samedi 31 mars 2018

Samedi 31 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Persécution, martyre, souffrance, le lot ordinaire du disciple !


-
C’est le moment de sortir du sommeil !
-
1. LE MARTYRE, LOT PRÉVISIBLE DU CHRÉTIEN.
-
"Le martyre, traditionnellement, est aux racines de l’Église. Les premiers chrétiens considéraient que vouloir souffrir, voire donner sa vie pour le Christ, était le plus beau témoignage rendu à la vérité. Retrouvons cet esprit et préparons-nous à subir pour notre foi de dures souffrances, et jusqu’à la mort."
In
Rod DREHER. Ouvrage cité. (Page 180.)
-
2. CONTREPOINT DE SAINT POLYCARPE.
-
"Ils l’attachèrent donc [il s’agit de Polycarpe], au lieu de le clouer. Lié au bûcher, les mains derrière le dos, il ressemblait à un bélier de choix, choisi dans un grand troupeau pour être immolé, en sacrifice agréable à Dieu. Alors, levant ses yeux au ciel, il pria : « Seigneur, Dieu tout-puissant, père de Jésus-Christ ton enfant bien-aimé et béni, par qui nous t’avons connu, Dieu des anges, des puissances, de la création entière et de toute la lignée des justes qui vivent devant ta face, je te rends grâces, parce que tu m’as jugé digne de ce jour et de cette heure, digne d’être compté au nombre de tes martyrs, et de boire le calice de ton Christ. Ainsi ressusciterai-je à la vie éternelle de l’âme et du corps, dans l’incorruptibilité de l’Esprit-Saint. Comme il me serait doux d’être reçu aujourd’hui, avec eux, devant ta face, dans ce sacrifice aimable et onctueux, que tu as toi-même préparé, annoncé et que tu accomplis, ô Dieu qui ne déçois pas, Dieu de vérité ! […]."
In
Le martyre de Polycarpe.
[Il s’agit d’une lettre adressée par l’Église de Smyrne à l’Église de Philomélion, peu après le martyre du vénérable vieillard – il avait 85 ans – qui a eu lieu un 23 février en 155, ou 156 ou peut-être en 167.)
Les Pères apostoliques. Récits de la primitive Église. Traduction et introduction de France QUÉRÉ. (Collection "Points", série Sagesses, N°Sa 22.)
Éditions du Seuil, Paris, 1980.
-
3. HISTOIRE VRAIE QUI DATE D’HIER.
-
Thomas est lycéen, en terminale, au Lycée Claude Bernard. C’est un jeune homme lumineux, à la foi rayonnante et profonde. Il est scout routier. Hier, il se rend donc au Lycée, avant de nous rejoindre pour l’office du vendredi saint. Il porte un sweet bleu marine, avec à la hauteur de la poitrine, à droite, en blanc, la croix potencée des scouts. Un professeur, un de ces soucieux du respect de la loi sur la laïcité je suppose, lui demande d’un ton inquisiteur : « vous avez le droit de porter un tel vêtement  ? »…
Oui, répond Thomas, absolument sidéré de la question.
Ah, voilà un professeur qui fait plus attention à la discrète croix scoute, qu’aux tee-shirts à tête de mort, ou à la gloire de Satan (il en est hélas), tout chamarrés de leur ostentatoire inclination. À ces jeunes, je doute que ce vigilant et sourcilleux professeur ait adressé la moindre remarque.
Ainsi va le monde. Un jour viendra où d’autres Thomas seront tabassés, injuriés, ridiculisés parce qu’ils osent dire qu’ils sont scouts, c’est-à-dire chrétiens.
C’est ainsi que commencent les persécutions, et que se préparent les martyres !
-
4. LIENS UTILES.
-
Comme je m'y suis engagé vis-à-vis de moi-même, je ferai aucun commentaire sur ces liens.

Témoignage de Marielle BELTRAME.

-
Le vrai motif du sacrifice d’Arnaud.

-
La lâcheté en marche.

-
J’ai hésité avant de vous donner ce lien ; son contenu est tout de même éclairant.

-
Des vocations après le sacrifice d’Arnaud.



mercredi 28 mars 2018

Mercredi 28 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin.


-
C’est le moment de sortir du sommeil ! 
-
1. CE QUE DES BENEDICTINS ONT DIT A ROD DREHER.
-
"Toujours tourné vers le Christ, les moines reconnaissent qu’Il est le Créateur et Celui en qui tout trouve son essence et que l’homme n’est pas la mesure de toute chose. Contrairement aux successeurs laïcs du nominalisme, les bénédictins ne croient pas que le sens de la Création dépend de la volonté de l’homme. Pour eux, le sens est une réalité objective, pleinement voulue par Dieu, et à la portée de ceux qui ont choisi de laisser leurs passions de côté pour voir comment Dieu voit.
"« Nous ne pouvons nous attacher aux choses d’ici-bas, sous peine de finir par croire qu’elles tirent leur sens de nous-mêmes, me dit le frère Évagre HAYDEN, âgé de trente-et-un ans. Ce serait une erreur : nous ne donnons pas leur sens aux choses ; Dieu seul le fait. »"
-
2. CONTREPOINT DE THOMAS MERTON.
-
"Tout ce qui existe et tout ce qui passe rend témoignage à la volonté de Dieu. Mais voir un signe, et l’interpréter convenablement sont deux choses différentes. Notre premier devoir est toutefois de reconnaître les signes pour ce qu’ils sont. Si nous ne comprenons pas qu’ils indiquent quelque chose qui les dépasse, nous n’essaierons pas de les interpréter."
In
Thomas MERTON.
Nul n’est une île. Traduit de l’américain par Marie TADIÉ (Collection «Points», série Sagesses, N°Sa64.)
Éditions du Seuil, Paris, 1993 (date du dépôt légal). (Page 62.)
-
3. COMMENTAIRE PERSONNEL EN FORME DE QUESTIONS.
-
Pourquoi sommes-nous bouleversés par la mort d’Arnaud BELTRAME ?
Que voyons-nous VRAIMENT dans son acte ?
Quelle est donc en nous cette instance qui nous permet de juger qu’il a agi par pur amour aussi bien pour autrui que pour son métier et son pays ?
D’où est-ce que cela vient ?
-
4. PAS DE LIENS UTILES.
-
On ne donne pas de liens utiles quand on sait que Jésus est à Béthanie, que Marie va oindre, ce soir, ses pieds d’un parfum précieux, « en vue de sa sépulture » dira le Maître. Et c’est un parfum don l’odeur suave remplit toute la maison.
Jusqu'à Pâques, mes billets seront tournés vers cet événement inouï dont je n'arrive pas à comprendre le mystère : comment peut-on donner sa vie pour le salut des hommes ? Je n'ai rien d'autre à dire.


mardi 27 mars 2018

Mardi 27 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Pour une juste conception de l'homme !


-
C’est le moment de sortir du sommeil !

-
1. ROD DREHER, PATRICK DENEEN ET

L’ERREUR ANTHROPOLOGIQUE MODERNE.
-
"Patrick J. DENEEN, professeur en science politique à l’université Notre-Dame-du-Lac, a publié en 2016 Conserving America ? Essays on Present Discontents. [Conserver l’Amérique ? Essais sur les mécontentements actuels.]. Il y écrit que le libéralisme issu des Lumières, d’où sont nés nos deux grands partis américains, est fondé sur la conviction que les hommes sont « naturellement libres et indépendants », et que le but d’un gouvernement est de libérer les individus autonomes. Pour progresser dans cette voie, il faut nier les limites naturelles, ce que font aussi bien [les] partis qui promeuvent l’ouverture des marchés que, à gauche, les partis égalitaristes et étatistes.
"Cette idée entre directement en contradiction avec ce que l’Écriture sainte et l’expérience nous donnent à voir de la nature humaine. Pour DENEEN, l’objet de la civilisation «  a toujours été de maintenir et de soutenir les pratiques et structures familiales, sociales et culturelles qui perpétuent et approfondissent toutes les formes d’obligation, de gratitude, de devoir et redevabilité, qu’elles soient personnelles ou intergénérationnelles ».
"En d’autres termes, la civilisation n’est pas là pour permettre aux individus de faire ce qu’ils veulent. Cette conception est une erreur anthropologique. Une civilisation dans laquelle personne ne sentirait la moindre obligation vis-à-vis du passé, de l’avenir, de l’autre ou de ce qui ne se rapporte pas à l’autosatisfaction serait bien fragile. Dans les dernières années de l’Empire romain d’Occident en plein déclin, saint AUGUSTIN décrivait une société préoccupée seulement par la recherche du plaisir, par l’égoïsme et la tentation de vivre dans l’instant."
In Rod DREHER. Ouvrage cité, page 139.
-
-
2. CONTREPOINT DE G.K. CHESTERTON.
-
"Tantôt dieu, tantôt démon, seul maître de la flamme irremplaçable, l’homme regarde à sa lumière le monde visible auquel son regard solitaire donne un sens. Il voit un monde organisé d’une certaine façon, qui semble obéir à certaines lois ou, du moins, procéder par répétitions. Il voit une architecture végétale qui se construit elle-même sans ouvriers visibles, qui semble suivre un modèle tracé dans les airs par un doigt invisible, et n’est pas ce que l’insinue, une poussée au hasard, une croissance aveugle, un développement à tâtons. Chaque plante poursuit sa fin propre — radieuse et admirable, même si elle n’est que celle d’une pâquerette — et procède d’autre chose que de la vertu de verdir. Toute fleur a sa propre finalité. Elle appartient à un monde couronné. Cette vision, qu’elle soit ou non trompeuse, a fortement impressionné la race qui pense et domine le monde matériel. Dans son immense majorité, cette race a pensé, à tort ou à raison, que l’univers, comme l’arbre, obéissait à un plan, qu’il poursuivait sa fin et cherchait sa couronne, comme la fleur. Mais, dans la mesure même où ils pensaient, ces penseurs ne purent éviter de passer de la notion de plan à une autre, plus angoissante, presque effrayante. S’il y avait un plan, quelqu’un devait l’avoir conçu. Invisible, différent, cet étranger, qui était avant tous les hommes, était aussi leur ami, leur mystérieux bienfaiteur. Il avait fait pour eux toutes choses. Pour eux, il avait creusé les vallées et planté les bois. Sur leur lever, il avait allumé les feux du soleil, comme le serviteur allume le feu du matin. Bien entendu, l’idée qu’un Esprit gouverne le monde s’affirma dans l’esprit des hommes par des voies plus subtiles et des méditations plus pénétrantes que l’argument de l’horlogerie universelle. Mais, puisque je désire conserver à  cet exposé un tour aussi simple que possible, je me contenterai de dire que la majeure partie de l’humanité, dont la plus sage, conclut que le monde a bien une fin ultime et donc une cause première. Cependant, lorsqu’ils en vinrent à développer cette conclusion, la plupart des hommes se séparèrent des plus sages d’entre eux. Deux manière de l’envisager se développèrent alors [CHESTERTON fait allusion à la mythologie et à la philosophie], qui constituent, pour l’essentiel, l’histoire religieuse de l’humanité."
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 286.)
-
-
3. COMMENTAIRE PERSONNEL.
-
Si l’homme est susceptible, en utilisant sa raison, d’arriver aux conclusions que résume si bien CHESTERTON, alors on peut comprendre pourquoi Arnaud BELTRAME a donné sa vie pour sauver Justine, une femme prise en otage par le djihadiste. Il se trouve, là, que personne ne s’est avisé de deux choses : la première, c’est qu’Arnaud a pris en compte la fragilité féminine et la terreur qu’a dû éprouver Justine, la seconde c’est qu’il a volontairement pris un risque mortel parce qu’il avait la foi. Il s’en est remis aux mains d’un Sauveur qu’il avait rencontré intimement quelques années auparavant. Arnaud n’a point voulu se sauver lui-même, Arnaud a pleinement vécu le risque associé au pari bénédictin, celui de ne pas se conformer aux valeurs d’un monde en perdition. Il ne fait aucun doute qu’il est dans la pleine lumière et que son exemple va susciter bien des conversions.
-
4. LIENS UTILES.
-
Honneur à la Sainte Russie.






lundi 26 mars 2018

Lundi 26 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin : un apologue venu de l'Inde lointaine !


-
C’est le moment de sortir du sommeil !
-
1. ROD DREHER CITE PATRICK J. DENEEN.
-
Patrick J. DENEEN est professeur en sciences politiques, à la prestigieuse Université catholique Notre-Dame-du-Lac en Indiana. Voici l’extrait que DREHER tire de son livre Conserving America ? Essays on Present Discontents.

"Nous en sommes arrivés à un moment crucial : c’est moins d’un mouvement politique que nous avons besoin — quelque important qu’il soit de chercher à atteindre un certain bien public — que d’une renaissance de la culture, des pratiques et des modes de vie durables et justes, tirés de l’expérience commune, de la mémoire et de la confiance. Mais pour ce faire, il ne faut pas chercher à retrouver ce qui a été perdu. Ironiquement, les moyens se trouvent dans le véhicule même de la destruction, dans la puissance du libéralisme lui-même : la créativité de l’homme et sa capacité à réinventer, à toujours recommencer."
Cité par Rod DREHER, page 140.
-
2. CONTREPOINT DU PÈRE MANUEL THEKKUMKATTIL.
-
Le père Manuel est originaire du Kérala. Il a été envoyé par son évêque, au titre de Fidei donum, dans l’archidiocèse d’Aix et Arles et il est à l’heure actuel vicaire à Châteaurenard. J’ai le bonheur de le connaître (un peu). Il vient de publier un petit livre Le chemin de la sagesse. Saint Thomas Presse, Palai Kerala, 2018. (Vous pouvez vous procurer ce livre en écrivant à l’adresse suivante :
manuelchanovey@gmail.com. 
Vous donnez ce que vous voulez pour permettre au père Manuel de payer l’imprimeur.) Voici le petit apologue indien qui vient illustrer ce que dit Patrick DENEEN.

"Dans une histoire indienne, le disciple d’un gourou se trompait en affirmant que son travail était inutile. En effet, un gourou donna une tâche à deux de ses disciples. Il s’agissait, tous les jours, d’aller chercher de l’eau dans un puits éloigné. Chaque disciple possédait un pot. L’un des disciples se rendit compte que son récipient était fissuré et que l’eau s’écoulait le long du chemin. De ce fait, il ramenait très peu de liquide à la maison et s’en trouvait insatisfait. Il se plaignit au gourou de l’inutilité de son travail. Celui-ci le prit par la main et l’emmena sur le chemin qui conduisait au puits. Il lui montra toutes les fleurs qui poussaient le long du chemin, et lui dit : « Tu croyais ton travail inutile ! Mais grâce à l’eau qui s’est écoulé de ton pot, tu as fait vivre ces merveilleuses fleurs »."
Page 33
-
3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
-
Ainsi que je l’ai dit, j’ai définitivement fait le choix du pari bénédictin. Je sais bien que le pot qui m’a été confié pour aller chercher de l’eau au Puits de vérité est fissuré, et je ne sais pas si des fleurs merveilleuses ont poussé ou vont pousser sur le chemin qui y mène et d’où je reviens. Voilà qui ne m’appartient pas. Mais je refuse définitivement de participer à la grande foire à la consommation. Je préfère faire vivre les commerçants et les artisans de Châteaurenard (où je viens régulièrement pour des raisons professionnelles) quitte à payer un peu (très peu) plus cher, que d’entretenir les monstres que sont les supermarchés, les grandes surfaces commerciales et les manipulateurs qui exploitent les faiblesses humaines pour se faire du fric. Pas de télévision ! Pas de smartphone ! Beaucoup de lectures. Le reste nous sera donné par surcroît. 

Voilà que je me suis réveillé ce matin en ayant dans ma tête le cantique que vous connaissez sans doute :

À l’Agneau de Dieu soit la Gloire !
À l’Agneau de Dieu, la Victoire !
À l’Agneau de Dieu soit le règne,
Pour tous les siècles, amen !

Mon Dieu, je sais bien mes limites, mes imperfections, mon péché. Mais j’ai foi en la miséricorde de Celui qui me demande d’aller puiser de l’eau avec un récipient fissuré.
-
4. LIENS UTILES.
-
Ecoutez, jeunes gens qui avez la gentillesse de me lire !


dimanche 25 mars 2018

Dimanche des Rameaux, 25 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Arnaud, un témoin.


-
C’est le moment de sortir du sommeil !
-
1. LES CHRÉTIENS ET LE PARI BÉNÉDICTIN.
-
"« Il ne faut pas être alarmiste, je sais, concède-t-il, mais nul ne peut ignorer les menaces très sérieuses qui pèsent sur les chrétiens, et les dangers bien réels du monde politique. Les chrétiens doivent comprendre ce que signifie être en minorité, et à quel point leur situation est critique. Sans cela, ils joueront à un jeu sans en connaître les nouvelles règles. » (Lance KINZER, ancien député à la Chambre des Représentants du Kansas ; il a abandonné la politique politicienne.) 
"KINZER soutient que les chrétiens, s’ils doivent effectivement se concentrer sur le local et les communautés paroissiales, ne peuvent pas pour autant se permettre de déserter la politique. L’enjeu des libertés religieuses est bien trop élevé. Que faire, en ce cas ? Il propose quelques pistes :
"— Entreprendre des actions aux niveaux local et national : interpeller les législateurs par courrier manuscrit (en non en copiant-collant des e-mails de groupes activistes) et lors des rencontres publiques.
"— Préférer des objectifs prudents atteignables. Ne pas se lancer à corps perdu dans la guerre culturelle et gâcher un capital politique précieux en gestes anecdotiques ou au contraire trop virulents. 
"— Rien n’est plus important que d’assurer la liberté, pour les institutions chrétiennes, de faire grandir les générations futures dans la foi. Vu notre faiblesse politique, c’est la priorité et le reste attendra. 
"— Faire appel aux médias locaux pour faire entendre la voix des chrétiens lors de débats importants.
"— Rester poli et respectueux, de manière à ne pas donner raison à ceux qui considèrent les engagements des chrétiens comme des combats de bigots puritains.
"— Parce que nous avons besoin de toute l’aide possible, former des alliances entre les différents courants du christianisme et avec les religions non chrétiennes. Tendre une main amicale aux homosexuels qui ne sont pas de notre avis, mais luttent pour la liberté d’expression et de pensée." 
Rod DREHER. Ouvrage cité.
Page 134.
-
2. UN COMMENTAIRE PERSONNEL.
-
Il ne fait aucun doute que les chrétiens sont les premiers visés par les fanatiques de l’islam. Ils en ont contre les « Croisés ». Nous venons de vivre un événement exceptionnel et le peuple français n’en a pas encore pris conscience ; les médias à cet égard, sont d’une lâcheté impardonnable, et je doute qu’un Godefroid de BOUILLON ou un Bohémond de TARENTE se soient laissé impressionner par des fanatiques qui croient défendre l’islam en assassinant ceux qu’ils appellent des mécréants ; ils les auraient pourfendus. Nous n’en sommes plus là, mais tout au moins pourrions-nous ne pas accepter que les chrétiens, leurs édifices, leur foi ne cessent d’être attaqués par les médias, avec la complicité de la justice qui ne sait plus ce qui est juste, ou celle d’un état qui naturalise un Marocain fiché S, condamné à plusieurs reprises, et laissé en liberté après de très légères condamnations. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas de trouver des boucs émissaires sur qui déverser notre colère. Mais nous avons le droit, que dis-je le devoir de dire la vérité. La vérité que les médias nous cachent, la voici : elle émane d’un ami du lieutenant-colonel BELTRAME :

« Bonjour à tous,

Nous avons appris ce matin le décès d'Arnaud BELTRAME. 

Arnaud est le gendarme, lieutenant colonel, qui s’était proposé comme otage volontaire pour obtenir la libération d’une femme retenue par un terroriste hier à Trèbes dans l'Aude.

Un ancien collègue à lui organise un hommage prié à Notre-Dame de Compassion(75017) aujourd'hui à 17h00.
Ceux qui le souhaite et qui le peuvent sont fraternellement invités à nous y rejoindre.

Pour information, il venait de se convertir et se préparait pour son mariage dans 3 mois. Il était suivi par les moines de Lagrasse, qui lui ont donné l'extrême onction hier soir.

"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime"

Sébastien RIVALLANT »

Avez-vous entendu un seul média parler de la conversion d’Arnaud à Celui qui sauve ? Ne faites donc vous pas le rapprochement entre son acte héroïque, prendre la place d’un otage, et sa rencontre avec le Crucifié ? Nous ne le savons pas, certes, mais moi je le fais ce ce rapprochement.
Nous pouvons aussi comparer l’attitude d’un homme debout à celle d’un homme imbibé de violences et de haine et qui donne un bien triste reflet de l’idée que quelques musulmans aveuglés se font de la virilité.
-
3. CONTREPOINT DE REMI BRAGUE.
-
Une lumière descendue du ciel éclaire l’attitude d’Arnaud BELTRAME :

"[…]. Nous sommes des êtres finis parce que nous sommes divisés, parce qu'il y a en chacun de nous deux aspects : je suis un être personnel, singulier, irremplaçable, mais il y a aussi en moi un côté « naturel», au sens très large, qui englobe tout ce que j'ai reçu. Ce qui, dans l'amour, nous unit à l'être aimé est le fait de ce que nous avons de plus personnel et de plus libre. Je n'ignore bien entendu nullement les tentatives des sciences humaines pour rattacher l'amour en tant que tel à ce qui en nous relève du naturel (par exemple de l'inconscient ou du social). Cependant, je me sens ici en droit de les déclarer sans pertinence. En effet, ces tentatives n'expliquent pas l'amour, mais le détruisent. Et le font justement du fait qu'elles tentent de l'expliquer. Un amour expliqué est un non-amour ou un amour illusoire."
Rémi BRAGUE.
Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres. («Champs essais»).
Éditions Flammarion, Champs, Paris, 2009. (Page 104.)

Le choix d’Arnaud ne relève ni des sciences humaines, ni de la politique : il relève de la liberté et de l’amour de son semblable.
-
4. LIENS UTILES.
-
Après le déboulonnage de la statue du Pape Jean-Paul, la Fédération de la libre pensée veut interdire à nos militaires de se rendre dans des églises... 


Mais elle n’a pas empêché Arnaud de rentrer dans le Supermarché ! Chacun de nous appréciera les motivations et la pertinence de ces initiatives de la Libre-Pensée, en un moment particulièrement douloureux pour notre pays.
-
Stéphane POUSSIER, ex-candidat de la FI, se réjouissait de la mort d’Arnaud ; il vient d’être exclu de la formation de Jean-Luc MÉLENCHON.


-
Et enfin :

Voilà ce dont la presse n'a pas parlé ! Pensez donc ! D'ici que cet officier exemplaire ait déposé sa vie volontairement pour en sauver une autre ! Arnaud avait fait le pari bénédictin. Nous pensons à Marielle, son épouse, à sa maman, admirable de dignité. 


samedi 24 mars 2018

Samedi 24 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin : du moyen-âge à la post-modernité


-
C’est le moment de sortir du sommeil !

-
1. ROD DREHER PARLE DE L’ÉVOLUTION 

DE L’OCCIDENT DEPUIS LE MOYEN-ÂGE.
-
"Par un long chemin du Moyen Âge à nos jours, l’humanité est passée d’un monde souffrant mais dans lequel toute chose était signifiante et liée aux autres, à un confort jusque-là inimaginable, mais éclaté et vide de sens. L’Occident a perdu le fil d’or par lequel Dieu, la Création et les hommes se liaient les uns aux autres. À moins de le retrouver, il ne peut espérer mettre un terme à sa dissolution, et celle-ci le fera disparaître sous peu, il n’y a pas de doute. Mais il ne cherche plus le fil ; peut-être ne le verrait-il même pas s’il l’avait sous les yeux. On lui a lâché la bride ; il ne sait plus comment se rattacher."
Page 81
-
2. CONTREPOINT PERSONNEL.
-
L’homme du Moyen Âge ne passait son temps à pester contre Dieu, ce que ne cesse de faire de nos jours ceux qui ne croient pas en Lui. Il y avait au Moyen Âge des homosexuels, habités probablement par la honte et la culpabilité, des couples stériles, des malades qui souffraient affreusement : mais à aucun d’eux, et encore moins aux pouvoirs publics, il ne serait venu l’idée, aux uns qu’ils pouvaient se marier, aux autres qu’ils pourraient faire porter un enfant par un tiers, ou à des femmes d'utiliser le sperme d’un homme pour être fécondée sans avoir de rapport sexuel, à d’autres enfin qu’il fallait euthanasier les malades en fin de vie. C’est que ces situations, ces événements, ces douleurs avaient un sens. Ils n’étaient pas toujours obvies, certes, mais l’homme du moyen âge vivait dans la certitude que ce qui lui arrivait avait une fin.
Ils savaient que l’Intelligence de Dieu ordonnait tout l’être à la vie éternelle. Ils pensaient que le fait d’avoir un pénis et des testicules les faisaient mâles, que celui d’avoir des seins et des règles les faisaient femmes, ils n’avaient aucun doute sur la finalité de la sexualité : plaisir partagé et procréation. Bref, ils ne se faisaient pas les auteurs du sens, comme le font aujourd’hui les zélateurs de la théorie du genre, du « droit de mourir dans la dignité », de l’avortement pour tous, du chacun pour soi, du plaisir comme seul horizon de la vie.
Il ne s’agit nullement de condamner, mais de constater, et de se poser tout à fait légitimement les bonnes questions : ces opinions modernes sont-elles fondées en raison ? Ces opinions ont-elles une quelconque valeur morale ?
-
3. L’HUMOUR ET LE BON SENS DE FABRICE

 HADJADJ.
-
"[…]. Eh bien ! aurais-je assez de piété pour croire que ce très saint mystère, surpassant ma raison, a néanmoins laissé son empreinte dans mon bas-ventre ? Il suffit que je regarde mon sexe. Je découvre avec stupeur que l’organe mâle est fait pour l’organe femelle, en sorte qu’il m’appartient moins qu’à cette femme : serait une clé sans sa serrure ? Et je vois aussi que nos sexes conjoints sont pour que leur baiser fleurisse en une troisième personne : que seraient clé et serrure sans une porte qui s’ouvre ? Cette chose de chair me révèle une double dépossession et m’engage à une communion tendre. Mon sexe ne se trouve lui-même que dans l’autre. Et tous deux se trouvant en font jaillir un autre encore (et en corps)."
In
Fabrice HADJADJ.
La profondeur des sexes. Pour une mystique de la chair. (Collection "Les dieux, [et] les hommes")
Éditions du Seuil, Paris, 2008. (Page 290.)

Ma foi, il y a bien du vrai dans ce que dit notre Fabrice ! Je connais des héros qui vivent leur homosexualité chastement, et qui sont des exemples pour les croyants, surtout ceux qui sont prompts à juger.
-
-
4. LIENS UTILES.
-
Il avait fait le pari bénédictin.


Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Le colonel Arnaud BELTRAME est mort des suites de ses blessures.


Il est trop tard pour que les pyromanes essayent d'essayer d'éteindre de leurs pauvres larmes le brasier qu'ils ont allumé par leur lâcheté, leur haine du christianisme, et leur aveuglement. Prions pour eux mais dénonçons leur posture hypocrite.








Vendredi 23 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin : qui donne son sens aux êtres et aux choses ?


-
C’est le moment de sortir du sommeil !
-
1. LE MAL DU SIECLE : BELLE ANALYSE DE DREHER.
-
"[…], le réalisme considère que c’est l’existence en Dieu d’une chose qui tisse son essence, et qu’elle tire son sens des liens qu’elle entretient avec l’ordre transcendant. Il en découle que la Création est compréhensible : elle est ordonnée par un Dieu raisonnable dont elle est la révélation.
"« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains », chante le psalmiste. Cette idée que le monde observable révèle les œuvres d’un ordre transcendant était présente dans la philosophie antique, et dans nombre de religions ― même non théiste, comme le taoïsme. Le réalisme métaphysique nous confirme que l’admiration que nous ressentons en présence de la nature, du beau, du bien, ce sentiment qu’il doit y avoir quelque chose d’autre au-delà de l’expérience sensorielle, est une intuition raisonnable. Il ne nous dit pas qui est Dieu, mais il nous rassure : nous ne nous faisons pas des idées. Quelque chose, ou Quelqu’un, est bien là.
"Thomas d’AQUIN prend cet exemple : « Connaître que quelqu’un vient n’est pas connaître que c’est Pierre qui vient, même si c’est Pierre qui vient. » Prière et contemplation peuvent nous aider à confirmer cette intuition que nous avons, jusqu’à connaître l’identité de Celui dont nous sentons la présence. David Bentley HART explique ainsi que le désir de sens et de vérité, partagé par tous les hommes, « est une simple manifestation de la structure métaphysique de toute réalité »."
"Mais le Dieu infini qui Se révèle à travers la matière finie est-il donc limité ? C’est l’opinion de Guillaume d’OCKHAM. Soucieux de préserver la souveraineté de Dieu, il rejeta le réalisme métaphysique, qui d’après lui restreignait Dieu dans sa liberté d’action. Selon d’OCKHAM, une chose est bonne dans la mesure où Dieu l’a décidé ainsi. Le sens et le but de toute chose viennent de la volonté souveraine de Dieu : non de Sa nature, non de Sa participation à leur être, mais de Ses commandements. Il pourrait très bien aujourd’hui décréter mauvaise telle chose qu’il a décrétée bonne hier.
"Les objets, par conséquent, n’ont pas de sens intrinsèque, uniquement un sens qui leur a été assigné. Ils n’ont aucune existence significative en dehors de l’esprit. Une table n’est qu’un arrangement particulier de bois et de clous, auquel nous donnons du sens en le nommant « table ». D’où le terme de nominalisme, qui vient du latin nomen, « nom ».
"Pour d’OCKHAM, Dieu est une entité toute puissante entièrement séparée de la Création. Cette séparation est nécessaire, sans quoi Sa liberté d’agir serait soumise aux lois qu’il a édictées. Or, un Dieu omnipotent ne saurait souffrir aucune restriction. Une chose est donc bonne parce que Dieu en a décidé ainsi. Il en découle que la volonté de Dieu est supérieure à Son intelligence.
Page 54
-
2. COMMENTAIRE PERSONNEL.
-
Qui donne le sens des êtres et des choses ? Les réponses à cette question sont diverses et souvent très nuancées ou très floues. Essayons d’y voir clair.
Pour les uns, ceux qui font ou vont faire le pari bénédictin, et qui se fondent sur la foi et la raison, c’est Dieu qui donne aux hommes le sens des êtres et des choses.
Pour d’autres, qui n’ont recours qu’à la seule raison, il y a dans l’homme une instance de vérédiction qui dépasse infiniment la valeur des sondages et de la loi positive,  et qui met la conscience au-dessus des lois, quand les lois relèvent du seul marché, de l’agent ou de la pression sociale (C’est le cas de madame Sylviane AGACINSKY ; Cf. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/21/31003-20180321ARTFIG00370-sylviane-agacinski-les-lois-bioethiques-ne-relevent-pas-des-sondages.php).
Pour d’autres, l’homme étant la mesure et la fin de toute chose, c’est lui qui donne le sens qui lui convient aux êtres et aux choses. Ce qui est juste un jour peut devenir faux demain, et réciproquement. C’est la position de la franc-maçonnerie, des soi-disant libres penseurs, et de l’opinion médiatique courante qui surfe sur le relativisme pour se trouver un lectorat, de la publicité et de l’argent afin de satisfaire les actionnaires.
Selon le mot de Philip RIEF, cité par DREHER, on peut résumer l’état des lieux en un aphorisme lapidaire :
             "L’homme religieux naissait pour le salut. L’homme psychologique naît pour la satisfaction."
             Nous disons, avec ceux qui ont fait le pari bénédictin, et donc celui de la civilisation vraiment humaine, que nous sommes faits pour le salut.
-
3. UNE PAROLE QUI ÉCLAIRE.
-
De Robert BELLARMIN, publié aujourd’hui sur le site de l’Évangile au quotidien ce passage :

Seigneur, nous voulons te rendre amour pour amour ; et si le désir de te suivre ne procède pas encore de notre amour pour toi, car il est bien faible, qu'il vienne du moins de notre amour de ton amour. Si tu nous attires après toi, « nous courrons à l'odeur de tes parfums » (Ct 1,4 LXX) : nous ne désirons pas seulement t'aimer, te suivre, mais nous sommes résolus à mépriser ce monde... lorsque nous voyons que toi, notre chef, tu n'as pas accaparé les joies de cette vie. Nous te voyons affronter la mort, non dans un lit, mais sur le bois qui rend la justice ; bien que roi, tu ne veux pas avoir d'autre trône que ce gibet... Entraînés par ton exemple de roi plein de sagesse, nous repoussons l'appel de ce monde et de son luxe, et prenant ta croix sur nos épaules, nous nous proposons de te suivre, toi seul... Accorde-nous seulement l'aide nécessaire ; rends-nous assez forts pour te suivre.
-
4. LIENS ET INFORMATIONS UTILES.
-
Ainsi va le monde et Le Monde.


Ils ont fait le pari bénédictin et ils ne le savent peut-être pas :

Messe des entreprises à l’Église sainte-Claire de la Porte de Pantin.

Evangélisation de rue lors du festival d’Avignon.

François, chasseur de tête ; Jean-Baptiste chef d’entreprise au service des jeunes ; Guillaume, ingénieur.

Si vous désirez des renseignements sur ces trois exemples, contactez-moi par messenger Facebook.