lundi 16 octobre 2017

16 octobre 2017. Note brève : dans le monde, pas du monde. L'inauguration de l'Oasis

Il y avait foule, hier soir, dans la salle Sainte-Jeanne pour la bénédiction solennelle des locaux de l’Oasis. La messe inaugurale était concélébrée par le vicaire épiscopal en charge de l’enfance et de l’adolescence pour l’archidiocèse de PARIS, par le père curé de Sainte-Jeanne et par l’aumônier de l’Oasis. Les célébrants étaient assistés d’un diacre, un ami en compagnie de qui je fis jadis mes études de pharmacie. Une impressionnante cohorte de servants de messe aidait au déroulement des actes liturgiques : Axel, Matthieu, Jules, Étienne, Louis, et d’autres dont je ne connais pas le prénom : une petite dizaine en tout. Ils ne sont pas des enfants mais de grands jeunes voire de jeunes adultes et il est beau de voir qu’ils ne renient pas la foi de leur baptême quand ils revêtent l’aube blanche des serviteurs.
La chorale, magnifiquement dirigée par Victor, qui joue aussi de la guitare, accompagnée au piano, la flûte traversière et un violoncelle aux sonorités déchirantes étaient constituée de jeunes hommes et de jeunes femmes, les premiers étant essentiellement des chefs scouts, Charles en tête. (Tout le monde ou presque ignore que Charles a sauvé la vie d’un homme qui se noyait dans la Seine, en se jetant dans l’eau glacée dans une nuit ténébreuse de la saint  Sylvestre.) Les fidèles ? Des enfants, des adolescents, des jeunes gens, des jeunes couples avec leur bébé, et puis des parents, ou des vieux comme votre serviteur. Comme je n’entends plus très bien, je suis toujours au premier rang. Et à chaque messe des jeunes, Maxence, entre 13 et 14 ans vient s’asseoir à côté de moi, et se voit rejoindre par une toute petite fille qui s’assied sans façon sur ses genoux. Maxence a fait la première lecture, il lit remarquablement bien, lentement, en y mettant le ton. Il chante d’une très belle voix. A ma gauche, une maman, visiblement d’origine indienne ou sri-lankaise (ce que j’avais deviné et que je lui ai dit du reste) et ses deux petits garçons, sages et concentrés. Le papa est au deuxième rang car il n’y avait plus de place au premier. Des scouts, des jeunes du catéchisme, des anciens de l’aumônerie, les enfants adorateurs, les enfants du patronage, une mosaïque recueillie écoutent l’homélie du vicaire épiscopal : le choix par Dieu d’un petit peuple misérable (pour lui éviter de prendre la grosse tête), la volonté de Dieu de faire de tous les hommes des amis, des fils, l’urgence de la mission des jeunes par les jeunes. De temps à autre, le Père pose des questions : j’aide un peu Maxence à répondre certes, et le vicaire épiscopal s’en est rendu compte qui me le dira après la bénédiction solennelle des locaux.
Je vois Irène, Marie, Céleste, (qui aide au service du cocktail de clôture). Marie aide à l’encadrement des enfants de CM1 et CM2 à l’Oasis, bien qu’elle soit engagée dans un Master 1 de biologie intégrative. Je vois aussi Gabriel et Andéol : je les avais eus dans les groupes de secondes que l’on m’avait confié à Saint-Jean de Passy pour la catéchèse. Ils sont CP, et Andéol se réjouit d’avoir accueilli comme second dans sa patrouille, Jean-Roch, aspiré par le scoutisme à la suite du témoignage qu’Antoine avait donné l’an dernier à l’aumônerie de l’enseignement public. Et puis il y a Eudes, qui maintenant m’assiste pour la catéchèse des premières et terminales de l’enseignement public, il y a Louis-Gabriel. Je ne puis tous les nommer, et si j’en ai oubliés, qu’ils me pardonnent.
Yann, le Président de l’oasis, un trentenaire enjoué explique lumineusement les buts de l’Association et nous apprend dans une incise que l’Oasis va ouvrir un service d’aide aux jeunes entrepreneurs. Il y a aussi Guillaume, le vice-président, un ingénieur brillant et discret…
Ce que je décris ici est l’exacte réalité. Ce que je dis là est la vérité : il y a une jeunesse chrétienne admirable, active, généreuse. Et la foule qui se pressait hier ne s’y trompe pas.

Oui, ces jeunes sont dans le monde, mais ils ne sont pas du monde et répondent ainsi à l’appel de Jésus qui les y envoie en leur enjoignant de n’en point partager les fausses valeurs !

Note du 24 octobre : je prie mes lecteurs d'excuser les fautes d'accord que j'ai laissées jusqu'à ce jour et que je viens de corriger.

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