatique, économique) va de pair avec le remplissage déterministe du pouvoir. Là où le pouvoir démocratique se distingue par le vide de son indétermination historique (l’histoire est ouverte, elle n’est pas prédéterminée par un Dieu, les hommes dans leur subjectivité sociale plurielle y sont des créateurs contingents de nouveautés dont le visage n’est pas prévisible), le pouvoir totalitaire se distingue par le plein de sa détermination objective : les décisions politiques sont prédéterminées par des « experts de l’objectivité » techno-bureaucratique. De ce point de vue, le néolibéralisme n’a pas besoin d’être terroriste pour être totalitaire : en lui, le pouvoir est si plein (d’objectivité scientifique) que les élections, qui dans le principe, devraient être des moments subjectifs d’indétermination (le peuple vote et on ne sait pas ce qu’il va décider), n’y ont plus aucune valeur démocratique. Les Grecs, qui avaient compris le danger de la brigue (Untel ne se porte-t-il pas candidat pour des motifs qui ont peu à voir avec le bien commun ?), pratiquaient le tirage au sort qui veut dire : élection vide de candidature et pleine d’indétermination subjective et démocratique (contingence). Sous le totalitarisme néolibéral, les élections sont pleines de candidats de « droite » et de « gauche » qui incarnent  tous, à quelques nuances près, les valeurs sans valeur de l’objectivité déterministe de la science chimico-physico-informatique, étatique, économique. C’est pourquoi, à quelques nuances près, les politiques de « gauche » et de « droite » sont proches ― toutes au service de l’objectivité scientifique et déterministe." (Page 54)
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 2. COMMENTAIRES.
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Il est assez évident qu’une partie des électeurs ont apporté leur suffrage à monsieur MACRON, car, en écoutant les économistes qui se sont toujours trompés, ils ont cru que la sortie de l’euro ou la contestation de l’Europe conduiraient à des catastrophes économiques, à l’apocalypse sociale et au chaos politique. En somme, les hommes politiques, en bon déterministes qu’ils sont, pensent qu’il n’est pas possible de FAIRE AUTREMENT. La vérité, c’est que personne, par exemple, ne peut dire ce qui se passerait en cas de sortie de l’euro. Ce ne sont pas les 8 millions de pauvres qui en pâtiraient : ils n’ont rien. Ce ne sont pas les chômeurs : ils n’ont pas de travail. Ceux qui en pâtiraient sont, en réalité, ceux à qui profite le système. Les Britanniques n’ont pas eu peur et ils ont opté pour la sortie d’un système qui n’a strictement aucun sens culturel, aucun sens politique, aucun sens humaniste. Je vous garantis qu’en cas de sortie de l’euro et avec des mesures analogues que les Britanniques ont su prendre en leur temps pour attirer la grande finance à Londres, nous pourrions combler les pertes (très putatives) qui accompagneraient cette prise de liberté, en attirant chez nous non pas les grands de la finance internationale, mais des entreprises ayant avec notre industrie et nos manières de vivre des accointances profondes. Seulement voilà, cela demande un effort de la part des possédants, il y faut de la détermination, et des mesures à l’échelle humaine. Rien de tout cela ne nous est proposé. Nous reviendrons sur le sujet avec des propositions pratiques.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Un citoyen russe parle de sa patrie, de ses erreurs et nous met en garde.

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Contre l’esclavage des femmes, les Sentinelles/Veilleurs debout toujours là !


Pendant ce temps, Pépère pérore encore et fait dans la repentance recuite sur  l'esclavage dont nous savons qu'à la fin du XVIIIe siècle, à NANTES, grand port esclavagiste, elle était le fait d'armateurs tous francs-maçons.
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Non, il n’y a pas que l’économie !

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Une séquence jubilatoire : l’entartage serbe de BHL !

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Le retour des veilles badernes ou la nuit des morts vivants !



Je ne veux pas trahir des confidences qui m'ont été faites aujourd'hui, mais les basses manoeuvres de certains "ténors" issus des Républicains autour de divers élus pour les rallier à monsieur MACRON est absolument ignoble. Il y en a un, je le sais, pour lequel je ne voterai pas aux élections législatives.

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