dimanche 12 novembre 2017

12 novembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Un portrait au vitriol d'Ernest par Léon !

-
Rions à gorge déployée avec Léon BLOY !
-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
Un portrait au vitriol d’Ernest RENAN, l’homme qui ne voulait point s’abaisser à faire connaître la science au vulgaire. Vous allez vous tenir les côtes !

"[…]
J’eus, un jour, la fantaisie d’entendre le cours de M. Renan, titulaire de la chaire d’hébreu au collège de France. Je ne l’avais jamais aperçu dans l’espace et je voulais que mes yeux me donnassent une idée de plus sur ce sophiste mellifluent qui déconcerte et surmène l’imagination en sens inverse de la splendeur morale et de toute vraie grandeur.
Je vis un homme de taille médiocre, à l’embonpoint élastique, agile et fermement planté sur de petites jambes de montagne, évidemment calculées pour porter leur homme aussi bien sur les rocs de l’explorateur phénicien que sur les tréteaux basculants du conférencier. L’impression première et immédiate est celle d’un vieux frère de la doctrine chrétienne, frère Potamien ou Junipère, qui aurait distribué les fruits de l’arbre de la science à trois ou quatre générations. Face glabre, au nez vitellien, légèrement empourpré et picoté de petites engrêlures qui tiennent le milieu entre le bourgeon de la fleur de pêcher et les bubelettes vermillonnes d’un pleurnichage chronique, assez noblement posé, d’ailleurs, au-dessus d’une fine bouche d’aruspice narquois et dubitatif, ― comme un simulacre romain de la Victoire ailée, au bord d’une route tumultueuse de la haute Asie, encombrée du trafic suspect de Babel et de Chanaan.
Le double menton gras et savoureux est d’un ecclésiastique, depuis longtemps accommodé aux délicatesses de ce monde charnel et généralement facile aux convenances et aux absolutions. Ce menton s’étale sans recherche ni vergogne, par le repli habituel d’une méditation antique, sur un cou raisonnablement court, et pas plus apoplectique que le teint, assez semblable à celui d’une citrouille entrevue à travers une vitre de corne.
[…]."
In
Propos d’un entrepreneur de démolitions.
Chapitre : Configuration du savantasse. À propos des souvenirs d’enfance et de jeunesse de monsieur Renan. (Pages 47 et 48.)
Tresse, éditeur, Paris, 1884.
Reproduction en fac simile sur papier, Hachette livre/BNF, Paris, sans date.
On peut se procurer cette reproduction à la Librairie Téqui, 8 rue de Mézières, Paris.
-
2. COMMENTAIRES.
-
Ce passage est du plus pur style, flamboyant, inimitable tant par la syntaxe que par le vocabulaire, de notre cher Léon BLOY.
Les ans, les mois et les jours ont passé sur la tombe de RENAN. Et il n’est pas inconvenant, maintenant, de rappeler qu’il tenta par ses écrits de décrédibiliser les Évangiles et le Christ. Cela n’enlève rien à son érudition en matière de langues sémitiques anciennes. Mais il est bon de rappeler que tout ce tintamarre antichrétien, aujourd’hui parfaitement déconsidéré par l’archéologie, la philologie, la paléographie, bref par la science dont notre RENAN se voulait le champion, aboutit à la conversion de son petit-fils (Ernest PSICHARI ; la mère de PSICHARI, Noémie, était la fille de RENAN) qui connut PEGUY, Maurice RECLUS, Henri MASSIS, Jacques MARITAIN (BLOY était le parrain de Raïssa MARITAIN). PSICHARI était devenu tertiaire franciscain et se destinait à la prêtrise, après sa conversion, mais il fut tué le 22 août 1914 après un combat héroïque contre les allemands, ce qui nous conduit à admirer encore davantage ces poilus pour qui la France n’était pas un mot, mais une personne.
Comme je le disais à un ami, BLOY fut stigmatisé car il avait eu le tort de prendre au sérieux la Parole de Jésus. Pas bon ça, pas bon du tout.
Me voici rendu au soir de ma vie. Je rencontre dans les catéchèses dont on m’a demandé d’être responsable, des jeunes admirables, qui me tirent vers le haut, et qui m’obligent si je ne veux pas leur mentir à tenter d’être saint. Je vous jure que ce n’est pas facile. Mais ces efforts, pas toujours couronnés de succès, me procurent une indicible joie. BLOY avait pour vocation d’être prophète. Je comprends aujourd’hui que la mienne était d’enseigner Jésus.
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Encore un effort Marlène, et peut-être serez-vous présentable.

-
Que fait le Conseil d’État, mon bon monsieur ? RIEN DU TOUT.



Et les médias accusent les élus !

-
Tout le monde s’en fout ! Ce sont des chrétiens.

-
Bien entendu les imbéciles de Golias traitent cet évêque de « dangereux ».

Que voulez-vous en effet ! Son séminaire et plein, il accueille tous ceux qui veulent annoncer Jésus messie et sauveur. C’est IMPARDONNABLE !

-
A lire les scénarii possibles sur les conséquences de la disparition prévisibles de l’UE.

-
Allez les jeunes, cet appel vous est adressé.

-
Et comme toujours un très beau commentaire d’Elvire DEBORD.

Le livre qui est commenté porte sur l’institution des béguinages.



Aucun commentaire: