jeudi 10 août 2017

10 août 2017. Nouvelles de la Dissidence. J'en appelle aux jeunes !

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Je prends le risque inconsidéré de me faire taxer de négatif et de ringard par certains amis, en poursuivant le cycle de Simone WEIL. Dans la section des commentaires, je m'efforcerai de répondre aux objections qui m’ont été faites par Dominique, un de ces amis justement, que je connais depuis très longtemps.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR. 
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"C'est d'une part l'héritage de la Terreur, d'autre part l'influence de l'exemple anglais, qui installa les partis dans la vie publique européenne. Le fait qu'ils existent n'est nullement un motif de les conserver. Seul le bien est un motif légitime de conservation. Le mal des partis politiques saute aux yeux. Le problème à examiner, c'est s'il y a en eux un bien qui l'emporte sur le mal et rende ainsi leur existence désirable."
In
Simone WEIL.
Note sur la suppression générale des partis politiques."
Climats/'Editions Flammarion, Paris, 2006 (date du dépôt légal). (Page 24.)
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2. COMMENTAIRES.
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Je ne commenterai pas la citation. Je l'abandonne à votre sagacité. Je vais répondre à Dominique

(a) Commentaires relatifs à la première critique : à quoi ça sert de citer des auteurs qui sont vieillis, incompréhensibles pour des jeunes ?

Il y a dans cette remarque une idée qui consonne étrangement avec ce que le monde moderne pense de la culture. A quoi sert-il de parler d’Aristote et des trois formes de gouvernement, de Montaigne et de son salutaire scepticisme, de Tocqueville qui a analysé, et comment, le fonctionnement de la démocratie en Amérique, ou encore de Léon Bloy, un pamphlétaire comme on n’en fait plus — il a dézingué de belle manière la bourgeoisie pharisienne et ses dérives ? A quoi sert-il de citer Goethe, Shakespeare, Dante ou Cervantes ? Pourquoi parler de Pascal, de La Bruyère, de Molière ou de Racine, pourquoi évoquer la sublime prose de Chateaubriand, celle de Proust, etc. Tout cela est inutile. Tout cela n’est pas vendeur. Et il est bien difficile pour Hollywood d’en tirer un scenario pour un film à grand spectacle.
Non ! Aujourd’hui on a le droit et le devoir d’encenser Voltaire (c’est en effet un immense auteur ; mais on peut contester et je le fais, aussi bien ses idées que sa probité intellectuelle), on peut pleurer sur quelques constats définitifs mais faux de Marx, et surtout porter la Duras ou la Beauvoir, quand ce n’est pas la Sagan, au pinacle de la littérature. Mais on ne se demande pas d’où ces trois derniers tirent la sûreté de leur langue et la pauvreté de leur sensibilité ? Elles puisent leur style dans les réserves des grands anciens, et plongent leur plume dans l’encrier du ressentiment, de l’aigreur et d’une violence inouïe contre toute transcendance. J’avance avec certitude qu’elles ont hérité d’une culture pluricentenaire, dont elles ont fait ce qu’elles ont cru devoir en faire.

(b) Commentaire de la deuxième critique : ce Blog est négatif.

Bien évidemment je conteste qu’il le soit. Il s’efforce d’être factuel, et d’éclairer par des événements contemporains, des interviews, des décisions politiques ce qu’évoque la ou les citations du jour. Si je le fais, c’est que la plupart du temps ces événements sont passés sous silence, que ce silence de la presse est volontaire, et que ce silence n’a qu’un but : celui de manipuler l’opinion : c’est ce qu’on appelle pudiquement l’ingénierie sociale (je reviendrai sur cette notion, car j’ai accepté de relire et de corriger éventuellement une grande thèse sur ce sujet épineux.) J’ajoute que dans la plupart des liens que je donne dans la section de la revue de presse, il y a toujours au moins une ou deux références positives, joyeuses, innovantes et merveilleuses.

(c) Troisième critique : ce Blog ne peut toucher les jeunes générations.

Je répondrai ceci : je suis en contact quasi quotidiennement avec des jeunes gens et jeunes filles de terminales ou de première année de Fac. Ils ne sont pas superficiels, ni légers. Ils me posent des questions profondes et souvent personnelles. Ils sont modernes, bien dans leurs baskets, mais ils pensent. J’en appelle donc à ceux des jeunes avec qui j’ai été en contact cette semaine : Jean, Nicolas, Benoît, Antoine, Olivier, Philippe pour qu’ils donnent leur avis. Nous avons souvent bien ri ensemble, au point que l’un d’eux a voulu changer mon adjectif de totémisation : ce serait, pour lui, joyeux qui m’aurait été le mieux. N'est-ce pas Antoine ?
En vérité, je ne me console pas d’appartenir à la génération perdue de 1968. Elle a flanqué par terre la Patrie, et n’a su mettre au centre du jeu social que le clinquant, le bling-bling-, le buzz, le fric, le sexe et la liberté de tout faire sauf celle de critiquer.
Je crois que cette génération de jeunes est magnifique. Qu’elle relèvera le pays, et que de nouveau nous pourrons nous dire fiers d’être Français. Je suis dans l'espérance la plus totale. Est-ce clair ?
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3. REVUE DE PRESSE.
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Un lien positif.

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Un lien qui questionne.

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Un lien négatif et questionnant.

Voilà ce qui ne va pas !

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Un lien questionnant.

La liberté de penser ?

ou
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Un lien terrible !

Voilà qui n’intéresse pas la presse bien pensante.

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Un autre lien questionnant et terrible.

J’essaye d’illustrer le billet d’hier.

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Un lien qui devrait scandaliser.

On marche sur la tête !


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