dimanche 8 octobre 2017

08 octobre 2017 Nouvelles de la Dissidence. Retour à la case départ ?

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. On a vu réapparaître — sous couvert de progrès — un capitalisme à l’ancienne ; celui, sans freins ni scrupules, de la révolution industrielle et d’Adolphe THIERS. Germinal fut à la mode. L’explosion fracassante des inégalités, le détricotage des lois sociales et l’affaissement de l’État-providence faisaient renaître chez nous les injustices pas si éloignées de celles que dénonçait les Gavroches de 1871, ou Karl MARX dans son Manifeste du parti communiste (1848). Dans le même temps, réapparaissaient dans le paysage occidental les « grandes familles » possédantes, les milliardaires mirobolants, les empires financiers plus forts que les États, les puissances incommensurables, les logiques de maharajas ou de castes venues d’un autre temps. Comme les pauvres de Victor HUGO ou de Charles DICKENS regardaient avec envie les vitrines des boulangeries, les pauvres d’aujourd’hui apprirent à contempler la richesse des puissants sur les écrans de télévision. Où était la différence ? Là encore, le « vieux » perçait sous le neuf."
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions du Seuil, Paris, 2001. (Page 190.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il me semble que ce passage n’appelle pas de commentaires détaillés tant il est juste. BOLLORE, BETTANCOURT, ARNAUD, et tant d’autres noms moins médiatisés représentent en effet ces grandes familles possédantes et ces milliardaires mirobolants évoqués par Jean-Claude GUILLEBAUD. Il ne s’agit pas de les montrer du doigt car ce sont nous, les consommateurs, qui les avons portées au pinacle du temple de la Fortune et qui avons ainsi créé de toute pièce les conditions propices à l’émergence d’une envie destructrice chez les plus pauvres. Rien ne nous oblige à acheter des produits de l’Oréal, par exemple. Échapper aux rets de BOLLORÉ ou de Bernard ARNAUD est plus difficile. Leurs clients privilégiés sont souvent d’autres grands de ce monde. Il n’est pas évident pour le commun des mortels de s’offrir une valise Louis Vuitton. Mais comment résister à la gratuité de C-News un journal mis chaque jour à la disposition des voyageurs du métro, comment intervenir dans les transports et la logistiques dont le groupe BOLLORÉ est un fleuron ?
Comment ne pas voir que, sous couvert de faciliter l’emploi (sous-entendu l’emploi salarié) par la voie des ordonnances, nous soumettons l’ordre politique à l’ordre économique ? D’un trait de plume, pour de simples questions d’optimisation (ô le joli mot) fiscale ou financière, on peut jeter dans le chômage des milliers de personnes. Ce n’est pas l’industrialisation sauvage qu’il faut promouvoir, c’est un nouvel ordre social où les initiatives individuelles consacrées à la production de biens primaires ou secondaires sont privilégiées. Cette promotion permettrait de responsabiliser l'homme et de le rendre maître de sa vie, tout en allégeant la pression insupportable de l'Etat Providence. On en est très loin, et je crains fort que sous couvert de progrès, comme le dit si bien GUILLEBAUD, nous ne fassions un grand pas en arrière, vers ce siècle de fer où des enfants de 12 ou 14 ans travaillaient 8 à 10 heures par jour pour aider leurs pères et leurs mères à nourrir leurs frères et sœurs. Bien entendu, on a dépassé (heureusement) cette exploitation de l’enfant et de l’adolescent, mais a-t-on tout à fait supprimé cette exploitation intellectuelle que constitue le contrôle financier dans les entreprises et la recherche du profit maximum. (Je connais une chaîne d’hôtels qui a supprimé les balayettes des toilettes ; ça devait coûter trop cher. On laisse aux femmes de chambre le soin de purifier les cuvettes des WC au cas où elles seraient souillées. Voilà ce qu’on appelle le progrès !).
Que dire des empires financiers qui peuvent, sur un coup de dés, ruiner la planète, comme la crise des subprimes l'a prouvé. Telle banque, payée des millions de dollars, certifie les comptes publics de la Grèce pour la faire rentrer dans le système de l'euro. Ces comptes sont truqués. Telle autre fait porter le chapeau de sa déconfiture à un bouc émissaire et prétend qu'elle ignorait les prises de position hasardeuses dudit bouc. Telle autre - comme hélas j'ai eu la tristesse de le constater pour l'un de mes très proches - par ses exigences immédiates de remboursement d'un emprunt, pousse à la liquidation judiciaire d'une entreprise jeune d'à peine six mois.
L'argent est le second nom de Satan. 
Et il semble que nous retournions à la case départ, à ce XIXe siècle qui a vu naître la lutte des classes et chamboulé définitivement l'ordre du monde au nom du progrès (entendez : au nom de l'intérêt d'un petit nombre). 
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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La semaine politique vue par L’Incorrect.


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Un enfant extraordinaire.

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Un entretien explosif de Jeannette BOUGRAB.

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J’aime bien cet article car il indique des voies pour s'en sortir.


Cela ne signifie pas que j'approuve la totalité de son contenu.
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A lire de toute urgence.

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Féminisme et islam.

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Mon Dieu ! Une crêche !


En Vendée, cependant, le Conseil Général a le droit de mettre une crèche dans ses locaux !



Le tribunal administratif de Lyon interdit la crèche dans les locaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Wauquiez interjette appel

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