mardi 7 novembre 2017

07 novembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. L'homme s'incline devant le veau d'or !

 Nous poursuivons avec notre bon Léon !
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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On ne peut pas vivre sans argent.

             "In-con-tes-ta-ble-ment. Et c’est si vrai que, quand on en manque, on est forcé de prendre celui des autres. Cela peut se faire, d’ailleurs, avec beaucoup de loyauté.
             "« Je ne force personne, fait observer affablement un prêteur à cinquante pour cent, mais j’ai des risques et il faut que l’argent travaille. » Vivre sans argent est aussi inconcevable pour cet homme juste que vivre sans Dieu pour un solitaire de la Thébaïde. Et ces deux viveurs ont raison, puisque leur objet est identique, inexprimablement IDENTIQUE.
             "Ayant déjà tellement prouvé qu’il est impossible de vivre sans manger, il est à peu près oiseux d’entreprendre la démonstration de la vitale nécessité de l’argent. Manger de l’argent ! hurlent en chœur les pères de famille. Quel trait de lumière que cette locution métonymique.
             "Hé ! Que pourrait-on manger, dites-le moi, si on ne mangeait pas de l’argent ? Existe-t-il dans le monde une autre chose qui soit mangeable ?
             "N’est-il pas clair comme le jour que l’Argent est précisément ce même Dieu qui veut qu’on le dévore et qui seul fait vivre, le Pain vivant, le Pain qui sauve, le Froment des élus, la Nourriture des Anges, mais, en même temps la manne cachée que les pauvres cherchent en vain ?
             "Il est vrai que le Bourgeois, qui sait presque tout, ne pénètre pas ce mystère. Il est vrai aussi que le sens du mot « vivre » ne lui est pas clair, puisque l’argent sans lequel il soutient généreusement qu’on ne peut pas vivre est, néanmoins, pour lui, une QUESTION de vie ou de mort…
             "N’importe, il le possède, voilà l’essentiel. S’il ne le mange pas lui-même, d’autres le mangeront après lui, c’est sûr.
             "Mais quand il profère ces mots redoutables, j’ose le mettre au défi de ne pas ressembler à un vrai prophète et de ne pas affirmer Dieu avec une force infinie. Trahitur sapientia de occultis." [Texte intégral.]
In
In
Léon BLOY.
Exégèse des Lieux Communs. Rivages poche/Petite Bibliothèque. N°501.
Payot et Rivages, Paris, 2015. (Section X. Page 28.)
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2. COMMENTAIRES.
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Léon BLOY, on le sait, vécut dans une très grande pauvreté. Il eut à faire – sa correspondance le prouve – à des « chrétiens » qui n’avaient de chrétiens que le nom ; il sollicité leur aide et se vit rebuté par nombre d’entre eux. C’est qu’il frappait à la mauvaise porte, celle des « bourgeois » précisément qu’il ridiculise dans son Exégèse des lieux communs et dont il parle avec une âpreté terrible dans son roman Le Désespéré. Dans l'exégèse de ce lieu commun, il illustre ce que disait notre saint Jean Bouche d'or : "Tout riche est voleur ou fils de voleur"
Il est tout à fait clair, à mes yeux du moins, que ce qui condamne ce monde est l’économisme, la primauté du profit, du bénéfice, de l’investissement, au détriment de tout ce qui donne du prix à la vie humaine et qui ne se laisse pas réduire à un compte de résultat, à des statistiques, à des impôts ou à des prestations sociales.
Ce monde a besoin d’amour. Voilà qui me rappelle cette phrase de saint Vincent de Paul à sainte Louise de Marillac, et qui résume en fait toute l’approche de la pauvreté comme de la richesse : « Ma fille, disait-il, souvenez-vous qu’il nous faut beaucoup d’amour pour que les pauvres nous pardonnent le pain qu’on leur donne ». Ce n’est manifestement pas devant un guichet de la CAF ou de la Sécu que l’on trouve cet amour. On ne saurait blâmer les fonctionnaires qui, derrière l’hygiaphone, aident les bénéficiaires à remplir des formulaires incompréhensibles. Ils font leur métier, un métier où ils ne sont que de simples rouages d’un système fait pour broyer les personnes.
Toutes les relations humaines ne se résument pas à des transactions commerciales non plus qu’à de savants calculs que les fiscalistes de BERCY établissent pour, disent-ils, protéger les plus démunis. Ils ne protègent rien du tout. Ils ne font qu’enfoncer dans la servitude des dizaines de personnes qui vivent, ou plutôt survivent, dans des conditions inacceptables et que nous ne voulons pas voir ni, bien sûr, imaginer. Nous nous inclinons devant le veau d'or, et c'est pourquoi il y a des pauvres (et il y en aura toujours avec nous disait et dit Jésus qui connaissait l'insondable perversité de notre coeur.
Pour des raisons personnelles que je n’ai pas à expliquer ici, j’ai vraiment pris conscience qu’au-delà du geste de don, la parole, le sourire et l’ouverture du cœur font des merveilles et réjouissent le chœur des anges qui qui chantent l’Agneau.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Damer le pion aux grandes surfaces voraces : l’exemple des producteurs alsaciens !

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Ces fanatiques étaient prêts à tout.


Cependant, on peut se poser la question : qui leur a vendu ces armes, ces chars, ces substances chimiques ? Qui avaient intérêt à le faire ?
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C’est sûr qu’avec des énarques comme responsables administratifs, l’armée française est bien dirigée.

Décidément, on marche sur la tête.

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Et nous nous ouvrons des mosquées.

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Pendant combien de temps ce scandale va-t-il durer ?

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Excellente analyse du problème de la croix de Ploërmel.


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